La première source de comique est le caractère d'Argan . Il nous fait rire avec sa peur de la maladie et sa dépendance des médecines et des lavements , avec son marchandage pour économiser et ne pas être dupe de M. Fleurant , son apothicaire .
Une comédie
Le Malade imaginaire est une comédie. Au xviie siècle, on donne ce nom à toute pièce de théâtre qui comporte une action et se termine bien. Mais la comédie est aussi une pièce qui fait rire par des exagérations, des situations comiques, des moqueries…
"Comédie de la désillusion médicale", Le Malade imaginaire est au programme du bac de français 2020-2021. Dernière pièce de Molière, cette comédie-ballet sait se jouer de l'enchantement du spectacle en mêlant farce et grande comédie.
Il faut aussi souligner que le comique de situation trouve son apogée dans le 3e intermède à la fin de la scène, avec la cérémonie d'intronisation d'Argan en médecin. Cela peut-être des insultes dans la bouche du maître ou des répétitions comme avec le fameux drelin drelin drelin de l'acte 1, scène 1.
Le rire provoqué par la comédie est moins anodin qu'il ne le semble à première vue : le spectateur rit de personnages ou de situations qui lui apparaissent tout à coup risibles, car il en perçoit, par un effet de grossissement comique, tout le ridicule.
Dans Le Malade imaginaire, c'est une « églogue en musique et en danse » ainsi que des ballets champêtres qui ouvrent la pièce. Les actes traditionnels sont ponctués par des intermèdes chorégraphiques comme les « danses entremêlées de chansons » des Mores, censés faire sauter des singes sur scène !
1. Des intrigues dynamiques. Le caractère divertissant de la comédie tient en premier lieu à ses intrigues menées tambour battant, qui tiennent le spectateur en haleine.
Dès l'apparition d'Argan sur scène, on découvre un personnage comique, parce qu'il est dans l'excès : il parle tout seul, prend plaisir à énumérer ses médicaments, ses clystères, c'est à dire, les mélanges injectés lors de ses lavements.
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
On retrouve dans cette pièce tout ce qui caractérise son théâtre, depuis les emprunts formels à d'autres arts du spectacle comme la commedia dell'arte ou le ballet, jusqu'aux attaques en règle contre les mariages arrangés et les médecins.
Le théâtre dans le théâtre : des spectacles dans le spectacle. Dans cette pièce, le spectacle est aussi celui qu'organisent les personnages eux-mêmes. Toinette est, de ce point de vue, le metteur en scène de nombreuses scènes de théâtre dans le théâtre.
La pièce raconte l'histoire d'Argan, un hypocondriaque qui accumule les traitements. Même si tout le monde lui répète que son médecin se sert de lui en lui vendant des médicaments inutiles, il continue. Par ailleurs, Angélique, la fille aînée d'Argan, confie à la servante Toinette qu'elle aime le beau Cléante.
Les types de comique
On distingue le comique de gestes (gifles, chutes, mimiques, etc.), de mots (jeux de mots, grossièretés, patois, etc.), de situation (ignorance, quiproquo, etc.), de caractère (personnage stupide, jaloux, etc.) et le comique de répétition (une situation ou une phrase qui se répète plusieurs fois).
Le comique de caractère est un procédé littéraire utilisé pour faire rire le lecteur (ou le spectateur, pour une pièce de théâtre ou un film). C'est la mise en scène de personnages ayant un défaut majeur, que l'auteur exagère tellement que les personnages en deviennent ridicules.
Molière place d'emblée le spectateur dans l'univers de la fête, celui de la campagne, des amours entre bergers et bergères. Le Malade imaginaire a effectivement pour but de « délasser » Louis XIV à son retour de la guerre. Ce dernier, comme il se doit, est loué dans ce ballet champêtre initial.
La comédie vise à faire rire ou sourire le public, en utilisant différents procédés, que l'on trouve dans les pièces de Molière. Il repose sur les chutes, les gifles, les bastonnades et les gesticulations variées des personnages. Ex. : Les scènes de coups de bâton dans Les Fourberies de Scapin.
Le but de la comédie est moral et didactique : elle démasque les imperfections des hommes et les incite à se corriger. La comédie «corrige les mœurs pas le rire», rappelle Molière dans la préface de Tartuffe.
Problématique :le Malade imaginaire a tout d'une comédie légère : déguisements farcesques, plaisanteries scatologiques, intermèdes musicaux... Mais le rire possède surtout un pouvoir satirique non négligeable : Molière prétend ainsi « jouer le ridicule de la médecine » (Béralde, III,3).
L'intrigue du Malade imaginaire tourne autour d'Argan, un bourgeois hypocondriaque au possible qui passe son temps à faire des saignées et des lavements pour soigner ses maladies fantasmées. Argan est "soigné" par Monsieur Purgon, un médecin payé très cher pour prescrire des remèdes ne servant à rien.
Son but est de divertir et de faire rire (comique de situation, de caractère, de mots, parfois de gestes), mais elle a aussi une intention morale : représenter les défauts des hommes pour qu'ils s'en corrigent.
1) Une critique sociale Le rire et le comique permettent souvent de faire passer une critique sociale très puissante. Cette critique sociale peut dénoncer l'attitude de certains groupes sociaux, les inégalités sociales, ainsi que certains types d'hommes ( elle se fait critique de caractère).
Molière écrit que le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant. Le théâtre qui est une création artistique, autant par les pièces elles-mêmes que par le jeu des acteurs aurait donc un autre but que d'apporter un divertissement au spectateur ou au lecteur.
Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente. Le Malade imaginaire est une satire, c'est-à-dire un écrit dans lequel l'auteur fait la critique d'une époque, d'une politique, d'une morale.