Le martinet noir est très différent des hirondelles. D'ailleurs, génétiquement, il s'approche plus des colibris que de ces dernières. Cet oiseau ne se pose pratiquement jamais et passe sa vie en vol.
"Le martinet est un oiseau qu'on ne voit quasiment jamais posé, il faut donc toujours lever la tête pour l'observer", récapitule Ghislaine Ferrère. Toutefois, il est possible de rencontrer un martinet au sol : "Le martinet peut avoir l'air ridicule une fois posé, car il traîne ses grandes ailes par terre.
Lorsqu'ils volent en groupes, ils crient tous ensemble, créant ainsi un son continu, ondulant et haut-perché, souvent entendu autour des immeubles et des monuments en été, témoins des colonies de nidification.
Le martinet noir bat le record de vol non-stop de toutes les espèces d'oiseaux en restant en l'air jusqu'à dix mois sans se poser, ont déterminé des ornithologues. "Cette découverte repousse les limites connues de la physiologie animale".
"Ils dorment peut-être en planant"
Pendant les dix autres mois, ils sont en vol, se nourrissant et hibernant tout en migrant vers le sud du Sahara. Chaque jour au crépuscule et à l'aube, les martinets noirs montent jusqu'à une altitude de 2000 à 3000 mètres, note Anders Hedenström.
L'oiseau n'en est pas avare, en particulier lors des poursuites aériennes typiques de l'espèce. Il l'émet également au nid, particulièrement lorsqu'une troupe bruyante passe à proximité. Il n'y a pas de chant à proprement parler. Les jeunes au nid émettent un petit grésillement de quémande, typique lui aussi.
Parfois même, si le temps pluvieux persiste, ils s'élancent dans une mini-migration incroyable de 2000km pendant plusieurs jours. Car les insectes ne volent pas si la pluie s'installe.
De même, quand il pleut, les insectes ne volent pas, ou presque pas, et il n'y a pas grand intérêt à sortir se faire tremper le plumage... Ou alors, comme la Hulotte le décrit dans son numéro 79, les Martinets sont obligés de partir loin pour éviter les précipitations, ne revenant pas au nid avant de longues heures.
Le mâle et la femelle sont entièrement noirs avec seulement une petite tache blanche au niveau de la gorge. La tête et le cou sont gros, le bec est très court. Bien que de grande taille, il garde une silhouette élancée, des ailes très longues et une queue effilée. Les juvéniles sont plus foncés que leurs parents.
Si c'est le cas chez le martinet que vous avez ramassé, tentez plutôt de le poser sur votre paume ouverte, le bras tendu devant vous, dans un endroit bien dégagé (pour faciliter son envol, mais aussi pour pouvoir le retrouver facilement s'il rate son envol), si possible face au vent.
- Si le martinet est entièrement brun sombre sauf la gorge (claire) il s'agit d'un adulte. - Si ses plumes de couverture (celles du dos et de la tête) sont bordées d'un liseré blanc, si son front est clair (et pas seulement sa gorge), il s'agit d'un jeune de l'année.
Alimentation. Le martinet noir se nourrit du plancton aérien qu'il recueille dans les couches inférieures de la troposphère. Il capture plusieurs centaines d'espèces différentes d'arthropodes qu'il est capable de reconnaître en plein vol.
« Nous ne sommes pas certains que les martinets dorment en volant. Ces oiseaux migrateurs passent la majeure partie de leurs vies dans les airs : ils peuvent y passer jusqu'à dix mois sans se poser au sol. Il est donc probable qu'ils se reposent dans l'atmosphère.
C'est un oiseau migrateur qui passe l'hiver dans le Sud de l'Afrique et revient nicher en Europe, notamment en Provence, à la belle saison.
Hirondelles et martinets ne sont pourtant pas si proches. Les martinets sont des apodidés, ce nom vient de leurs pattes très petites, presque invisibles, alors que les hirondelles sont des hirundinidés. Ces deux oiseaux sont en fait plus différents par leur comportement que par leur morphologie.
Contrairement aux jeunes passereaux, les jeunes martinets noirs n'ouvrent en principe pas spontanément le bec et doivent être nourris de force. Cela demande beaucoup de doigté car les becs en filigranes se cassent vite.
Le nouvel instrument prit le nom de son inventeur, qu'il porte encore aujourd'hui. Officier contemporain du célèbre Charles de Folard (1669-1752), le colonel Martinet, de l'armée de Louis XIV, mérite une place à côté de ce tacticien par les changements qu'il a introduits dans les manœuvres de l'armée.
Par contre, ils sont toujours présents jusqu'au début du mois d'août, les premiers partant vers le 4 ou 5 août, et les derniers vers le 15 août - mais jamais en juillet.
Le martinet dort même en volant. Sa technique est astucieuse, le soir il monte à une altitude de 2 à 4000 pieds, il donne des coups d'ailes pendant 4 secondes et se repose 3 secondes en planant les ailes bien étendues.
Si tout se passe bien, depuis la naissance des oisillons jusqu'à la sortie du nid, il peut s'écouler un peu moins de 2 mois. Cette période de nourrissage est dépendante de la météo pour les martinets noirs. Les parents démarrent leur migration alors que les jeunes bien plumés sont encore au nid.
« Il faut récupérer le jeune martinet, le mettre dans une boîte bien au chaud et le nourrir avec des grillons subadultes auxquels on aura enlevé les pattes », recommande Sylvie Portier. À raison de 10/12 grillons par repas, donné toutes les demi heures, le nourrissage du bébé martinet se révèle vite fastidieux.
Ses pattes sont en effet trop courtes pour qu'il puisse se poser normalement comme tous les autres oiseaux. C'est en volant qu'il s'alimente, qu'il boit, qu'il dort. L'été, on peut le voir voler bas très rapidement en groupe et le soir s'envoler haut dans les airs où il somnole jusqu'au lendemain matin.
Son alimentation
Très grande diversité d'insectes (généralement de moins d'un cm de longueur) : tipules, moustiques, taons, fourmis volantes, bourdons, scarabées, taupins, chrysomèles, charançons, staphylins, vers luisants, coccinelles, pucerons, cicadelles, punaises…
Avec son corps fuselé et sa large poitrine, le faucon pèlerin bat tous les records de vitesse… lorsqu'il est motivé. En moyenne, il plane à 90 km/h, ce qui n'est pas très spectaculaire, mais, quand il effectue des descentes en piqué pour attraper des proies en vol, il est capable de doubler voire quadrupler sa vitesse.