Le problème tient au fait que les plantes qui servent au biocarburant génèrent des co-produits : le colza dégage des tourteaux pour l'alimentation animale, le blé dégage des drêches. Or, la transformation de ces co-produits nécessite de la consommation énergétique.
Ils sont considérés comme des sources d'énergie non renouvelable, parce qu'une fois que leur réserve est épuisée, nous ne pouvons pas la reconstituer. L'un des principaux avantages des biocarburants est que leur utilisation réduit nos émissions de gaz à effet de serre.
Ils entraînent l'émission de gaz à effet de serre dans des proportions similaires aux carburants fossiles.
Une récente étude de l'ONG européenne (Transport et Environnement) vient de porter un coup aux biocarburants, les accusant d'avoir un impact négatif sur le climat en termes d'émissions de gaz à effet de serre et de surface cultivée. Une étude commandée par la Commission européenne leur fait le même reproche.
Parce qu'ils font concurrence à l'agriculture alimentaire, ces biocarburants de première génération ne peuvent pas être produits en grande quantité : la culture des matières premières réduirait celles à destination de l'alimentation, tandis qu'une production intensive pourrait impacter l'environnement.
La troisième génération de biocarburants permettra, un jour, d'exploiter des micro-algues. Ces micro-organismes sont très prometteurs, car ils sont naturellement très riches en huiles, et leur exploitation ne rentrera pas en compétition avec l'exploitation des terres cultivables.
Or, le coût de production de l'éthanol (un alcool issu de la fermentation de l'amidon et des sucres et provenant principalement de la culture de maïs, de blé ou encore de betterave) et le prix de l'essence ont augmenté. Ajoutez à cela la diminution de la remise sur les carburants et le superéthanol ne peut que grimper.
Sur le plan des émissions de gaz à effet de serre, les carburants issus de l'agriculture sont censés afficher un bilan neutre. En effet, le carbone que rejettent les biocarburants est celui qui a été stocké auparavant par les plantes durant leur croissance.
Les biocarburants sont des carburants produits à partir de matières biologiques plutôt que de matières fossiles. Ils ont l'avantage de réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant la dépendance au pétrole et en diversifiant l'approvisionnement énergétique.
Dans un contexte de réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre, de la fluctuation des prix du pétrole, de préoccupations sur la sécurité des approvisionnements en énergie, les biocarburants constituent une ressource énergétique alternative et renouvelable, produite à partir de biomasse.
L'autre inconvénient de l'énergie de la biomasse est son coût, qui a tendance à augmenter. Le procédé de combustion ou de méthanisation peut coûter cher, le prix de l'énergie ainsi produite dépendant des frais de fonctionnement des centrales. Plus ces derniers sont élevés, plus l'électricité produite sera onéreuse.
En France, le projet de loi "Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE)" prévoit l'intégration de 3,8 % de biocarburants avancés dans l'essence et 3,2 % dans le gazole à horizon 2028.
La croissance freinée par le Covid
Les automobilistes, assignés à résidence, se sont moins rendus à la pompe, et les prix compétitifs des carburants traditionnels n'ont pas encouragé à passer à l'E85.
Les biocarburants à base d'essence
l'ETBE (l'éthyl tertio butyl éther, qui est un dérivé de l'éthanol) les bio-essences de synthèse.
Alors qu'il est traditionnellement bien moins cher que les autres carburants, le superéthanol E85 enregistre une hausse sensible de son prix. En cause, la fin de la ristourne mais aussi et surtout l'augmentation structurelle de ses coûts de production.
Les prix toujours élevés de l'essence et du gazole s'expliquent notamment par le fait que les fluctuations des prix du pétrole mettent plus de temps à se répercuter dans les stations-essence, et évidemment, les prix à la pompe augmentent plus vite qu'ils ne baissent.
En raison de la surconsommation de l'E85, l'autonomie du véhicule est réduite : un inconvénient non négligeable. Vu que rouler au bioéthanol entraîne une surconsommation de 25 à 30 %, on obtient une diminution proportionnelle de l'autonomie du véhicule.
Particulièrement la hausse du prix du gaz qui est une matière première essentielle à la production du superéthanol E85. En raison des perturbations sur le marché de l'énergie le prix du gaz s'est envolé au cours de 2022 et c'est seulement en 2023 que se répercute ce phénomène sur les tarifs de l'éthanol E85.
L'augmentation du prix de l'E85 à la pompe est surtout due à la fin de la ristourne de 10cts€/l accordée par l'Etat, comme pour les autres carburants, à l'augmentation des prix de l'éthanol pour les contrats de l'année 2023, et aux variations des cours de l'essence contenue dans l'E85.
Le gain de puissance provient d'une explication purement scientifique. L'éthanol contient plus d'un tiers d'oxygène en masse, une donnée plus élevée que dans les carburants « classiques ». Les volumes d'injection sont donc plus élevés par allumage, ce qui engendre donc plus de puissance.
Depuis l'émergence du marché des biocarburants, l'éthanol reste le principal substitut aux carburants essence utilisés à travers le monde. Les États-Unis se positionnent toujours comme le premier producteur suivi par le Brésil. Ils comptabilisent à eux seuls 84 % du marché mondial.
Les prix des biocarburants importés diminuent en 2020. En 2020, les prix à l'importation et à l'exportation du biodiesel s'élèvent respectivement à 792 €/tep et 1 011 €/tep, et ceux du bioéthanol respectivement à 767 €/tep et 740 €/tep (figure 1.6.1).