Revenons à notre question initiale : art ou vandalisme? Les graffitis sont considérés comme du vandalisme lorsqu'ils sont réalisés sans consentement ou autorisation légale sur un lieu public ou privé.
La plupart du temps, le street art est un art réalisé par des artistes inconnus qui veulent faire passer un message politique fort ou dénoncer la société. Réalisés illégalement sur des biens privés ou publics, les graffitis sont interdits. Mais avec des autorisations, ils sont considérés comme un art public.
Les tags, les graffitis et autres inscriptions non autorisées sur une façade ou un véhicule, sont considérés comme des actes de vandalisme. Une contravention de 5e classe, soit 1 500 € ou plus, s'il n'en résulte qu'un dommage léger (Article R. 635-1 du Code Pénal).
La pratique du street art peut donner lieu à l'application du droit pénal à l'encontre des artistes qui le pratiquent. Toutefois, il s'agit également de l'exercice d'une liberté fondamentale d'expression et de la libre création artistique.
Aucun cadre juridique ne lui est spécifiquement dédié. Pas même la règlementation sur l'affichage urbain et son célèbre « défense d'afficher, loi du 29 juillet 1881 ». Protégé par la liberté d'expression ou la propriété intellectuelle, cet art au sens « street » est pourtant pénalement répréhensible.
Or l'article 322-1 du Code pénal proscrit « le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain ».
En France, le street art fait ses débuts à l'aube des années 70 avec Ernest Pignon-Ernest, mais ne s'épanouit que dans les années 80, avec des artistes comme Blek le rat, Speedy Graphito, SP-38, Epsylon Point et Jérôme Mesnager. De nouvelles dynamiques apparaissent, et notamment une pérennisation des oeuvres.
L'art, sous toutes ses formes, peut donc être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités. Il permet de dire l'indicible et de participer au devoir de mémoire. L'artiste tient alors le rôle de guide et aide le spectateur ou le lecteur à éprouver les émotions qu'il doit ressentir face à ces horreurs.
Cette popularité permet aussi d'attirer de nouveaux artistes. Les plus jeunes ou les plus timides se lancent plus facilement qu'avant et cela permet de ne pas voir tout le temps les mêmes signatures.
pour défier l'autorité et affirmer son indépendance ; pour le plaisir ou par pulsion artistique ou pour se bâtir une réputation ; par goût du risque ou acquérir le respect de ses pairs ; pour fréquenter des jeunes qui ont fait le même choix qu'eux ou par désoeuvrement.
Les graffitis sont considérés comme du vandalisme lorsqu'ils sont réalisés sans consentement ou autorisation légale sur un lieu public ou privé.
Cette forme d'art va au-devant des gens sans qu'ils l'aient forcément souhaité. Elle permet de toucher des personnes qui n'entreraient pas dans un musée ou dans une galerie d'art. Les artistes de rues s'approprient l'espace urbain pour contester, bousculer, déranger, revendiquer, dénoncer, interroger, soutenir...
Tags, graffitis
Un dommage léger est un dommage nécessitant peu de réparation, avec des dégâts superficiels. Par exemple, si la peinture est effaçable. En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende.
L'art est engageant. Chaque artiste a un message à faire passer. Peu importe qu'il soit joyeux, triste, ou encore humoristique, chaque oeuvre vous impose une émotion. Et chacun d'entre vous pourra la percevoir différemment.
20 oeuvres street art : dénonciation, engagement, messages politiques, art engagé Le mouvement street art est bien souvent plus que de l'art : c'est de l'art engagé au service d'une ou plusieurs causes qui rongent l'humanité.
Toutefois, on s'accorde à dire que le street art nait véritablement dans les années 1960 aux États-Unis. Le premier mouvement s'apparentant à l'art de rue est le « Graffiti writing » lancé par deux artistes de Philadelphie, Cornbread et Cool Earl.
L'art comme expression de l'idée
Bien souvent, les artistes se libèrent des contraintes de la société, pour pouvoir laisser libre-court à leurs émotions, leurs ressentis et leurs idées. L'art est donc perçu comme un moyen puissant d'exprimer des idées peu communes, ou de dénoncer certains maux de la société.
1/L'art ne peut et ne doit pas changer le monde.
Par sa présence spatio-temporelle, l'œuvre d'art est incluse dans le monde sans avoir de prise directe sur lui, elle n'est au fond que le produit du monde dont elle émane. L'art semble donc être incapable de changer le monde.
Le pouvoir (que l'on peut selon la première définition associer au gouvernement) et l'art sont parfois des notions contradictoires et/ou opposées. Le gouvernement peut censurer l'expression artistique pour diverses raisons, de même qu'il peut l'instrumentaliser à son avantage.
L'art engagé est traditionnellement perçu comme un art revendicateur issu du travail d'un artiste ou d'un collectif. En médiation culturelle, ce type de création passe par un processus de participation citoyenne servant à la fois la prise de position par rapport à une situation affectant la communauté.
La guerre apparaît en force dans l'art européen, en particulier dans la peinture, à la Renaissance. On peint alors la guerre en peignant la bataille : il s'agit d'illustrer pour raconter. Mais déjà des artistes s'attachent aux souffrances des civils et dénoncent les violences de guerre.
Ernest Pignon-Ernest
Considéré comme le pionnier du street art avant l'heure, Ernest Pignon-Ernest s'illustre par ses « affichages sauvages » dans les rues de Paris.
Le Street Art est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d'art réalisées dans la rue ou dans des endroits publics. En français, on l'appelle « art de rue » ou « art urbain ». C'est un art qui peu être instantané, rapide, interdit ou bien au contraire long, réfléchi et même autorisé.
Ce mouvement a permis de souder certaines communautés comme les Afro-américains qui avaient mauvaise réputations pour les émeutes qu'ils provoquaient dans les rues. Ils ont tous œuvré dans ce projet dans la création de fresques. Aujourd'hui ce programme MAP compte plus de 3000 graffiti à leurs créations.