Ce taux plein vous permet de ne pas subir de décote, autrement dit votre pension de retraite ne sera pas minorée (retraite au taux maximum). Pour cela, vous devez remplir une condition d'âge (65 ou 67 ans) qui varie selon votre année de naissance.
Vous avez droit à une retraite à taux plein si vous partez à la retraite à 67 ans, quel que soit votre nombre de trimestres d'assurance retraite.
Si vous prenez votre retraite à 67 ans, elle ne s'élèvera qu'à 1 400 x 150/168 = 1 250 €. Si vous travaillez 1 an de plus, vous aurez 154 trimestres, et votre retraite s'élèvera à 1 400 x 154/168 = 1 283,33 €.
Décote avant 67 ans (génération 1955 et suivantes)
Votre retraite est alors doublement réduite. Une décote sera appliquée à votre pension. Le montant que vous auriez perçu si vous remplissiez les conditions pour la retraite à taux plein sera réduit d'un certain pourcentage par trimestre manquant.
Vous souhaitez partir en retraite le plus tôt possible ? Notez que l'âge légal minimum va être relevé. D'ici à 2032, il passera progressivement de 62 à 64 ans pour les salariés et fonctionnaires sédentaires, et pour les fonctionnaires de la catégorie active de 57 à 50 ans .
Si, à 67 ans, vous n'avez pas le nombre de trimestres correspondant à votre année de naissance, vous pouvez bénéficier, si vous continuez à travailler, d'une augmentation de votre durée d'assurance auprès de l'Assurance retraite égale à 2,5 % pour chaque trimestre accompli.
Lorsque vous atteignez l'âge du taux plein automatique, certes votre retraite est calculée à taux plein quel que soit le nombre de trimestres acquis. Vous pouvez donc partir à la retraite sans pénalité de minoration. Cependant, votre pension sera calculée au prorata du nombre de trimestres acquis.
Pour les personnes ayant cotisé 120 trimestres ou plus, le montant du minimum contributif est majoré à 847 euros brut par mois (contre 747,57 euros avant le 1er septembre 2023).
Quand pourra-t-on récupérer les 10% de décote? Tous ceux qui sont partis à la retraite depuis moins de 3 ans subissent cette minoration et eux aussi bénéficieront de la suppression. Mais il faudra attendre pour cela avril 2024.
Dans le secteur privé, la validation des trimestres pris en compte pour la retraite ne se fait pas sur la base de la durée de travail. Elle dépend du salaire perçu. En effet, pour valider un trimestre de retraite, il faut toucher, dans l'année, un salaire équivalant à 150 fois le montant du SMIC horaire brut.
L'Aspa : un minimum vieillesse sans condition de cotisations
Vos ressources mensuelles ne dépassent pas 916,78 € si vous êtes seul ou 1 423,31 € si vous êtes en couple, en 2024.
"La décote est définitive, elle s'applique jusqu'à votre mort à partir du moment où vous avez pris votre retraite", avertit Jean-François Chauffeté, directeur-fondateur de EOR Consultants, un cabinet privé qui conseille également les futurs retraités.
Vous pouvez demander à être maintenu en activité jusqu'à 67 ans. Cette prolongation d'activité vous est accordée sous réserve de votre aptitude physique à continuer à travailler.
Exemple : Si vous êtes né en 1962, pour avoir une retraite à taux plein, vous devez soit avoir 169 trimestres, soit attendre vos 67 ans. Vous avez le taux maximum possible. Votre retraite est bien une retraite à taux plein sans décote, mais vous ne percevez pas le montant maximum possible.
Pour bénéficier d'une retraite complète (au taux plein, à 50 %), vous devez valider un nombre minimal de trimestres (de 166 à 172 selon votre année de naissance). À partir de 67 ans, vous pouvez partir à la retraite avec un taux plein si vous n'avez pas validé suffisamment de trimestres.
Ainsi, pour un salaire de 1500 euros net par mois, on pourrait s'attendre à une retraite d'environ 973 euros (de base) + 291,33 euros (complémentaire), soit un total d'environ 1264,33 euros par mois.
La valeur de service du point Agirc-Arrco est fixée à 1,4159 € à partir du 1er novembre 2023. Exemple : Un salarié ayant acquis 4 000 points peut percevoir 5 663,60 € par an. La pension de retraite complémentaire est versée le 1er jour ouvré de chaque mois.
Les pensions de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO vont évoluer en mars 2024. Après avoir été revalorisées de 4,9 % au 1er novembre 2023, les pensions de retraite complémentaire des 13 millions d'ex-salariés du privé vont à nouveau évoluer le 1er mars 2024, du moins, pour une partie d'entre eux.
Le seul moyen d'éviter ce malus est de réclamer votre pension complémentaire plus tard : « Si vous reportez la liquidation de votre retraite complémentaire d'un an par rapport à la date d'obtention du taux plein, la minoration temporaire ne sera pas appliquée », comme l'explique le régime Agirc-Arrco sur son site.
Les départs avec une surcote
Même logique avec le système actuel qui fixe l'âge légal de départ à 62 ans. Pour la génération née en 1962, qui aura 61 ans cette année, il faut avoir travaillé 42 ans et donc cotisé 168 trimestres pour partir à la retraite à taux plein.
Si vous justifiez de moins de 120 trimestres cotisés au régime général de la Sécurité sociale, le montant du minimum contributif est fixé à 8 796,36 € par an, soit 733,03 € par mois.
- Si vous avez moins de 120 trimestres cotisés, vous pouvez prétendre au versement du mico de base, qui passera à 709,14€ brut/mois avec la réforme (contre 684,14€ avant).
À partir d'un certain âge, le "taux plein" s'applique automatiquement sans condition de trimestres requis. C'est l'âge du taux plein automatique, aussi appelé "âge du taux maximum" ou encore "âge d'annulation de la décote". L'âge du taux plein automatique est fixé à 67 ans dans tous les régimes de retraite.
C'est le nombre de points maximal que vous pouvez recevoir en 2024. Cela représente 3 358,56 × 1,4159 € (valeur de service du point en novembre 2023) = 4 755,39 € de pension de retraite complémentaire en 2024, soit 396, 28 € par mois.
Pour faire court, au lieu des 747,57 euros maximum, ce retraité a 684 euros (le MiCo) + 49 euros = 733 euros. Sa majoration exceptionnelle est proratisée de la même manière : 100 euros x 130 trimestres cotisés / 168 trimestres à valider = 77 euros. Avec ce coup de boost, sa pension de base grimpe à 800 euros.