Augmentation du travail des femmes, diplômes, études, changent aussi les modes de vie et contribuent à affaiblir le soutien aux aînés. Il est donc nécessaire pour les pays africains de mener «des politiques publiques adaptées» (protection sociale, retraite…) pour faire face au défi du vieillissement, conclut l'Ined.
Le vieillard africain est bien alors soma, comme disent les Mande, c'est-à-dire savant et Maître. De fait, dans l'Afrique traditionnelle, le vieux demeure le garant de la tradition, donc de la stabilité sociale, à la fois par la vertu de son exemple et la puissance de sa parole.
La forte croissance démographique de l'Afrique subsaharienne rend difficile une scolarisation généralisée, d'où le nombre élevé de femmes non scolarisées qui se marient précocement, ont beaucoup d'enfants et utilisent peu ou mal les systèmes de soins.
Celle-ci entraîne une dégradation progressive des capacités physiques et mentales, une majoration du risque de maladie et, enfin, le décès. Ces changements ne sont ni linéaires ni réguliers et ne sont pas étroitement associés au nombre des années.
Le vieillissement de la population des pays développés repose sur une mécanique démographique à plusieurs composantes : d'une part, l'arrivée aux âges avancés des générations du baby-boom et l'allongement de leur vie ; d'autre part, les effectifs de population plus jeunes.
Le vieillissement peut être l'effet d'une augmentation du nombre de personnes âgées (vieillissement par le sommet de la pyramide), conséquence d'une baisse de la mortalité et de l'allongement de la durée de vie moyenne, mais peut être dû aussi à un déficit de jeunes (vieillissement par la base), à la suite d'une baisse ...
En effet, à court terme, un plus grand nombre d'enfants représente une charge pour leur famille et plus largement pour la société. Mais à plus long terme, une fois parvenus à l'âge adulte, ils peuvent inverser le ratio entre actifs et inactifs et participer ainsi au décollage économique du pays.
L'Afrique est un continent qui rencontre des problèmes de développement. La pauvreté, un niveau de santé bas et des carences en éducation sont autant de freins au développement de l'Afrique. Cependant, cette situation est très contrastée. Aux insuffisances de développement, s'ajoute une situation politique instable.
Le commerce des esclaves noirs existe depuis l'Antiquité. Mais la traite des Noirs* pratiquées par les Européens du 16ème au 19ème siècle a contribué au faible peuplement de grandes régions d'Afrique noire : entre 20 et 40 millions d'Africains ont été emmenés en Amérique.
Selon une étude des Nations unies (2003), la plupart des personnes âgées, en Afrique, vivent avec leurs enfants soit comme chefs de ména- ge, soit dans le ménage de leurs enfants.
L'Afrique n'ayant que peu (ou pas) de tradition écrite, la quasi-totalité des connaissances traditionnelles (chasse/pêche, plantes, agriculture, météorologie etc.) disparaît peu à peu avec la mort des anciennes générations, qui n'ont pas réellement pu transmettre leur savoir.
“En Afrique, un vieil- lard qui meurt est une bibliothèque qui brûle”. C'est en ces termes empreints de nostalgie que le célèbre écri- vain malien, Amadou Hampâté Bâ, rendait hommage aux aînés dans la culture africaine.
La croissance démographique soulève un autre défi : celui d'une meilleure gestion des ressources afin d'assurer un développement durable pour l'ensemble de la planète. En effet, la consommation d'eau, d'énergie et de nourriture sera multipliée par deux d'ici 2050.
Au fil de la transition démographique, l'évolution de la structure par âge de la population provoque en premier lieu l'augmentation du ratio de soutien et ainsi l'accélération de la croissance économique. Ce phénomène est appelé « premier dividende démographique ».
L'Afrique fait face à trois défis, dont en premier lieu, le défi démographique, avec deux milliards d'habitants attendus en 2050, et son corollaire, le défi alimentaire. Bien qu'elle ait triplé au cours des quarante dernières années, la production agricole a été plus dynamique en Chine et en Inde qu'en Afrique.
Le manque de vision politique, l'instabilité politique, la faiblesse de la taille du marché, les difficultés d'accès au financement, et le faible niveau du capital humain sont également mis en évidence comme entraves majeures à l'industrialisation du continent.
Aujourd'hui, la croissance démographique rapide, provoquée par un taux de fécondité élevé et durable, est associée à des taux de pauvreté plus élevés, de faibles taux d'éducation primaire et des taux de mortalité infantile et maternelle qui restent élevés.
Plus de la moitié de la croissance démographique dans le monde d'ici à 2050 aura lieu en Afrique. Proportionnellement, c'est la région qui connaîtra la plus forte évolution démographique. La population d'Afrique subsaharienne, par exemple, devrait doubler d'ici à 2050 pour atteindre 2,4 milliards d'habitants.
Les niveaux de fécondité élevés en Afrique subsaharienne sont le résultat de la persistance d'un fort désir d'enfants dans la région. En effet, les femmes interrogées à ce sujet indiquent un nombre idéal d'enfants compris entre 4 et 9 enfants (contre 2 à 3 enfants dans la plupart des autres pays en développement).
Les cinq sensations du toucher – le contact, la pression, la chaleur, le froid, la douleur – sont altérées au fil de l'avancée en âge, d'où une diminution de la sensibilité tactile à la chaleur, mais aussi à la douleur.
Pour une personne âgée ou très âgée, de ne pas avoir, ou très peu d'interactions sociales, très peu de contacts avec les autres, ça accroît pour ces personnes le risque d'aller vers une perte d'autonomie, une perte cognitive. Et même, selon certaines études, une mort précoce.
Ce vieillissement a alimenté la hausse des dépenses de protection sociale, qui sont passées sur la même période de 25 % à 31 % du PIB. De fait, les dépenses de santé et de retraites, qui bénéficient particulièrement aux plus de 60 ans, représentent aujourd'hui les trois quarts des dépenses de protection sociale.