Un arrêté du conseil de Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie " ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Elle est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste".
Le 7 février 1752 le Conseil du roi adopte un arrêté interdisant les deux premiers volumes de l'Encyclopédie car ils contiennent « plusieurs maximes tendant à détruire l'autorité royale, à établir l'esprit d'indépendance et de révolte, et, sous des termes obscurs et équivoques, à élever les fondements de l'erreur, de ...
Le pape Clément XIII condamne l'ouvrage et le met à l'Index en mars 1759 : il demande aux catholiques de brûler les exemplaires en leur possession. À la même date, le Conseil du roi interdit la vente de l'Encyclopédie et exige le remboursement de tous les souscripteurs.
Les jésuites et les jansénistes s'opposent au projet. Ils sont particulièrement choqués par la participation de l'abbé de Prades qu'ils dénoncent comme étant hérétique. Les premiers volumes sont interdits. Mais Malesherbes et Madame de Pompadour défendent le projet qui reprend.
La publication connait un problème de censure « Sa majesté ordonne que ces deux volumes soient supprimés. Le document 4 nous montre l'impact de l'encyclopédie en Europe. Une souscription importante en France et l'étranger. Ainsi, on peut remarquer que les souscriptions sont partout en Europe.
Ordre est donné aux éditeurs de rembourser les souscripteurs. Menacée de faillite, l'Encyclopédie est, une fois encore, sauvée par Malesherbes. C'est également en 1759 que le pape Clément XIII condamne l'ouvrage dans son ensemble.
La bataille de la publication. auprès du public. Elle se heurta néanmoins à de considérables obstacles : l'opposition violente des adversaires des Lumières et la censure royale mais aussi les disputes, les trahisons et les abandons parmi les encyclopédistes eux-mêmes.
L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Denis Diderot et, partiellement, de Jean Le Rond d'Alembert. L'Encyclopédie est un ouvrage majeur du XVIII e siècle et la première encyclopédie française.
De nombreux scientifiques et hommes de lettres du XVIIIe siècle, tels Montesquieu, Voltaire ou Rousseau, ont apporté leur contribution à cet ouvrage, qui connaîtra un immense succès en France et en Europe, contribuant à la propagation de l'esprit des lumières.
L'éloge de l'Encyclopédie apparaît également dans des articles plus surprenants, qui permettent de montrer que l'Encyclopédie se veut une œuvre porteuse de l'espoir des Lumières. C'est le cas des articles « Invention » et « Zzuéné » de Jaucourt.
"Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; ...
Une œuvre éminemment critique
Elle fourmille de critiques contre les institutions religieuses, le « Fanatisme » et l'« Intolérance » (voyez ces articles, ainsi que « Tolerance »), le gouvernement politique (lisez « Faim », « Appetit ») ou « Genealogie »).
1. Ouvrage où l'on expose méthodiquement ou alphabétiquement l'ensemble des connaissances universelles (encyclopédie générale) ou spécifiques d'un domaine du savoir (encyclopédie spécialisée).
Cet ouvrage fait le bilan des connaissances acquises au milieu du XVIIIe siècle dans les domaines scientifique, économique, les arts, les métiers... Sa diffusion a permis une avancée dans la connaissance des savoirs puisque de France, elle s'est répandue à travers toute l'Europe.
En plaçant l'homme au centre de l'univers, l'Encyclopédie marque une étape essentielle dans l'histoire de l'humanité. Elle est liée à tous les mouvements de pensée de la fin du siècle, aux progrès de "l'entendement de l'homme".
L'Encyclopédie comprend des articles sur des thèmes très variés : les sciences, l'économie, l'histoire, les arts, la morale, les techniques, etc. Mais de nombreux articles critiquent la monarchie absolue, la noblesse, la justice et la religion. C'est pourquoi l'Encyclopédie a été censurée.
Dans l'esprit de Denis Diderot, l'Encyclopédie aura été tout à la fois le thésaurus des siècles passé, l'image d'une France moderne, imprégnée de l'esprit philosophique de son siècle, et un authentique laboratoire du futur. C'est une oeuvre critiquant et questionnant la religion, le colonialisme, prônant la tolérance.
Dès la parution du premier tome, l'Encyclopédie rencontre de vives oppositions. Les jésuites la considèrent comme une véritable machine de guerre contre l'Église. Après la parution du tome II en 1752, un arrêt du Conseil du roi interdit l'ouvrage.
Les encyclopédistes mettent l'ouvrage au service de leur combat contre les injustices et la tyrannie. Les autorités politiques ne sont pas seules visées, les pouvoirs religieux sont également la cible de leurs attaques. À leurs yeux, l'Église est trop souvent associée à des violences et des abus inacceptables.
Il écrivit d'ailleurs une trentaine de contes philosophiques. Ce support était un moyen de contourner la censure du pouvoir qui visait à interdire les critiques directes contre la société. Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire.
En usant des procédés comiques, satiriques, parodiques et humoristiques, il parvient à faire passer un message philosophique sans risquer d'être censuré. Telle est la force de Voltaire : faire passer un message subtil et profond derrière des écrits en apparence légers et drôles.
II L'Encyclopédie, arme des philosophes
Cette œuvre monumentale tente de rassembler l'ensemble des connaissances du monde en un gigantesque « arbre du savoir » ordonné. Ce travail a mobilisé plus de 150 encyclopédistes autour des directeurs Diderot et d'Alembert.
Mouvement littéraire, culturel et philosophique du XVIIIe siècle, les Lumières sont incarnées par des philosophes comme Rousseau, Montesquieu ou Voltaire. Leur but : la connaissance, l'égalité, la liberté face à la superstition, l'intolérance et la tyrannie.
Philosophes de l'Antiquité (grecs et romains) :
Aristote : Philosophie d'Aristote / Citations d'Aristote / L'éthique et la politique chez Aristote / Héraclite / Parménide : Philosophie des présocratiques Héraclite et Parménide. Epictète : Citations d'Epictète.