Parce qu'ils font concurrence à l'agriculture alimentaire, ces biocarburants de première génération ne peuvent pas être produits en grande quantité : la culture des matières premières réduirait celles à destination de l'alimentation, tandis qu'une production intensive pourrait impacter l'environnement.
Ils entraînent l'émission de gaz à effet de serre dans des proportions similaires aux carburants fossiles.
Une récente étude de l'ONG européenne (Transport et Environnement) vient de porter un coup aux biocarburants, les accusant d'avoir un impact négatif sur le climat en termes d'émissions de gaz à effet de serre et de surface cultivée. Une étude commandée par la Commission européenne leur fait le même reproche.
La réponse réside dans la prise en compte, ou non, d'un facteur crucial : le changement d'affectation des sols, de terres naturelles qui stockaient du carbone (prairies, forêts…) à des terres cultivées. Celui-ci s'ajoute, dans l'étude de T&E, aux émissions directes (tracteurs, transport, engrais...).
Une étude met en évidence la pollution atmosphérique issue de l'utilisation de l'E85. Selon une étude américaine parue dans la revue Environmental Science & Technology, l'utilisation de l'E85 polluerait autant que l'utilisation de carburant classique et aurait un impact sanitaire similaire voire plus grave.
Dans un récent rapport, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) plaide pour une restriction de l'utilisation des agrocarburants en raison de son impact négatif sur le climat, du danger de dégradation des sols et d'une concurrence croissante avec l'agriculture pour la production ...
Les points négatifs :
Un coût d'installation important. La non compatibilité de certains véhicules. Le vide juridique sur la garantie des constructeurs. La difficulté de trouver des stations-services E85 malgré leurs nombres en constante augmentation.
Biocarburants de deuxième génération
Pour l'éthanol par exemple, une voie privilégiée est la biomasse lignocellulosique, soit le bois ou la paille. Elle permet de n'utiliser que les parties non comestibles des plantes mais aussi une valorisation des déchets agricoles.
Ce nouveau bioéthanol entièrement issu de l'économie circulaire et ne contenant aucune goutte de pétrole est produit sur une base de bioéthanol tirée principalement de résidus vinicoles, au travers d'un processus de fermentation, de distillation puis de déshydratation de lies de vin et de marc de raisin.
En effet, le carbone que rejettent les biocarburants est celui qui a été stocké auparavant par les plantes durant leur croissance. Et même si l'on ajoute les émissions dues à leur fabrication et leur transport, leur bilan reste bien meilleur que celui des carburants pétroliers.
À la pompe ce sera moins de 4,5% de bioéthanol en 2030, et moins de 2,5% de biodiesel (un autre projet de loi interdit déjà celui produit à base d'huile de palme et de soja dès 2024). Pour autant, l'idée n'est pas de faire de la place pour les biocarburants de deuxième génération.
Impact écologique et impact social
Cette huile végétale provient principalement des palmiers à huile et du soja. L'augmentation massive de la demande en biocarburants pourrait conduire à la déforestation de 7 millions d'hectares supplémentaires, selon le rapport.
Le problème tient au fait que les plantes qui servent au biocarburant génèrent des co-produits : le colza dégage des tourteaux pour l'alimentation animale, le blé dégage des drêches. Or, la transformation de ces co-produits nécessite de la consommation énergétique.
Le préfixe 'bio' n'est pas labellisé comme l'agriculture biologique. On préfèrera donc parler d'agrocarburants plutôt que de biocarburants car ils ne sont pas forcément produits dans des conditions respectueuses de l'environnement.
Les principaux pays producteurs sont les États-Unis (37,9 % du total mondial), le Brésil (24,1 %) et l'Indonésie (6,7 %). La consommation mondiale de biocarburants a atteint 58,8 Mtep en 2011 (41,6 Mtep de bioéthanol et 17,2 Mtep de biodiesel), soit 3,1 % de la consommation mondiale des transports routiers.
Le Superéthanol E85 a la cote auprès des automobilistes. Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à utiliser ce carburant moins coûteux que ses concurrents. Selon les derniers chiffres dévoilés ce mardi par La collective du bioéthanol, qui représente la filière, la consommation de E85 a bondi de 33 % en 2021.
Avantages et inconvénients du biodiesel pour les moteurs
La très bonne lubrification engendre une diminution de l'usure du moteur. Contient plus d'oxygène d'où une meilleure combustion et de ce fait moins de particules fines. Moteur plus propre. Peut être mélangé avec du diesel fossile.
Les biocarburants sont des ressources énergétiques renouvelables qui peuvent souvent remplacer les combustibles fossiles.
Le bioéthanol est un carburant plus sec et moins lubrifiant
De plus, comme nous l'expliquions au début de l'article, la majorité des moteurs d'après les années 2000 sont traités pour rouler à l'E85. Donc ce carburant ne détériore en rien les pièces mécaniques et le moteur de votre véhicule.
Si l'E85 augmente, c'est parce qu'il reste lui aussi lié au pétrole. C'est en effet un mélange qui va contenir selon la saison de 65 à 85 % d'éthanol. Le reste est du sans-plomb, dont la hausse des prix va donc peser sur l'ensemble. Le risque est de voir le prix de la partie éthanol augmenter également.
Bio-éthanol (E85) :
Il est extrait de la fermentation (betterave, canne à sucre..) ou de la distillation (l'amidon du froment ou du maïs) de végétaux. L'éthanol émettrait au final 60% de gaz à effet de serre en moins par rapport à l'essence (vu la captation du CO 2 par les plantes nécessaires à sa production).
Les modèles Dacia Hi-Flex, Ford Flexifuel, Opel Flexfuel, Peugeot Bioflex, Renault Bioéthanol, Saab Biopower et Volvo Flexifuel sont des voitures flexfuel d'origine et peuvent rouler au Superéthanol-E85.
L'éthanol est un alcool composé d'oxygène, d'hydrogène et de carbone. Il est issu de la fermentation du sucre ou de la conversion de l'amidon que contiennent les céréales et d'autres matières agricoles ou agroforestières. Actuellement, au Canada, l'éthanol est essentiellement fabriqué à partir de maïs et de blé.
Les biocarburants sont des carburants de substitution obtenus à partir de la biomasse (matière première d'origine végétale, animale ou issue de déchets). Ils sont généralement incorporés dans les carburants d'origine fossile.