Contrairement aux États-Unis qui ont annoncé une interdiction des importations de pétrole russe, l'Europe ne l'a pas fait, probablement parce que la Russie fournit environ 25% du pétrole européen et environ 40% du gaz naturel européen pour le chauffage, l'électricité et l'industrie.
Cela s'explique par une baisse des importations en provenance de Russie, mais aussi par l'organisation du marché.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
La demande en énergie augmente
Concrètement, la valeur de l'euro chute face au dollar. Or, tous les achats de pétrole se font en dollars. Le pétrole coûte donc plus cher. En parlant de dollars, l'un des autres éléments expliquant cette hausse est l'arrivée de la driving season aux États-Unis.
La plupart des agriculteurs français nourrissent leurs bêtes avec des céréales achetées sur le marché européen. La production de viande et de lait risque donc de coûter plus cher aux agriculteurs et cela aura donc une répercutions dans les magasins, tout comme l'huile.
Le choc de la guerre en Ukraine entraîne une flambée durable des prix des matières premières. La guerre en Ukraine va amplifier la tendance haussière sur les marchés de l'énergie, des métaux et des produits agricoles, qui devrait perdurer jusqu'à 2024, affirme la Banque mondiale dans un rapport.
Le conflit en Ukraine démultiplie la dynamique inflationniste déjà enclenchée en 2021. L'économie française commençait à se relever de la crise de la Covid-19, ce qui créait une tension sur les prix. Depuis le début du conflit, les prix de l'énergie, des engrais et des céréales ont déjà augmenté de 20% à 30%.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
L'une des raisons de ce changement : le mode de fabrication du gazole. En effet, à partir d'un baril de pétrole (de 159 litres environ), il est possible d'obtenir 74litres d'essence. Pour la même quantité de matières premières, après raffinage, il n'est possible d'obtenir que 35litres de gazole.
Les pétroliers gagnent donc plus d'argent et le redistribuent, en partie aux actionnaires. On peut notamment citer l'exemple de TotalEnergies dont le dividende annuel est passé de 0,83 € par action en 2000 à 2,64 € par action en 2021, soit une hausse de 218,07 %.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
L'essence coûte plus cher à cette époque
Et si le gazole est repassé sous les prix de l'essence, c'est aussi parce que l'essence a augmenté. Les cours du pétrole brut ont grimpé, notamment la semaine passée où le baril de Brent a pris un peu moins de 5 dollars, impactant davantage l'essence que le gazole.
Il est important de noter que Vladimir Poutine a signé une loi fixant le nouveau salaire minimum en Russie, un texte entré en vigueur au 1er janvier 2020. En 2019, il était de 11 280 roubles (97,94€) contre 12 130 roules (105,32€) à partir de l'année 2020, soit une augmentation de 9%.
“La Chine et l'Inde ne sont pas les seuls pays à acheter du pétrole russe”, commente Le Temps. La semaine dernière, l'Asie était encore la principale destination des exportations de brut russe, avec 50 % (1,71 million de barils), mais l'Europe en achetait 45 % (1,55 million de barils).
En moyenne, pour acquérir un litre d'essence en Ukraine cela revient à 1.07 €. Ce tarif peut diminuer jusqu'à 0.78 € et croître jusqu'à 1.53 € selon les villes. Ce tarif pour un litre d'essence est moins important que le prix pratiqué en moyenne en France de 46%.
Des taxes plus élevées qu'ailleurs
Contre 69 centimes en France. Sur l'ensemble des 27, l'Hexagone est en fait le quatrième pays à avoir les taxes les plus élevées sur l'essence. Elle se place derrière les Pays-Bas, l'Italie et la Grèce, avec respectivement 821, 728 et 713 centimes de taxes par litre.
L'essence la moins chère se trouve en Hongrie avec 1,20 euro le litre. Le diesel au prix le moins élevé est à Malte, où il se vend en moyenne à 1,21 euro.
L'explication à cette hausse, qui fait bondir beaucoup de Français comme Samuel, est très simple. Si les prix s'envolent à la pompe, c'est parce que le prix du baril de pétrole est lui aussi en très forte hausse. Il est même au plus haut depuis 2014 pour ce qu'on appelle le Brent, le pétrole extrait de la mer du Nord.
Comme pour l'aide gouvernementale, ce coup de pouce sera réduit à 10 centimes pour les deux derniers mois de l'année 2022. Ainsi, comme l'avait déclaré Bruno Le Maire fin juillet, le litre de carburant pourrait coûter 1,50 euro à la rentrée. Mais cela ne devrait pas durer.
Ne jamais faire le plein en pleine journée quand la température est élevée. Il faut faire le plein le matin, à la fraîche. Ne pas attendre d'être sur la réserve pour faire le plein, car le réservoir vide favorise l'évaporation.
Cuba, Corée du Nord, Syrie... Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine.
La reconnaissance par la France de la fédération de Russie comme État successeur de l'URSS s'accompagne de la signature d'un Traité bilatéral d'amitié, d'entente et de coopération.
En effet, le quatorzième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946 prévoit que « la République française (…) n'entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple ». D'autre part, le droit international interdit la déclaration de guerre.