« Quand l'amour parle, il est le maître », Dubois. Dubois est le maître du jeu, il dirige les marionnettes et décide de tout. C'est une manière de dire que l'amour va forcément s'imposer, se dire à un moment ou un autre. Il y a l'importance du langage qui est fondamental chez Marivaux à travers cette citation.
Presque tous les personnages usent de stratagèmes
Presque tous les personnages, en effet, ont recours à la fausse confidence : Araminte feint de vouloir épouser le Comte pour tromper Dorante ; Marton dupe sa maîtresse en lui recommandant d'épouser le Comte ; Dorante trompe Marton en lui laissant croire qu'il l'aime.
Chez Marivaux, la motivation est d'abord amoureuse, et Dorante est empêché par sa ruine de pouvoir prétendre à l'amour d'Araminte, au service de laquelle il entre en cachant ses sentiments. Dans Parasite, la comédie est plus acide et les sentiments n'ont pas vraiment leur place.
Dorante, un jeune noble désargenté, est introduit chez une jeune et riche veuve, Araminte, pour assurer un service d'intendance. Son ancien valet Dubois, invente un stratagème pour qu'il puisse conquérir le cœur d'Araminte : elle lui plaît et il pourrait redevenir riche en l'épousant.
Les thématiques importantes dans l'œuvre de Marivaux
Ils essaient de résister à l'amour mais finissent par succomber malgré eux : c'est la surprise de l'amour. Dans ces œuvres, le suspense réside dans le moment où les personnages vont se révéler leurs sentiments et s'avouer leur amour l'un pour l'autre.
Cela étant, le but de la pièce de Marivaux est de montrer les relations entre les esclaves et les maîtres pendant la période du XVIIIe siècle. Plus précisément, cette pièce est une mise en abyme des relations de pouvoir, du rapport dominant/dominé, qu'il s'agisse de force et d'autorité, ou de désir et de séduction.
Mais le thème préféré de Marivaux demeure avec évidence l'amour naissant, comme en témoignent La Double inconstance, La Fausse suivante, Le Jeu de l'amour et du hasard, Les Fausses confidences, La Surprise de l'amour, Le Triomphe de l'amour et bien d'autres.
Dans les scène précédentes, l'amour de Dorante pour Araminte fut révélé à tous les personnages par une lettre. La lettre constitue un des stratagèmes décisifs de Dubois. Mais dans cette scène, l'ingénieux valet fait au contraire croire à Araminte qu'il a agi contre les intérêts de Dorante.
Le « stratagème » retrouve donc ici son rôle déjà observé chez Plaute : inverser la relation entre le serviteur et son maître sur lequel il prend l'avantage sur son maître. Il met en valeur l'esprit fertile en imagination, et la parole habile du serviteur, propre à duper un maître naïf.
Quand l'amour parle, il est le maître, et il parlera : adieu ; je vous quitte ; j'entends quelqu'un, c'est peut-être Monsieur Remy ; nous voilà embarqués poursuivons. (Il fait quelques pas, et revient.)
La structure de la comédie
Mais la principale opposition vient d'Araminte elle-même, car l'écart social entre elle et Dorante fait de cet amour une véritable transgression, que son amour-propre ne peut que freiner.
celte confidence n'est pas fausse en soi puisque Dorante aime réellement Araminte, mais elle l'est dans son intention car elle a pour but de tromper et manipuler la jeune femme. Araminte demande à Dubois de ne pas éventer ce secret.
Dans un premier temps, voyons donc quels sont les masques d'Araminte : masque social, masque familial, masque moral… Les femmes se doivent de suivre une norme, au XVIIIe siècle. confidence » de Dubois (acte I, scène 14), Araminte renvoie Dorante, pour éviter au jeune homme de perdre la raison, pour éviter les ennuis.
Avertie par Dubois de l'amour que Dorante lui porte, Araminte a tenté une première fois dans la scène 13 de l'acte II de l'amener à lui avouer ses sentiments en lui faisant écrire une fausse déclaration au Comte : sans succès.
A la scène 12, dans un entretien en tête à tête, Araminte finit par avouer ses sentiments à Dorante et reconnaît qu'elle l'aime. Dorante, quant à lui, avoue le stratagème mis en place par Dubois. Heureusement, ce dernier est pardonné et à la scène 13, Araminte annonce publiquement sa volonté d'épouser Dorante.
L'intrigue pourrait se résumer ainsi : Dorante, un homme pauvre et extrêmement beau, aime sans espoir la riche Araminte. Son ancien domestique Dubois se fait fort d'amener Araminte à l'épouser, malgré l'interdit de la distance sociale qui les sépare.
Pour de nombreux grands auteurs, comme Shakespeare, Rotrou et Thomas Kyd, le théâtre est un miroir qui livre une image du monde, mais le monde lui-même est comme un théâtre. S'il reproduit et révèle, le théâtre-miroir a un pouvoir déformant : art du reflet, mais du reflet brisé.
La combinaison des notions nous permet de dégager des axes de lecture majeurs pour explorer Les Fausses Confidences et son parcours associé. Le stratagème est un motif récurrent, il est l'un des rouages essentiels de la mécanique de la comédie et assure incontestable- ment à l'intrigue une progression dramatique.
Cette comédie est sensible car elle ne présente pas de farces avec des jeux de mots ou des situations absurdes, mais plutôt des situations avec des rapports complexes entre les personnages voire des rapports avec beaucoup de sensibilité, d'émotion, de délicatesse en fonction des obstacles qu'ils rencontrent pour ...
Le caractère fallacieux de la confidence de la pièce ne tient pas dans son contenu, car il est vrai que Dorante est amoureux de la maîtresse de maison. Ce qui est faux, c'est l'attitude de Dubois qui fait mine de transmettre un secret, alors qu'il s'est mis d'accord avec Dorante pour manipuler Araminte.
Dorante est un jeune homme de bonne famille, mais ruiné. Il s'est récemment épris d'une jeune veuve prénommée Araminte, riche, bonne, sans vanité. Avec son ancien valet, Dubois, qu'il n'avait pu garder par manque de moyens, et qui est maintenant au service d'Araminte, ils élaborent un plan pour la lui faire épouser.
Dorante : Neveu de Monsieur Rémy. Il a perdu sa fortune, il est donc ruiné. Il est amoureux d'Araminte. Dorante est un homme dévoué, qui lutte pour ce qu'il désire vraiment (ici Araminte), malin, fidèle, incorruptible.
Marivaux est surtout connu pour ses pièces qui traitent de "la métaphysique du coeur", ce qu'on a appelé le marivaudage : La Surprise de l'amour (1722), la Double Inconstance (1723), le Jeu de l'amour et du hasard (1730), les Fausses confidences (1737).
"La première représentation se passe très mal, il y a une cabale, Marivaux a des ennemis, Voltaire d'un côté, Crébillon (dramaturge très connu à l'époque) de l'autre, la pièce est un échec et ne sera jouée que deux fois".
Marivaux s'intéresse au théâtre mythologique et au théâtre héroïque (le Triomphe de Plutus, 1728 ; le Triomphe de l'amour, 1732), mais sa prédilection va à la comédie de mœurs.