L'humanisme existentialiste affirme au contraire que l'homme n'a pas une essence figée, mais qu'il se fait à chaque instant : c'est dans cette liberté que réside sa dignité. Seul l'homme possède des valeurs et peut les poser. Ces valeurs ne lui sont pas soumises de l'extérieur, mais c'est lui qui les fonde.
La thèse de la conférence tient en une phrase : la philosophie existentialiste est une philosophie humaniste, qui place la liberté humaine au-dessus de tout. Ou, comme le dit Sartre en termes philosophiques : “l'existence précède l'essence“.
L'existentialisme est une thèse qui dit en bref que l'être humain n'est jamais vraiment « quelque chose » de fini, mais qu'il se construit au fur et à mesure de ses actes. C'est le fameux « l'existence précède l'essence » de Sartre : cela veut dire que notre action humaine précède « qui nous sommes ».
Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”.
L'existentialisme est un courant philosophique et littéraire qui considère que l'être humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions, celles-ci n'étant pas prédéterminées par des doctrines théologiques, philosophiques ou morales.
L'humanisme, au sens philosophique, suppose que l'homme (individuellement et collectivement) a une potentialité de développement optimal, sous réserve qu'il en ait la possibilité ; ce qui suppose de respecter la dignité et la valeur de tous les individus humains et de lutter contre les diverses formes d'asservissement.
Philosophie qui affirme le primat de l'existence vécue et qui refuse de réduire ce vécu à un concept, une définition ou une essence. L'existentialisme s'oppose donc à l'essentialisme. On distingue en général deux grands courants à l'intérieur de ce courant philosophique.
De là le premier principe de l'existentialisme : l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait 2. Pour les objets c'est l'inverse. Sartre prend l'exemple du coupe papier ; il existe un concept de coupe papier qui définit une certaine utilité, une fonction précise de cet objet. C'est son essence, ce qu'il est.
Opposé aux grands systèmes philosophiques et englobant des vues d'une grande diversité, l'existentialisme se caractérise par des grands thèmes liés à une préoccupation majeure : l'existence individuelle déterminée par la subjectivité, la liberté et les choix de l'individu.
L'en-soi et le pour-soi
On trouve le premier fondement original de l'existentialisme sartrien dans la distinction entre l'être en-soi et l'être pour-soi. Ainsi, l'en-soi et le pour-soi s'opposent. L'en-soi est la caractéristique de toute chose, de toute réalité extérieure à la conscience.
L'humanisme est un mouvement littéraire et artistique né en Italie au XVIe siècle avec le poète Pétrarque. Il se propage ensuite à l'ensemble de l'Europe, notamment grâce à l'invention de l'imprimerie par Gutenberg en 1448.
Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde et qu'il se définit après. L'homme, tel que le conçoit l'existentialisme, s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord rien.
Pour moi, Camus n'est pas à mettre dans l'existentialisme. L'existentialisme, c'est, schématiquement, l'idée que l'on n'existe que par ses actes. L'absurde, c'est le sentiment, l'intime conviction que la vie n'a pas de sens. L'existentialisme, lui, cherche bien un sens à la vie...
« L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait.
De manière générale, l'existentialisme désigne une philosophie qui place l'existence de l'homme au coeur de sa réflexion, par opposition à une philosophie abstraite, conceptuelle, essentielle (essentialisme).
Quatre griefs principaux. On accuse l'existentialisme 1) de décourager les hommes à agir (quiétisme) ; 2) d'avoir une vision négative de l'homme (pessimisme) ; 3) d'être une philosophie individualiste ; 4) de conduire au relativisme moral.
L'existentialiste se considère comme un optimiste puisque sa philosophie est celle de l'action. Seule l'action contribue à le définir et rien d'autre. Alors que, dit Sartre, le naturalisme de Zola fait de l'homme un être dominé par des gênes, par un milieu social, par une passion etc.
Essence et existence
Chez Heidegger, l'essence de l'homme consiste à se comprendre en tant qu'être-là, i.e. en tant qu'existence. Dans le premier cas, dont Descartes est un représentant, l'abstraction essentielle de l'existence donne l'essence, et inversement dans le second, comme chez Sartre.
Sartre, de l'essentialisme à l'existentialisme
Cette citation est tirée de la conférence l'Existentialisme est un humanisme de Sartre. Cette assertion définit, selon lui, l'existentialisme.
L'humanisme existentialiste affirme au contraire que l'homme n'a pas une essence figée, mais qu'il se fait à chaque instant : c'est dans cette liberté que réside sa dignité. Seul l'homme possède des valeurs et peut les poser. Ces valeurs ne lui sont pas soumises de l'extérieur, mais c'est lui qui les fonde.
Pour les essentialistes, comme Avicenne, l'essence précède l'existence et se déduit d'elle tandis que pour l'existentialisme, en particulier celui de Sartre, l'existence précède l'essence, l'homme étant libre de se définir : il est ce qu'il se fait être.
L'intéressant à vivre est l'importance d'exister. Cela explique, de manière anecdotique, que pour être intéressant il faut d'abord porter en soi l'émotion qui fait trouver la vie intéressante. Et à l'inverse, n'être pas intéressant c'est s'intéresser à ce qui ne l'est pas vraiment.
La conscience humaine, selon Sartre, est pouvoir de néantisation et liberté : elle s'oppose en tout point à l'en-soi, l'être plein, massif et opaque des choses. Ainsi, condamné à une liberté absolue, l'homme doit-il inventer son chemin.
la mise en valeur de l'être humain; l'émergence de la bourgeoisie; l'accent mis sur l'anthropocentrisme, c'est-à-dire l'homme au centre de l'univers; la mise en valeur des émotions humaines.
Ainsi, l'homme n'était plus déterminé d'en haut, mais librement capable de penser et d'agir par lui –même. La formation d'un système de valeurs humanistes-altruistes. L'instillation de l'espérance. Le respect des émotions.