Nous avons besoin de croire pour ne pas nous en tenir à ce qui est, voir au delà des limites de ce qui est su, démontré, attesté. Entendu en ce sens, croire manifeste une curiosité intellectuelle qui n'est pas inutile dans l'aventure du savoir.
Les croyances en disent long sur nos sociétés et ont une histoire. Elles sont le reflet de nos préoccupations, de notre « image du monde » et de notre organisation sociale. En ce sens, toutes doivent être prises au sérieux.
Toute croyance impose notre confrontation avec l'épreuve de réalité. Dans le domaine philosophique, le souci qui se manifeste est celui de parvenir à la Vérité, conçue comme une adéquation entre notre pensée et la réalité. Pour le psychanalyste, c'est la vérité du sujet qui importe.
En philosophie, croire a le plus souvent le sens d'avoir une opinion. La croyance naturelle (qui se distingue de la croyance « surnaturelle », la foi) est un état qui se situe entre le doute et la certitude. C'est un assentiment, une reconnaissance comme vraie de quelque chose qui n'est que probable (Locke).
Croyances, religions et philosophies
Les croyances fondamentales varient selon les religions. Selon Tylor, la croyance en une âme immatérielle et subsistant après la mort est à l'origine de toutes les religions, et constitue donc l'élément primordial.
L'inverse de la croyance, dès lors, ce n'est pas l'incroyance, mais le doute. L'incroyant, c'est celui qui affirme ne pas croire, ne pas avoir de croyances : l'incroyance peut ainsi être considérée comme la méconnaissance de ses propres croyances.
Il est facile de croire, facile de ne pas croire. Ce qui est dur c'est de ne pas croire à son incroyance. Cette phrase de Arthur Koestler contient 21 mots. Il s'agit d'une citation de longueur normale.
Pourtant, il y a une différence entre croire et savoir. Cette distinction est importante parce qu'elle rend possible une critique des croyances, des convictions, des opinions et des préjugés. Donc, croire peut relever d'une forme d'ignorance de sa propre ignorance, on croit savoir alors qu'on ne sait pas.
À première vue, le savoir s'oppose à la croyance : savoir, c'est affirmer une vérité en s'appuyant sur des preuves objectives, des démonstrations, des raisonnements… alors que la croyance repose davantage sur la conviction intime, sur une forme d'intuition non réfléchie.
Le savoir et la croyance sont a priori peu compatibles. Posséder une connaissance, c'est être en capacité d'en démontrer ou d'en prouver le bien-fondé et la vérité. À l'inverse, croire en quelque chose suppose qu'il n'est pas possible d'absolument justifier par des raisons ou des preuves ce que l'on affirme.
Pour l'homme de raison rien ne vaut une certitude rationnelle mais pour l'homme de foi sensé le progrès ne consisterait plus à croire mais à voir. Ceci dit l'homme de foi intransigeant affirmera qu'il faut croire pour voir ou plus subtilement il encouragera à croire sans voir.
Croyance ancrée Sens : Conviction enracinée. Croyance aveugle Sens : Conviction absolue. Croyance erronée Sens : Fausse conviction. Se fonder sur des croyances Sens : Reposer sur des convictions.
C'est l'ignorance qui nous fait croire que sans épreuves on serait heureux.
2 : La religion permet à l'Homme d'avancer en lui dictant la bonne conduite. Les textes religieux renseigne l'adepte sur le bon comportement à adopter en société et le respect à porter sur les autres et sur soi-même. 3 : La religion est l'un des moyens qui permet à l'homme de supporter sa misère.
La croyance en Dieu peut alors « servir » de garde-fou, en limitant nos désirs, il aurait alors une fonction régulatrice, qui se manifeste par exemple par cette voix intérieure, qui ne parle pas nécessairement directement aux hommes mais les guide à travers leur foi.
1. Fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une thèse : La croyance en Dieu, aux fantômes. 2. Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique, politique : Respecter toutes les croyances.
1. Tenir quelque chose pour vrai, l'admettre comme une certitude, en être persuadé, convaincu : Comment peut-on croire une telle histoire ? 2. Tenir quelqu'un pour sincère ; se fier à lui : Croire quelqu'un sur parole.
Le croire dogmatique exclut penser que : on croit que Jésus-Christ est le fils de Dieu ; on ne le pense pas. Rem. Une opposition sémantique comparable sépare penser à qqc. de croire à qqc. Penser à qqc, c'est évoquer cette chose en esprit.
Croyance ou raison représentent deux manières opposées de juger la réalité et de faire apparaître la vérité. Il y a un conflit entre les deux car la croyance, même lorsqu'elle est certitude, est subjective.
Le philosophe est celui qui ne croit en rien, parce qu'il est appelé à juger de tout. La philosophie apparaît donc comme une discipline du jugement, une sagesse du jugement. On comprend enfin ce que signifie cette étymologie d'abord embarrassante : « amour de la sagesse ».
Au point de départ d'un savoir, on trouve un questionnement ; chaque savoir peut être continuellement questionné, voire potentiellement réfuté. Une croyance est une certitude individuelle et subjective qui peut reposer sur l'autorité ou sur la confiance, mais qui n'a pas été validée de façon objective.
Il est impossible à proprement parler de ne croire en rien. Ce serait imiter les sceptiques qui selon Descartes dans le Discours de la méthode (1637) « ne doutent que pour douter » (AT, VI, 29).
L'athée ne croit pas à l'existence de Dieu; l'agnostique croit que nous sommes incapables de savoir s'il existe ou non. Bien que le terme « agnosticisme » ait été inventé par T.H. Huxley (1825-1895), le point de vue est très ancien, remontant aux sceptiques grecs.
(Cette question était précédée de l'énoncé suivant : « (1) La religion, pour les croyants, vise à donner un sens à la vie et tente de répondre à la question du pourquoi de l'existence.