C'est en effet seulement parce que les hommes disposent d'un langage commun, qu'ils sont capables de s'entendre et de vivre ensemble. « Il est évident, écrit Aristote, que l'homme est un animal politique, bien plus que n'importe quelle abeille ou n'importe quel animal grégaire.
Seul l'homme parle et utilise des signes pour communiquer ses pensées. Il doit apprendre ces signes. Ces signes sont d'une autre nature que le cri inné et codifié des animaux. Parler est donc le propre de l'homme.
Les animaux font bien usage de signes pour communiquer. Mais « ce n'est pas un langage, c'est un code de signaux. Tous les caractères en résultent : la fixité du contenu, l'invariabilité du message, le rapport à une seule situation, la nature indécomposable de l'énoncé, sa transmission unilatérale » Benveniste.
Le langage humain est unique également du fait qu'il peut référer à des concepts abstraits, des événements imaginaires ou hypothétiques, ainsi que les événements qui ont eu lieu dans le passé ou peuvent se produire dans l'avenir.
Le langage humain permet la néologie, le jeu de mots, le mot d'esprit, la littérature, etc. alors que le langage animal est considéré comme régi par l'instinct ou la nécessité. Les animaux ne jouent pas avec le langage, et en ont un usage transitif, c'est-à-dire dédié à donner des informations ou agir sur le monde.
On ne parle pas tous la même langue car chaque groupe ethnique (français, allemand, chinois, nigérien...) à évolué à part, avec peu (voire pas) de contact entre eux. En d'autres termes, de nombreuses populations ont longtemps vécu sans se connaître, développant leur propre langue.
La transmission culturelle : les humains apprennent leur langue d'autres humains. Un enfant apprend généralement la langue de ses parents. Infinité : les humains peuvent utiliser des mots pour faire un nombre illimité de phrases. Cela signifie que le langage peut être utilisé pour exprimer n'importe quelle pensée.
La parole prend en compte la prononciation, l'accent, le rythme, l'intonation ou encore le type de mots ou d'expressions utilisés . Elle est donc plus concrète et plus individuelle que la langue . 2. La langue Tandis que le langage désigne une capacité, la langue désigne un outil permettant de communiquer .
Pour Richard Klein, paléoanthropologue réputé de l'université de Chicago, le langage humain serait apparu en Afrique il y a environ 50 000 ans à la suite d'une mutation du gène FoxP2 (1). Le langage serait donc le produit d'une mutation génétique parfaitement datable.
Selon lui, le premier mot prononcé par l'homme serait la monosyllabe tik («doigt») ou aq'wa («eau»), appartenant à 32 familles de langues et proto-langues reconnues par la majorité des linguistes.
Le langage, vu comme une entité complexe, est considéré comme le propre de l'homme. En revanche, si l'on choisit de décomposer le langage en une somme de propriétés (complémentaires mais) distinctes, il devient possible d'établir des parallèles avec l'animal.
Seul le groupe des bivalves ou lamellibranches en est totalement dépourvu. Ces organismes se nourrissant majoritairement en filtrant l'eau, ils n'ont pas de tête et donc pas de langue. Ainsi, ce n'est pas avec sa langue que cette palourde lèche le sel sur une table... !
On ne peut comparer un langage animal avec le langage des humains. Même si des animaux dressés obéissent aux ordres donnés par leur maître, l'intonation joue un rôle encore plus important que les mots prononcés. Néanmoins, les animaux sauvages communiquent entre eux par différents moyens.
Le psychologue américain Merlin Donald a imaginé que la première forme de langage a fait son apparition chez Homo erectus, sous forme d'un langage mimétique (2). Pour désigner un lion ou un buffle, les premiers hommes auraient utilisé le mime en adoptant leur démarche et leurs gestes caractéristiques.
Autrement dit, le langage permet de dire le vrai tout autant que le faux, d'être sincère ou de mentir. En ce sens, la puissance du langage est tout à fait ambiguë : elle est puissance de dévoiler le vrai autant que de le masquer, d'enseigner la vérité à autrui, tout autant que de le tromper.
Ainsi, le langage trahit la pensée parce que celle-ci n'est pas que consciente et qu'elle se dévoile malgré nous à travers lui. L'usage que nous faisons du langage manifeste notre origine sociale, notre éducation, notre culture, et même des pensées si intimes que nous n'en avons pas conscience.
La parole est le langage incarné de l'Homme. La parole est singulière et opère un acte de langage qui s'adresse à un interlocuteur, éventuellement soi-même, mentalement, ou à un support par l'écrit par exemple. La parole permet d'exprimer des besoins, pensées, sentiments, souffrances, aspirations, du locuteur.
L'air envoyé par nos poumons peut mettre en mouvement nos cordes vocales. Elles s'écartent légèrement et vibrent au passage du souffle, produisant le son ensuite mis en forme dans la bouche. Elles nous permettent également de varier la mélodie et l'intonation.
De récentes études anatomiques ont permis d'avancer que rien ne s'opposait à l'usage de la parole chez les Néandertaliens, apparus il y a 250 000 ans. Ils auraient notamment eu la capacité de prononcer les voyelles “a”, “i” et “ou”, ce qui revient à dire qu'ils auraient pu prononcer autant de voyelles que nous.
Le pourquoi du langage réside dans ses usages (pragmatiques). Comme le dit Gilles Vignault, « On parle pour parler », c'est-à-dire, si j'interprète les paroles du poète de Natashquan, on parle pour agir sur l'autre ou sur soi-même et ce faisant on représente linguistiquement la réalité.
Le langage et la langue s'opposent donc par le fait que l'un (la langue) est la manifestation d'une faculté propre à l'humain (le langage). Parole: une des deux composantes du langage qui consiste en l'utilisation de la langue.
Le langage est un ensemble de signes
Cet ensemble de sons (les paroles) et de tracés (l'écriture) constituent le rôle du langage. Le langage est un ensemble de signes qui ont pour fonction d'indiquer n'importe quel objet et pour n'importe quel événement.
Parler, ce n'est pas seulement prononcer des sons, c'est aussi utiliser un langage gestuel ou mimique. on peut parler par gestes ou par signes, en exprimant aussi bien l'acte de penser. Néanmoins, ce que montre Descartes c'est que la parole est le signe de la pensée c'est-à-dire qu'elle en est un indice, une marque.
Système de signes particulier permettant la communication au sein d'un groupe humain.
Le pouvoir du langage, son efficacité, vient donc du pouvoir social, de la reconnaissance sociale. Ainsi, si la langue est un instrument de pouvoir, alors prendre la parole est en un sens prendre le pouvoir. Le pouvoir dont témoigne le langage n'est en définitive qu'une des manifestations de la hiérarchie sociale.