Arrive un moment où l'inflation nourrit l'inflation. Où les consommateurs s'empressent d'acheter pour éviter les hausses de prix futures, ce qui fait monter encore davantage les prix. Et c'est un signal que la situation s'aggrave. On a bien vu ce cercle vicieux à la fin des années 1970.
Une trop forte inflation risque donc de réduire les investissements productifs et donc le potentiel de croissance. Cela pénalise les ménages si leurs salaires ne sont pas indexés sur la hausse des prix.
L'inflation peut pénaliser la compétitivité d'une économie et le commerce extérieur (les produits importés peuvent devenir moins chers que les produits domestiques). L'inflation pénalise surtout l'épargne en entraînant une perte de valeur des sommes épargnées et en diminuant le taux de rendement.
Une inflation trop élevée peut déboucher également sur une forte hausse des salaires, ce qui réduit la compétitivité des entreprises et du pays », indique notre source. Mais une inflation modérée (2% à 5%, c'est le cas actuellement dans le monde) reste bénéfique, et est facilement maîtrisable.
- L'inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux de faveur et, si possible, inférieurs au taux d'inflation : - La capacité d'emprunter est cumulative, et dépend déjà de la capacité antérieure d'emprunter. Ce qui confirme précisément le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu'aux riches ».
– D'une part l'inflation permet une adaptation plus facile de la structure des prix et des salaires qui conditionne une bonne allocation des ressources.
Une bonne affaire pour la BCE et l'État
L'augmentation de l'inflation est également positive pour les caisses de l'État. La TVA, qui représente près de 50 % des recettes fiscales, est en effet indexée sur le prix des biens de consommation.
Pour juguler l'inflation, il faut tempérer la croissance de la masse monétaire et réduire la demande. C'est un langage économique dur à entendre pour les citoyens, mais la distribution d'argent gratuit ou la hausse des salaires, historiquement, a toujours alimenté l'inflation.
Les effets d'une forte inflation
Quand les prix montent, on n'en a plus autant pour son argent. Cette perte de pouvoir d'achat nuit au niveau de vie de tout le monde. Une forte inflation fait que les consommateurs, les entreprises et les investisseurs ne peuvent pas anticiper leurs coûts d'un jour à l'autre.
Une hausse globale des prix
On parle d'inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Quand tel est le cas, avec le temps, chaque euro permet d'acheter moins de produits. Autrement dit, l'inflation érode progressivement la valeur de la monnaie.
Le côté obscur de l'inflation
En gros, l'entreprise doit pratiquer des prix plus élevés, mais elle doit également dépenser davantage. Le second problème, ce sont les salaires. Si les salaires ne bougent pas, alors la hausse des prix nous rend naturellement plus pauvres. Et du coup, on consomme moins.
Si l'inflation a toujours, à long terme, des effets négatifs, elle peut avoir, à court terme des effets positifs. ➢ Les effets positifs : - allège la dette des débiteurs (par exemple, celui qui a emprunté pour acheter un logement). - profite à ceux qui bénéficient de revenus indexés sur l'inflation.
Une inflation peut conduire lorsqu'elle est forte, à un ralentissement de la croissance économique, du produit global, et à une détérioration de l'emploi. L'inflation chronique entraîne de nombreux effets néfastes : Elle perturbe la répartition macroéconomique des revenus.
Pour protéger son épargne, il faut la placer sur un actif qui permettra de retrouver un capital préservé à l'échéance. Certains placements, comme les livrets défiscalisés, l'assurance vie ou l'immobilier sont adaptés à cet objectif.
En temps normal, si l'inflation est trop élevée en raison d'une demande plus forte que la quantité de biens et de services disponibles, nous pouvons augmenter les taux pour rendre le crédit plus cher.
C'est l'économie qui le veut. Une partie des acteurs, certes minoritaire, en profite. Mais la majorité des hausses sont justifiées avec l'augmentation des matières premières, de l'énergie et du transport.
Car de la même façon que pour votre pouvoir d'achat, la hausse des prix va réduire votre «pouvoir d'épargne» en diminuant la rémunération réelle de votre placement. Deuxième effet négatif, la baisse des marchés d'actions, qui sont censés refléter l'évolution économique des entreprises sur le long terme.
L'inflation tend à augmenter lorsque le chômage est faible et elle tend à diminuer lorsque le chômage est élevé. Les décideurs publics et les électeurs préfèrent un chômage faible et une inflation faible (sans que le niveau des prix ne baisse pour autant).
Livret A, LDDS et LEP
Les livrets d'épargne réglementée offrent plusieurs avantages. Ils sont sécurisés, défiscalisés, et leur liquidité est totale. Vous pouvez retirer les fonds à tout moment. Au 1er février, les plafonds de ces placements atteignent 22 950 € pour le livret A et 12 000 € pour le LDDS.
Le système monétaire comporte certaines règles et l'on ne peut pas faire n'importe quoi du genre imprimer à volo plus de billets, car injecter plus de billets en circulation va créer de l'inflation, même si l'état le fait un peu pour payer la dette.