Il se moque de l'hypothèse religieuse du pardon, car pour lui tout homme est destiné à payer lui-même ses fautes. Ainsi donc, par l'intensité de sa révolte, Meursault fait subtilement glisser l'importance qu'il donne à la vie, bien plus encore à la qualité d'une vie.
C'est d'abord la révolte que ce passage montre. Le refus de la religion : « Je me suis mis à crier à plein gosier et je l'ai insulté et je lui ai dit de ne pas prier. Je l'avais pris par le collet de sa soutane. ». C'est le refus d'un au-delà, l'affirmation de la vie immanente, « hinc et nunc ».
En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
En réalité, Meursault est accusé parce qu'il a refusé de jouer la comédie de la tendresse filiale et de l'amour. Il va être condamné parce qu'il est resté indifférent aux valeurs morales et sociales.
Meursault est étranger à lui-même, il a une indifférence à tout. Il est quelqu'un de très détaché. Il n'arrive pas à mettre en mots ce qu'il ressent car il les refoule car c'est montrer qu'on est et il ne veut pas. Meursault est peut-être plus sensible qu'il ne le laisse paraître et peut-être même qu'il souffre.
Il est taciturne et ne ressent aucun sentiment ; son absurdité se voit aussi à travers les réponses aux questions qu'on lui pose. Il n'y même prise de conscience.
Meursault, plutôt que de subir le destin, décide de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant ostensiblement 4 fois. => Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
Meursault (l'etranger, d'albert camus)
* Comme un enfant, il ne fait que de suivre ses propensions momentanées; * comme un enfant, il est incapable de mésurer les conséquences de son comportement et * inapte de deviner les attentes des autres. Il s`occupe peu des règles de la société.
Le jour du crime, Meursault veut fuir le soleil, veut fuir les femmes, et retrouver l'ombre de la source qu'il avait entrevue sur la plage. Mais l'Arabe est là, devant la source. Il le tue. On peut lire son acte avec l'hypothèse du refoulement, faire de son acte un retour du refoulé et lui donner un sens œdipien.
Ce qui surprend le lecteur, outre le fait que Meursault vient de commettre un meurtre, c'est l'absence de sentiments et d'émotions apparentes. Comme lors de la mort de sa mère. Il ne connaît pas cet homme. Il l'a rencontré quelques instants plus tôt mais il n'éprouve aucune haine, aucun sentiment pour lui.
C'est dans la mort que Meursault trouve la libération si attendue «je me sentais prêt à tout revivre ». On peut «jouer à recommencer». Si Meursault refusait de pleurer sur sa mère, c'est pour ne pas nier le bonheur de ses derniers instants. ---+ Le bonheur passe par l'acceptation et par le renoncement.
Meursault n'est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner. Il aurait dû pleurer à l'enterrement de sa mère, ne pas fumer, demander à voir le corps, etc.
Meursault est prêt, lucide et calme, proche de la nature et éloigné des hommes. CONCLUSION. Dans ses Carnets, Camus écrit « la mort ! A continuer ainsi je finirai bien par mourir heureux ».
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
I – Un personnage dominé par ses sensations physiques
En effet, c'est « à cause de cette brûlure » (celle du soleil) que Meursault fait « un mouvement en avant », ce qui en retour provoquera le geste de l'Arabe qui sort un couteau. Agressé par le reflet du soleil sur la lame, Meursault lève alors le revolver et tire.
Son crime aurait pour fonction d'éviter la culpabilité inconsciente de la mort de sa mère. L'avocat général accuse d'ailleurs Meursault d'avoir tué « moralement » sa mère, « d'avoir enterré sa mère avec un cœur de criminel » (p.
A la différence de l'avocat, il paraît s'intéresser à la personnalité de Meursault au point de lui confier abruptement : « Ce qui m'intéresse, c'est vous. » En fait, ce qu'il souhaite savoir c'est pourquoi Meursault a attendu avant de tirer quatre coups de feu supplémentaires sur un cadavre.
Le caractère de Meursault. On se plaît à insister sur la description du dimanche, pour mettre en relief la monotonie de la vie quotidienne, le mythe de Sisyphe que traduit la première partie du récit. «J'ai pensé que c'était dimanche et cela m'a ennuyé: je n'aime pas le dimanche» (p.
Une violente dispute éclate. Meursault finit par tuer l'Arabe, sans trop savoir comment il en est arrivé là. Le procès commence. Après plusieurs témoignages, la cour délibère et condamne Meursault à mort.
Aussi, la mort ne semble pas toujours effrayer Meursault. Au contraire, il pousse des « cris de haine » qui démontrent son désir de se séparer éternellement des hommes. Sa mort représente donc la fin de son supplice et de son traumatisme intérieur que lui infligeait la vie.
La religion
Meursault, contrairement aux autres, n'en a pas besoin. Il répète plusieurs fois lors de son procès qu'il ne croit pas en Dieu. Le juge et l'audience sont choqués par cette déclaration. Le reste de la société ne peut concevoir qu'un homme n'ait pas besoin de religion, de croyance.
Marie est un personnage cohérent, exprime son désir de se marier, une remarque, ce prénom MARIE est l'anagramme du verbe AIMER. Cohérente dans sa logique elle aime Meursault et veut l'épouser. Or Meursault accepte de l'épouser mais il ne l'aime pas. 2.
La mort rôde, il ressent l'absurdité de la vie, un thème qui apparaît dans son premier ouvrage, l'Envers et l'Endroit. Il y parle de l'absurde simplicité du monde. Camus développe ce thème dans l'Etranger, son premier roman et premier succès.
Dans la nouvelle lorsqu'il apprend que sa mère est morte, Meursault n'agit pas et il pense positif comme si sa mère n'était pas morte :( Après l'enterrement, au contraire, se sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle.).
Meursault n'est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner . Il aurait dû pleurer à l'enterrement de sa mère, ne pas fumer , demander à voir le corps, etc.