Molière connait le succès pour la première fois quand il joue une pièce devant le roi Louis XIV (Le Docteur amoureux). Le roi l'apprécie beaucoup. En 1659, sa première grande comédie, Les Précieuses ridicules, est applaudie et ses pièces suivantes connaissent beaucoup le succès mais aussi la critique.
Il y avait à l'époque à Paris beaucoup de spectacles de rues, de comédies, de farces (des personnages de la Commedia dell'arte.). On peut donc penser que le goût de Molière pour la farce vient de son besoin de se divertir. Les farces, les rires de sa jeunesse l'ont marqué et on les retrouve dans ses pièces.
20 février 1662 Molière épouse Armande Béjart, fille de Madeleine. 26 décembre 1662 L'École des femmes. Octobre 1663 Molière reçoit une pension du roi et donne au château de Versailles L'Impromptu de Versailles. 12 mai 1664 Création de Tartuffe à Versailles.
Plongée dans "Les Fourberies de Scapin", œuvre majeure de Molière, jouée plus de 1 500 fois par les Comédiens-Français.
Petit-fils et fils de maîtres tapissiers du roi, Jean-Baptiste Poquelin naît à Paris le 15 janvier 1622. Après avoir étudié chez les jésuites, il suit des études de droit. Mais sa passion pour le théâtre est plus forte que tout et, en 1643, il fonde l'Illustre-Théâtre avec la comédienne Madeleine Béjart.
Le genre sérieux. Molière est essentiellement un écrivain comique, un auteur de comédies. Mais il a écrit quelques pièces relevant du genre sérieux. Il a composé une « comédie héroïque », Don Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, qui fut un échec.
L'École des femmes (1662)
Les hypothèses n'ont pas manqué : emprunt au nom du danseur Molier que Molière dut connaître dans sa jeunesse, nom d'un village que Molière aurait pu traverser : le toponyme est répandu mais plutôt dans le sud de la France où Molière se rendit surtout après avoir choisi son nom.
Molière utilise ces caractères avec une visée moraliste : ses pièces mettent en scène les multiples visages de la déraison face à l'unique caractère de la raison, celui de l'« honnête homme », qui est représenté tantôt par le personnage du « raisonneur », tantôt par tel bourgeois ou telle servante au bon sens populaire ...
Le but de la comédie est moral et didactique : elle démasque les imperfections des hommes et les incite à se corriger. La comédie «corrige les mœurs pas le rire», rappelle Molière dans la préface de Tartuffe.
Ce sont des passions potentiellement destructrices, contre lesquelles Molière met en garde son public. De façon générale, à travers ses comédies, Molière met en scène des questions morales qui concernent la nature humaine, la société et les autorités. Il croit à une nature libre, mais raisonnable.
Ainsi, leur honneur est sauf et leur famille échappe à une honte certaine. Mais pourquoi Jean-Baptiste Poquelin a-t-il choisi le pseudonyme de Molière ? Sans doute en mémoire du célèbre écrivain François de Molière, assassiné en 1624.
Après L'Avare (1668), le Bourgeois Gentilhomme (1670), les Femmes savantes (1672), Molière signe sa dernière pièce, Le malade imaginaire.
Argan. Argan est le malade imaginaire, ce qu'en langage savant on appelle un hypocondre. En dehors de ce défaut, il est plutôt bon homme et bon père. Il est cependant sous la coupe d'une seconde femme hypocrite qu'il ne veut pas contrarier, ainsi que des médecins qui exploitent sa croyance en une maladie imaginaire.
Le 30 juin 1643, à Paris, Jean-Baptiste Poquelin (21 ans) fonde L'Illustre-Théâtre avec ses amis comédiens. Cela en fait la troisième troupe de théâtre permanente de la capitale.
Durant sa jeunesse, Molière découvre le théâtre grâce à son grand-père, qui l'emmène assister à des représentations du célèbre Hôtel de Bourgogne, haut lieu du théâtre parisien.
Le malade imaginaire de Molière : titre
Le titre du Malade imaginaire fait référence au personnage principal de la comédie, à savoir Argan, un vieil homme bilieux, égoïste et capricieux. Il place également d'emblée la pièce sous le thème de la médecine, dont Molière va faire la satire.
Molière n'aurait en fait été que l'acteur principal des comédies qu'on lui attribue. Leur véritable auteur, Corneille, serait resté dans l'ombre pour ne pas ternir sa réputation ni s'exposer aux controverses.
Ses protecteurs sont dans l'ordre : Le Duc d'Epernon, Le Prince de Conti et le frère du roi Louis XIV nommé Philippe d'Orléans.
LE TARTUFFE, MolièreFiche de lecture
Le roi hésita, mais plia devant un parti en déclin dont il attendait la disparition prochaine, comme celle de sa mère Anne d'Autriche (1666), qui le soutenait. La pièce fut donc interdite.