Molière est-il alors plus qu'un simple amuseur ? Parti de la farce, il utilise le rire comme une arme. Il dénonce, critique et condamne ses personnages, les caricaturant à l'extrême faisant ainsi ressortir leur ridicule. Fini l'image du bon plaisantin, Molière est censuré par le Pouvoir.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Ici, c'est assez de montrer que Molière, en nous divertissant, pense et nous fait penser qu'il faut être vertueux, non-seulement par intérêt, mais pour la vertu même et pour Dieu qui nous la commande ; non-seulement pour nous, mais pour tous ceux qui nous entourent et dont nous sommes, responsables.
Mais Molière poursuit un second objectif. En plus de plaire, il s'agit d'instruire, à travers une véritable leçon de morale adressée au public.
Molière utilise ces caractères avec une visée moraliste : ses pièces mettent en scène les multiples visages de la déraison face à l'unique caractère de la raison, celui de l'« honnête homme », qui est représenté tantôt par le personnage du « raisonneur », tantôt par tel bourgeois ou telle servante au bon sens populaire ...
La comédie vise à faire rire ou sourire le public, en utilisant différents procédés, que l'on trouve dans les pièces de Molière. Il repose sur les chutes, les gifles, les bastonnades et les gesticulations variées des personnages. Ex. : Les scènes de coups de bâton dans Les Fourberies de Scapin.
On l'attaquerait sur sa vie privée, comme on l'a fait à l'époque en l'accusant d'inceste, puisqu'il avait épousé la fille de sa première maîtresse, Madeleine Béjart, pourtant issue d'un premier lit. Ils vivaient d'ailleurs tous les trois ensemble, aux yeux de tous.
Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente. Le Malade imaginaire est une satire, c'est-à-dire un écrit dans lequel l'auteur fait la critique d'une époque, d'une politique, d'une morale.
Considéré comme l'un des plus grands dramaturges et écrivains français, Jean-Baptise Poquelin, plus connu sous le nom de Molière, est une référence incontournable en matière de lettres. C'est un dramaturge et comédien français, né en janvier 1622 et mort le 17 février 1673 à Paris.
Ici, Molière utilise le personnage ridicule de Sganarelle pour faire rire le spectateur et se moquer des médecins qu'il parodie. Par la suite, Géronte fait remarquer à Sganarelle qu'il s'est trompé sur l'emplacement du foie et du cœur, il lui rappelle que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit.
La médecine ne soigne pas car les médecins n'y sont pas de vrais médecins (Le Médecin malgré lui), les malades des faux malades (Le Malade imaginaire), et l'amour (la vie) le meilleur remède à la maladie (L'Amour médecin).
Molière en travestissant Toinette en médecin dénonce toute l'absurdité et la vacuité du corps de la médecine. En effet, il prête à Toinette les mêmes mimiques qu'aux vrais médecins de sa pièce.
La critique la plus récurrente à l'égard de la société est en effet qu'elle nous conditionne, et veut nous rendre tous identiques. Elle fait de nous des moutons. La société cultive en chacun l'esprit grégaire par l'adoption des mêmes valeurs et des mêmes opinions. En clair, la société prône le conformisme.
Le théâtre, depuis ses origines dans la Grèce antique, joue un rôle social et politique en même temps qu'esthétique. Aujourd'hui encore il assume cette fonction. Il divertit mais il dénonce aussi les passions abusives, les crimes et injustices de toute nature, l'absurdité cruelle de la condition humaine.
Molière écrit que le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant. Le théâtre qui est une création artistique, autant par les pièces elles-mêmes que par le jeu des acteurs aurait donc un autre but que d'apporter un divertissement au spectateur ou au lecteur.
Le Malade imaginaire, c'est la dernière pièce qu'a écrite Molière en 1673, l'année de sa mort. Découpée en trois actes, l'œuvre se caractérise par l'accumulation de ressorts comiques utilisés par Molière, qui la rendent très drôle ; et par la satire que l'auteur fait de la médecine de son époque.
Le Malade imaginaire est une comédie-ballet en trois actes. Elle met en scène Argan, un hypocondriaque marié à Béline, jeune femme intéressée et qui attend la mort de son mari. Elle affecte cependant de s'occuper de lui et l'encourage à prendre des médicaments et à consulter des médecins.
Dans cette pièce, qu'on voudrait flétrir du nom de farce, on voit combien cet amour désordonné de la vie est destructif de toute vertu morale. Argant, voué à la médecine, esclave de Monsieur Purgon, est aussi un époux sot et dupe, un père injuste, un homme dur, égoïste.
Le 17ème siècle est l'âge d'or du théâtre français. Mais à la même époque, l'Église considère les comédiens comme des prostituées. Ils sont excommuniés, on leur refuse les sacrements du mariage et la sépulture religieuse.
Mais le roi protège Molière et lui demande de lui jouer des pièces pour le divertir. À son époque, il connaissait déjà la célébrité, le roi et ses courtisans aimaient se divertir devant ses pièces. Ses pièces représentaient le monde humain comme les avares, les prétentieux, les hypocrites...
Le genre sérieux. Molière est essentiellement un écrivain comique, un auteur de comédies. Mais il a écrit quelques pièces relevant du genre sérieux. Il a composé une « comédie héroïque », Don Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, qui fut un échec.
Il y avait à l'époque à Paris beaucoup de spectacles de rues, de comédies, de farces (des personnages de la Commedia dell'arte.). On peut donc penser que le goût de Molière pour la farce vient de son besoin de se divertir. Les farces, les rires de sa jeunesse l'ont marqué et on les retrouve dans ses pièces.
20 février 1662 Molière épouse Armande Béjart, fille de Madeleine. 26 décembre 1662 L'École des femmes. Octobre 1663 Molière reçoit une pension du roi et donne au château de Versailles L'Impromptu de Versailles. 12 mai 1664 Création de Tartuffe à Versailles.
La tragédie a pour but de plaire. En effet, elle provoque la peur pour soi-même et la compassionpour autrui, deux sentiments qui étrangement procurent du plaisir. Elle a aussi une fonction morale. En s'identifiant aux héros, on apprend que certaines passions sont source de souffrance.