Oui, fragilise car le cerveau des enfants ne peut pas être endurci et devenir fort si nous tapons dessus régulièrement. Or, punir, crier, isoler,… sont autant de coups assénés à ce cerveau et plus particulièrement au cortex orbitofrontal (COF).
La punition altère la confiance en soi de l'enfant
Si nous punissons ceux qui ne sont pas admis, qui ne se conforment pas, alors l'enfant se sentira rejeté et non accepté tel qu'il est.
1/ le manque de respect - il faut sanctionner un enfant lorsqu'il enfreint les règles et les normes de la famille ou du groupe dans lequel il se trouve. 2/ le comportement dangereux - il faut sanctionner un enfant lorsqu'il se comporte dangereusement pour lui-même (ou bien sûr pour les autres).
La réprimande doit se faire sur un ton le plus calme et posé possible. Et, selon l'âge de l'enfant, elle doit être argumentée et doit éviter d'imposer quelque chose. Être grondé doit inviter le petit à réfléchir sur ce qu'il a fait pour qu'il soit capable de le voir par lui-même et ainsi de modifier son comportement.
Avant l'âge de 2 ans, un enfant n'est pas capable de comprendre ce qu'est une punition. Il comprend qu'il se passe quelque chose, mais ne peut pas faire le lien entre l'action et sa conséquence. Il est donc inutile de gronder ou de réprimander un bébé. De 12 à 36 mois, l'enfant se développe.
La punition de l'enfant est un acte commun et souvent indispensable pour l'aider à grandir. Si la punition est adaptée, les parents n'ont aucune raison de se sentir mal.
Exemples : Réparer ce qu'on a cassé, remettre en place ce qu'on a dérangé, nettoyer ce qu'on a sali. Ou bien supprimer une heure de la prochaine sortie si l'ado est rentré une heure en retard sur l'horaire prévu. Chacun juge de ce qui est important dans le cadre familial.
Les cris, les insultes et les menaces sont en effet considérés comme une forme de violence verbale et psychologique qui a un effet négatif sur le sentiment de sécurité que l'enfant peut ressentir en présence de ses parents.
Sanctionner, contrairement à "punir son enfant", doit permettre d'apporter du soulagement, de la reconnaissance à celui qui a subi un préjudice et à celui qui a enfreint la règle. Il a alors l'occasion de s'apaiser, de se racheter et se faire pardonner.
Elles ont des répercussions néfastes sur le cerveau des enfants, et altèrent le fonctionnement des circuits qui participent à la compréhension du langage. Ces atteintes peuvent être à l'origine de somatisations, de dépressions, ou encore de troubles anxieux à l'âge adulte.
Au lieu de dire « tu es agressif », vous pouvez essayer de dire quelque chose comme « je me sens blessée quand tu me parles comme ça ». Il n'y a pas de mal à dire de temps en temps clairement ce que vous ressentez.
– la punition bloque les capacités de réflexion de l'enfant car elle active le circuit du stress. – l'enfant se rappellera de la punition (ancrage négatif via les émotions désagréables) mais pas de la cause. – les punitions enseignent la peur du gendarme et non la responsabilité et l'auto-discipline.
Le but de la punition n'est pas de rétablir un équilibre, une égalité ou un ordre juste, mais de réactiver une autorité, que ce soit celle du roi, celle des lois ou même celle des parents. La punition est alors nécessaire, non pas pour rendre justice mais dans la constitution d'une relation d'autorité.
Un épuisement profond, physique et émotionnel, qui n'est pas ou peu soulagé par un repos. Une distanciation progressive avec les enfants. Le parent ressent de moins en moins d'affect pour ses enfants et agit au quotidien comme un automate.
Ne pas crier aide à renforcer le pouvoir parental. Éviter d'élever la voix pour vous faire obéir car les enfants vous obéiront alors pas peur et non par respect. C'est donc en restant vous-mêmes calmes que vous aurez plus de prise sur eux. Les cris affaiblissent l'estime de soi des enfants.
La bonne punition est celle que le parent peut soutenir car il la sent juste, adaptée à l'âge de l'enfant et à l'importance de sa transgression. L'enfant, même s'il proteste, la ressent toujours justifiée. Les parents se reprochent souvent leur énervement. Ce n'est pas grave.
Ne relevez que le positif et valorisez ce qu'il fait de bien. Il est toujours possible d'apprendre à un enfant à gérer ses émotions. En favorisant un nouveau comportement, en lui montrant qu'on est fier de lui, il verra les bénéfices de son changement d'attitude. Punir ne sert à rien.
On ne peut dès lors simplement parler d'enfants « mal élevés ». Ce dont il s'agit plutôt, c'est d'enfants qui épousent la cause de parents qui, pour des raisons singulières, sont en rébellion contre le reste du monde, et en conséquence contre ses codes de civilité et de courtoisie.