Lorsque l'on fait de la Philosophie on ne peut pas se passer de l'histoire de la Philosophie car si on cherche à répondre à une question sans connaitre les avis et les réponses à cette question qui ont été données dans le passé, on va….
1« L'homme ne peut se passer de philosophie, dit avec raison Jaspers. Aussi est-elle présente, partout et toujours... La seule question qui se pose est de savoir si elle est consciente ou non, bonne ou mauvaise, confuse ou claire » [1] JASPERS, Introduction à la philosophie, trad.
Il n'y a pas de philosophie que l'on puisse apprendre, on ne peut qu'apprendre à philosopher. Kant. « La philosophie n'est véritablement qu'une occupation pour l'adulte, il n'est pas étonnant que des difficultés se présentent lorsqu'on veut la conformer à l'aptitude moins exercée de la jeunesse.
C'est le pouvoir d'exercer sa puissance de penser. Tous les individus en sont capables et en ont le droit. Il est obligatoire que dans une vie ils philosophent plus d'une fois. Nous ne pouvons pas vivre sans philosopher, aussi bien du point de vue éthique ou de la personne, que du point de vue social et politique.
L'idéal éthique de la modernité marque, en effet, les limites mêmes de la philosophie : il est nécessairement général et abstrait - il légifère indistinctement pour chacun et en toute situation -, rationnel et réfléchi - il pense la vie au-delà de ses occasions effectives et particulières en des termes explicitement ...
La philosophie semble donc dangereuse, elle constitue une menace dans la mesure où elle ébranle les certitudes du sens commun, les opinions politiques ou morales habituelles. Quel est son vrai danger ? Mettre à distance, séparer, éloigner l'individu du tout social. Elle semble critique et dissolvante.
Pourquoi des philosophes ? Comme nous allons le montrer, la philosophie constitue le cadre dans lequel l'homme peut comprendre le monde et agir sur sa propre vie. Elle fournit les outils par lesquels il peut découvrir la vérité et utiliser son esprit pour améliorer sa vie.
Il faut philosopher, c'est-à-dire penser pour penser, pour agir et pour exister, pour assumer une existence authentique, consciente d'elle-même, de ses valeurs, de ses fins et de sa raison d'être.
On peut admettre que l'homme, d'un point de vue biologique, peut vivre sans penser. Comme l'animal, l'homme a des besoins physiologiques qu'il doit satisfaire s'il veut se maintenir en vie. Pour vivre, l'homme doit s'alimenter, se vêtir, se loger ou trouver un abri.
Oui, penser en soi est dangereux. Tout le processus est une prise de risque perpétuelle. Penser fait peur, inquiète, parce que ce que nous aimons occulter d'habitude, le Mal, le Chaos, la complexité, nous reviennent de plein fouet.
C'est une recherche de la vérité qui est guidée par un questionnement sur le monde, la connaissance et l'existence humaine. Elle existe depuis l'Antiquité en Occident et en Orient, à travers la figure du philosophe, non seulement en tant qu'activité rationnelle mais aussi comme mode de vie.
La philosophie, comme science achevée, n'existe pas. L'apprentissage de la philosophie n'est donc pas un apprentissage de la mémoire, mais un exercice de la raison. Cet exercice s'appuie sur l'évidence des concepts et sur la nécessité des démonstrations.
Certes, si tout le monde peut philosopher, tout discours et toute activité de la pensée n'est pas de la philosophie. Il y a par exemple des discours d'opinion. Mais, à l'usage, le danger n'est pas si grand pour la philosophie qui, de toute façon, sait très bien reconnaître l'opinion et la comprendre.
La philosophie n'est pas une théorie mais une activité. Une œuvre philosophique se compose essentiellement d'éclaircissements.
Quand le philosophe n'est pas, comme le dit F. Nietzsche, un être servile professant un enseignement officiel, il est réduit à constater que son utilité sociale est très réduite voire vaine.
1. Ensemble de conceptions portant sur les principes des êtres et des choses, sur le rôle de l'homme dans l'univers, sur Dieu, sur l'histoire et, de façon générale, sur tous les grands problèmes de la métaphysique.
Pour bien penser, il faut, au préalable, bien définir, c'est-à-dire cerner un concept, le distinguer des concepts proches afin de savoir de quoi on parle. La définition est essentielle en philosophie, qui pose toujours la question « qu'est-ce que ? ».
Pour avoir une démarche philosophique, on devrait savoir penser par soi-même. Les philosophes ne se contentent pas de former des opinions et de les commenter vainement. Ils vont plutôt développer des arguments basés sur des prémisses qui peuvent être contestées par d'autres penseurs.
Le philosophe est celui qui ne croit en rien, parce qu'il est appelé à juger de tout. La philosophie apparaît donc comme une discipline du jugement, une sagesse du jugement. On comprend enfin ce que signifie cette étymologie d'abord embarrassante : « amour de la sagesse ».
Mais en un mot, pour Socrate comme pour ceux qui lui ont succédé, être un philosophe et vivre une vie philosophique signifiait vivre conformément à la raison, entendue comme faculté de raisonnement et d'analyse en vue de la vérité.
Socrate est considéré par beaucoup comme le père fondateur de la philosophie occidentale et comme l'une des figures les plus énigmatiques de l'histoire ancienne.
Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive. A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.
Philosopher vous apprendra à être plus rigoureux et à ne pas prendre pour acquis ce que vous pensiez savoir et ça, c'est essentiel dans l'argumentation. Vous ne pouvez pas être crédible quand vous avancez une idée préconçue sans pouvoir la justifier et sans en comprendre les fondements.
Une pensée authentique, en philosophie, doit être pensée d'elle-même, être apte à rendre compte de soi, donc exercer à son endroit une réflexivité critique. Philosopher n'est pas seulement ni essentiellement penser à quelque chose, comme on le dirait de l'imagination, du rêve ou de la perception.
▬A bien des égards, la philosophie apporte beaucoup à l'humanité et cela en tant qu'amour, étude de la sagesse et mère de toutes les sciences. En effet, au niveau moral, c'est la philosophie qui cimenta nos valeurs éthiques en transformant l'homme, d'un animal stupide et borné en un être intelligent et perfectible.