C'est au Moyen Age qu'on attribue ce geste de politesse. A l'époque, on craignait que l'âme du bâilleur ne s'échappe par l'ouverture béante, ou que des esprits malins s'y introduisent… Une croyance commune aux chrétiens, musulmans et hindous.
Nombre de spécialistes l'assurent : bailler est bon pour la santé. Contraction des muscles du visage et du diaphragme, le bâillement permet notamment de décontracter tout le corps. Une vertu apaisante qui apparaît comme un révélateur de notre capacité à réactiver notre énergie.
"Quand le bâillement devient excessif et se répète à l'envi, il peut signaler une dette de sommeil, voire un syndrome d'apnée du sommeil", indique le spécialiste. "Le bâillement peut aussi accompagner une migraine, un AVC, une hypertension intracrânienne, parfois une tumeur au cerveau.
Retenir ses bâillements
Souvent, nous baillons pour avoir plus d'oxygène. Au petit matin, cela peut être la cause de vos bâillements, alors surtout, ne vous retenez pas. Baillez aussi fort que vous voulez et aussi longtemps que votre corps vous le demandera.
Souvent associé à la fatigue ou à l'ennui, le bâillement aiderait surtout à retrouver son calme et sa vigilance avant et après un effort ou un stress. S'il se déclenche spontanément, il peut aussi être provoqué volontairement pour se détendre.
Les girafes ne bâillent jamais.
Il semble bien que l'état de somnolence déclenche le bâillement. On bâille le soir avant de s'endormir, le matin au réveil, dans la journée avant ou après une sieste. On bâille aussi quand on fait des tâches monotones et répétitives (la conduite automobile sur l'autoroute), quand on s'ennuie, quand on est fatigué, …
Une dette de sommeil correspond au nombre d'heures de sommeil qu'il nous manque à la fin de chaque nuit. Autrement dit, il s'agit de la différence entre le nombre idéal et le nombre réel d'heures de sommeil. Ces heures perdues s'accumulent au fil des jours et constituent une dette de sommeil pour notre organisme.
Les bâillements contagieux seraient ainsi un signe d'empathie profonde entre deux personnes, causés par le besoin de partager et de comprendre les émotions de l'autre. Les scientifiques expliquent que ces bâillements en série renforceraient ainsi le lien social en créant «un pont émotionnel».
Ce sentiment de non-repos peut être dû au stress, au surmenage au travail, à des activités de loisirs trop intenses ou même, à une alimentation déséquilibrée ou insuffisante. Pour savoir d'où vient cette fatigue, il est nécessaire d'analyser les changements qui ont pu se produire récemment dans votre vie.
En fait, le bâillement serait déclenché par une augmentation de la température du cerveau[1], qui se produit souvent lorsqu'on est fatigué, qu'on s'ennuie, qu'il fait chaud ou qu'on est malade. Bâiller a un effet thermorégulateur qui nous permet de retrouver de la vigilance.
L'asthénie, communément appelée fatigue, est un symptôme fréquent. Elle devient anormale lorsqu'elle perdure malgré le sommeil et le repos. Elle peut être passagère et réactionnelle (après un surmenage, lors d'une infection brève…), ou durable, en lien avec une maladie chronique ou une souffrance psychique.
Les causes sont diverses. Sur le plan somatique, l'insomnie peut s'expliquer en cas de douleurs, du fait de divers symptômes associés à des maladies chroniques comme l'asthme ou l'insuffisance cardiaque par exemple, ou encore de perturbations du cycle circadien pour les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson.
Parfois, nous la justifions par une suite de variations de la pression atmosphérique, un sommeil insuffisant et, dans la plupart des cas, par trop de travail et de stress. Lorsque nous faisons face à de tels états de temps en temps, c'est normal de ne pas s'inquiéter.
La girafe, le seul animal qui ne baille pas
Mais alors pourquoi ? Selon certains scientifiques la raison viendrait du cycle du sommeil particulier de la girafe et du fait que qu'elle dort très peu et en pointillé tout au long de la journée et que le bâillement ne lui serait pas nécessaire.
On sait aussi que la faim déclenche des baillements, tout comme les repas repas trop copieux ou alcoolisés. Plus la ration calorique est élevée au cours d'un repas, et plus on a envie de bailler ensuite. Le baillement est lié à la régulation des rythmes de veille, de sommeil et d'alimentation.
Contractez les muscles à l'arrière de votre gorge.
Ces muscles se contractent naturellement un peu quand vous bâillez. Les contracter peut stimuler votre corps à former un vrai bâillement. Votre cerveau fera le lien entre la sensation de ces muscles en train de se contracter et le fait de bâiller.
Depuis 1986, des chercheurs ont découvert le bâillement érotique, particulièrement chez la femme. Des sexologues rapportent que certaines personnes baillaient pendant l'amour ou les préliminaires. Réaction troublante et dérangeante, car le bâillement est pour beaucoup synonyme d'ennui et surement pas de désir brûlant !
Des chercheurs américains ont découvert pourquoi le bâillement est contagieux. Le phénomène est lié à notre capacité d'empathie. Quelqu'un bâille près de vous, immédiatement, l'envie de bâiller vous prend aussi. Ce curieux phénomène serait dû à une hormone.
Pratiquez la cure de repos : pendant une période de trois à sept jours, une à deux fois par an, ajoutez 50 % de durée de sommeil à votre durée nécessaire. par exemple, si vous avez besoin de huit heures de sommeil, dormez douze heures.
Commencez par vous exposer autant que possible à la lumière le matin, afin de préserver un rythme biologique régulier. Puis prévoyez un petit somme d'au moins 20 minutes pendant l'après-midi, pas trop proche de l'heure du coucher.
«Bâiller à fond permet de détendre les muscles de notre visage et de respirer profondément pour oxygéner le cerveau», explique Eva Lothar, docteur en médecine. Comme vous n'aurez pas l'air très sexy, mieux vaut veiller à ce que personne ne pose un œil distrait sur vous, ou au moins à mettre la main devant votre bouche.
L'hypersomnie idiopathique
Elle est caractérisée par une somnolence diurne excessive constante entrecoupée de siestes peu reposantes et accompagnée d'un sommeil nocturne de durée normale ou accrue mais non reposant.
On dit souvent qu'un bon bâilleur en fait bailler sept. Ce qui veut dire que le bâillement serait contagieux entre humains.