Appelé le 18 mai 1940 par Paul Reynaud parce qu'il est respecté à droite comme à gauche et qu'il incarne le sursaut contre l'envahisseur, Pétain défend pourtant l'idée de l'armistice comme « condition nécessaire de la pérennité de la France éternelle ». Selon lui, les causes de la défaite sont politiques.
Le dictateur Adolf Hitler considérait ceci comme une humiliation pour l'Allemagne. Il voyait alors dans la défaite de la France l'opportunité de se venger de l'humiliation de 1918. Il demanda donc que l'Armistice soit signé au même endroit. Il voulut que les nouvelles négociations furent une réplique de celles de 1918.
Parallèlement, des thèses négationnistes instrumentalisent l'héritage de Pétain et servent une idéologie complotiste. En 1945, Philippe Pétain est reconnu coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi. Il est condamné à l'indignité nationale, dégradé, privé des droits civiques et de toute décoration.
LES ARCHIVES DU FIGARO - Le général Huntziger, chef de la délégation française, appose sa signature à la convention d'armistice avec l'Allemagne. L'historien Henri Amouroux raconte les coulisses de cet événement dans Le Figaro du 22 juin 1992.
Découlant de l'armistice du 22 juin 1940 (→ armistice de Rethondes), la politique de la collaboration est au départ librement consentie par le gouvernement de Vichy qui espère ainsi pérenniser son régime, adoucir le sort des Français et négocier sa place dans une Europe dominée par l'Allemagne nazie.
Des raisons logistiques aiguillent le choix du gouvernement de Vichy. Ce sont Raphaël Alibert et Paul Baudoin qui proposent la ville de Vichy. Stratégiquement, le choix est intéressant, car la ville est proche de la ligne de démarcation et que les liaisons routières et ferroviaires en direction de Paris sont bonnes.
Selon lui, les causes de la défaite sont politiques. Paul Reynaud démissionne brutalement le 16 juin : il n'était pas mis en minorité au Conseil des ministres mais il semble qu'il ait estimé que Pétain ou Weygand pesaient plus lourd que lui dans les décisions. Pétain lui succède.
Le Général de Gaulle, un presque inconnu
En ce 17 juin 1940, le général De Gaulle part pour Londres car il refuse la défaite et souhaite poursuivre le combat", explique Florent Vandepitte. Lorsqu'il prononce son discours le 18 juin, Charles De Gaulle est alors une personnalité politique peu connue des Français.
« L'honneur, le bon sens, l'intérêt de la Patrie, commandent à tous les Français libres de continuer le combat, là où ils seront et comme ils pourront. »
Le 17 juin 1940, le maréchal Pétain demande aux Allemands quelles sont leurs conditions d'armistice. À midi, il prononce à la radio une allocution mémorable : « C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat... » Le même jour, le général de Gaulle prend l'avion pour Londres.
Les deux hommes sont en désaccord sur la façon de préparer l'armée française à la guerre. Et, en 1940, De Gaulle portera un jugement très dur sur le Maréchal:«Pétain est un grand homme, mort en 1925. Le drame, c'est qu'il ne l'a pas su».
A Verdun, en 1916, il va imposer sa conception de la guerre: reculs tactiques, emploi massif de l'artillerie, refus des offensives inutiles. Et imposer sa légende. En mai 1917, il est nommé commandant en chef des armées françaises et redonne confiance aux troupes.
Le vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain est un vote de l'Assemblée nationale (réunion du Parlement composé de la Chambre des députés et du Sénat) convoquée à Vichy (Allier) le 10 juillet 1940 par le président de la République française Albert Lebrun, à la demande du président du Conseil Philippe ...
La cause la plus fondamentale était l'infériorité démographique. En 1938, après l'annexion du pays des Sudètes, le Reich comptait 79 millions d'habitants, presque deux fois plus que la France (41,5) ! L'infériorité numérique s'était aggravée depuis 1914 (68 millions contre 39,6).
Alfred Jodl, chef d'état-major des forces armées allemandes; l'Américain Walter Bedell-Smith; le Russe Ivan Sousloparov. Et le Français François Sevez, adjoint du général Juin - qui assistait aux États-Unis, au nom de la France à la Conférence de San Francisco chargée d'adopter la Charte des Nations Unies.
Côté vainqueurs, l'acte de capitulation (*) est signé par le général Walter Bedell-Smith et le général soviétique Ivan Sousloparov. Le général français François Sevez, adjoint du général Juin et chef d'état-major de la France Libre, est invité à le contresigner à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin.
La devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » est remplacée le 15 septembre 1940 par le slogan « Travail, Famille, Patrie ».
C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire, pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec moi, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
Refusant de demander l'armistice à l'Allemagne, le gouvernement de Paul Reynaud démissionne le 16 juin 1940. Le président de la République , Albert Lebrun, nomme alors le maréchal Pétain à la présidence du Conseil. Pétain appelle dès le lendemain à cesser le combat, et signe l'armistice dès le 22 juin.
Victoire des Alliés. Chute de la dynastie des Romanov, des Habsbourg et des Hohenzollern. Fin des empires russe, allemand, austro-hongrois et ottoman. Les Bolcheviks, victorieux de la Guerre civile russe, établissent le premier régime communiste de l'Histoire sur les cendres de la Russie tsariste.
Le Mémorial de de la Clairière de l'Armistice
Dédié au souvenir des deux Armistices de 1918 et de 1940, le mémorial de la Clairière de l'Armistice est un lieu de mémoire et de pédagogie incontournable. Créé en 1927, ce mémorial abrite la réplique du wagon où fut signé l'armistice de 1918.
Les arguments en faveur de l'armistice sont nombreux : il stoppe le massacre et évite de nouveaux prisonniers de guerre ; un gouvernement français est maintenu ; une partie du territoire n'est pas occupée ; l'Empire est sauvé ainsi que la flotte ; une armée de 100 000 hommes est conservée.
Quand la défaite tourne à la débâcle, Pétain demande l'armistice tandis qu'un général inconnu allume la flamme de l'espoir. C'est un coup de dés comme l'Histoire n'en a jamais connu en France.
Philippe Pétain fut le dirigeant du régime de Vichy. Le régime de Vichy (ou régime de l'État français) est un régime politique français qui dura quatre ans, du 10 juillet 1940 au 20 août 1944, pendant l'Occupation allemande. Le chef d'État était le maréchal Pétain.