Le 24 octobre 1940, Pétain serre la main d'Hitler à Montoire et entre « dans la voie de la collaboration ». Trois semaines plus tôt, il avait édicté la première loi antisémite « portant statut des Juifs », qui précisait les professions interdites aux Juifs français. Pétain et la France s'enfoncent dans le déshonneur.
En 1940, Pétain a trahi la France ; en 1925, il a trahi de Gaulle.
Emmené contre son gré par les Allemands à Sigmaringen puis en Suisse, où il se rend aux autorités françaises, Philippe Pétain est jugé pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice en juillet 1945 .
3) D'après le texte, comment Pétain se justifie-t-il auprès des Français ? Il dit aux Français que cette collaboration va permettre aux Français de moins souffrir de la guerre (les prisonniers français en Allemagne seront mieux traités, les frais d'occupation seront moins élevés …)
Appelé le 18 mai 1940 par Paul Reynaud parce qu'il est respecté à droite comme à gauche et qu'il incarne le sursaut contre l'envahisseur, Pétain défend pourtant l'idée de l'armistice comme « condition nécessaire de la pérennité de la France éternelle ». Selon lui, les causes de la défaite sont politiques.
Ces deux discours annoncent deux attitudes opposées face à la guerre et à la défaite: - L'acceptation de la défaite et de la domination allemande incarnée par Pétain; elle se concrétise par un lien honteux entre le régime nazi et le régime de Vichy: c'est la collaboration.
La cause la plus fondamentale était l'infériorité démographique. En 1938, après l'annexion du pays des Sudètes, le Reich comptait 79 millions d'habitants, presque deux fois plus que la France (41,5) ! L'infériorité numérique s'était aggravée depuis 1914 (68 millions contre 39,6).
Stratégiquement, le choix est intéressant, car la ville est proche de la ligne de démarcation et que les liaisons routières et ferroviaires en direction de Paris sont bonnes. De plus, la ville dispose d'une très bonne infrastructure hôtelière qui séduit les députés, ce qui emporte finalement la décision.
Paxton, ont affirmé qu'il s'agissait d'une volonté unilatérale du gouvernement de Vichy. Philippe Burrin tranche dans le vif. A ses yeux, on ne peut expliquer le choix de la Collaboration qu'en tenant compte à la fois des rapports de force internationaux et des ambitions intérieures de Vichy.
« L'honneur, le bon sens, l'intérêt de la Patrie, commandent à tous les Français libres de continuer le combat, là où ils seront et comme ils pourront. »
Albert Lebrun désigne Philippe Pétain président du conseil, après la démission de Paul Reynaud, hostile à l'armistice. Il se replie avec le gouvernement à Tours (lui-même résidant au château de Cangé), Bordeaux puis Vichy. Sans démissionner, Albert Lebrun laisse le pouvoir à Pétain et part pour Vizille (Isère).
Le régime de Vichy a assuré le gouvernement de la France du 10 juillet 1940 au 9 août 1944 durant l'occupation du pays par le Troisième Reich.
Par arrêt du 15 août 1945, la Haute Cour de justice a condamné Philippe Pétain à la peine de mort, la dégradation nationale, et à la confiscation de ses biens. La Haute Cour de justice a, toutefois, émis le vœu que, en raison du grand âge du condamné, la peine de mort prononcée contre lui ne soit pas exécutée.
Le 26 août 1944, acclamé par les Parisiens, le général de Gaulle descend les Champs-Élysées avec, derrière lui, ses fidèles de la première heure. Des combattants appartenant à la Résistance française luttent dans les rues de Paris, en 1944, pour libérer la ville après quatre années d'occupation allemande.
La libération de la France, couramment appelée la Libération, est la période qui voit, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la reprise progressive par les forces alliées des régions de la France métropolitaine occupées depuis 1940 par les armées du Troisième Reich et de l'Italie fasciste.
Hitler croyait que les Français avaient attaqué là où le Westwall était le plus fort, et il réalisa que les Français n'avaient pas réussi à capturer une ville allemande majeure ou à engager le combat avec des unités allemandes malgré leurs gains territoriaux.
Le maréchal Pétain engage une politique de collaboration avec l'Allemagne pour améliorer le sort des prisonniers français détenus en Allemagne, réduire les frais d'occupation et améliorer le ravitaillement des habitants. Il l'annonce lors d'un discours à la radio le 30 octobre 1940 après avoir rencontré Hitler.
Le gouvernement français a mis le doigt dans l'engrenage de la collaboration dès la signature de l'armistice, le 22 juin 1940. Le vice-président du Conseil Pierre Laval croit, comme beaucoup de ses contemporains, à la victoire définitive de l'Allemagne et il juge bon de s'en accommoder.
En effet, il concentre les pouvoirs exécutif et législatif. Pétain récuse le modèle de la démocratie. Ainsi, le Parlement n'est plus réuni, les élections n'ont plus lieu et les partis politiques disparaissent. Les moyens d'information comme la presse et la radio sont censurées.
b) Vichy, un régime autoritaire
Dès ses débuts, le régime a supprimé la liberté de la presse et le droit de grève, interdit les partis et les syndicats. Pour Pétain, le pays ne peut en effet se relever que s'il est uni. Les fonctionnaires doivent prêter serment. L'État favorise le corporatisme.
Gouvernement de l'État français, installé à Vichy (10 juillet 1940-20 août 1944) et qui, sous l'autorité du maréchal Pétain, dirigea la France pendant l'occupation allemande.
Le régime de Vichy : une apparence de légitimité
Le président de la République , Albert Lebrun, nomme alors le maréchal Pétain à la présidence du Conseil. Pétain appelle dès le lendemain à cesser le combat, et signe l'armistice dès le 22 juin.
L'Allemagne a déposé les armes deux fois en raison des idéologies belligérantes, des conflits entre l'Union soviétique et ses alliés, ainsi que de l'héritage de la Première Guerre mondiale. Nous sommes en 1945. La victoire des Alliés semble de plus en plus évidente.
Le 5 juin 1940, l'armée allemande lance l'invasion de la France (Fall Rot), que les restes de l'armée française ont du mal à empêcher. Le 10 juin, le front est percé sur la Somme. Les Allemands prennent Paris le 14 juin, puis Orléans le 16 juin.