Une sorte d'alchimie est à l'oeuvre entre eux et ce qu'ils dégagent les fait apparaître comme le couple parfait ; Nul doute que si ce sentiment de singularité est perçu par la foule, il peut aussi être partagé par les principaux acteurs de cette rencontre .
Transition : Cette scène de rencontre théâtralisée, où se jouent à la fois des rapports personnels (Mme de Clèves/Nemours) et publics (bal en présence de la Cour du Roi), est marquée par les jeux de regard, qui trahissent les sentiments des personnages.
Madame de Clèves rentre à Paris, mais se rend compte qu'elle aime toujours le Duc de Nemours, elle veut s'enfuir de nouveau, mais son mari ne proteste. Le Duc de Nemours vole un portrait de Madame de Clèves sous les yeux de celle- ci, qui ne dit rien. Il a alors la certitude d'être aimé de la Princesse et s'en réjouit.
Cet épisode, par toutes les intrigues qui y aboutissent, s'y transforment et rebondissent, joue un rôle de carrefour ; mais aussi, par la façon particulière dont s'y organisent les échanges, il sert de révélateur et d'emblème à l'ensemble du livre.
Quand ils commencèrent à danser, il s'éleva dans la salle un murmure de louanges. Le roi et les reines se souvinrent qu'ils ne s'étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître.
Le duc de Nemours se rend compte que cet aveu de la princesse à son époux lui enlève tout espoir de concrétiser cette passion. Il est néanmoins fier d'aimer et d'être aimé d'une femme si noble. Il commet alors l'imprudence de partager son histoire au Vidame de Chartres, qui devine que cette histoire est la sienne.
Avant de mourir, Mme de Chartres conjure sa fille de lutter contre l'amour coupable que lui inspire le duc de Nemours. Ayant perdu le soutien de sa mère, et afin d'éviter M. de Nemours, qu'elle ne peut s'empêcher d'estimer, Mme de Clèves décide de se retirer à la campagne.
Le Vidame de Chartres, oncle de la princesse de Clèves et ami intime de M. de Nemours, est lui aussi très contrarié par cette lettre. Car la lettre qu'a lue la princesse de Clèves et qu'elle croyait adressée à Nemours lui appartenait, et le fait qu'elle circule entre toutes les mains de la Cour le contrarie énormément.
La princesse veut éviter de voir le duc de Nemours. Son mari ne comprend pas sa démarche et insiste donc pour savoir. Il pense qu'une femme de l'âge de la princesse qui veut se retirer est étrange. Il provoque donc l'aveu de sa femme par ses questionnements.
Elle meurt en couches à l'âge de 27 ans, en mettant au monde un neuvième enfant. C'est lors de ses fiançailles que, dans le roman de Mme de La Fayette, Madame de Clèves rencontre le duc de Nemours.
Trompé par le récit de son espion, Clèves a la certitude que sa femme a rencontré Nemours et languit, au point de se laisser mourir. Il fait venir sa femme et la pousse à avouer son amour. Au moment où, tout en confessant qu'elle aime, elle affirme son inviolable fidélité, M. de Clèves meurt.
Elle avance principalement deux arguments : la crainte de ne plus être aimée (et la souffrance que cela lui causerait) ; le devoir de respecter son défunt mari (mort d'avoir cru qu'elle lui était infidèle).
La morale impose des sacrifices et de lourds renoncements à la princesse de Clèves : après la mort de son mari, elle choisit sa vertu et son devoir alors même qu'elle pourrait épouser le duc de Nemours.
La mère de la princesse occupe un rôle semblable au destin, au fatum tragique; En effet, c'est elle qui décide de lui donner un mari qu'elle n'aimera pas , laissant ainsi se développer, hors du mariage, un sentiment d'amour inassouvi qui la pousse vers le Duc de Nemours et qui finira par la tuer.
La féérie de la rencontre entre les deux héros paraît presque ironique en effet, tant elle annonce, avec un pessimisme moral fondamental, l'impossibilité d'un amour heureux. Jamais Mme de Clèves ne désire s'unir à M. de Nemours, puisqu'elle désire Nemours en tant qu'il la désire inaccessible.
Ouverture. La princesse prévenue des dangers de l'amour passion, ne sera pas une victime des affres de la passion. Elle est devenue une héroine modèle de la vertu. Contrairement à Madame Bovary de Flaubert, une anti-héroine, torturée par les affres de la passion.
Au matin du 23 décembre 1588, le duc de Guise, principale figure de l'opposition ligueuse, est assassiné au château de Blois, sur ordre d'Henri III. Son frère, cardinal et archevêque de Reims, connaît un sort identique, le lendemain. Le Val de Loire est mêlé à un épisode tragique des guerres de Religion.
Le fait de savoir s'il est vraisemblable ou non que la princesse admette à son mari qu'elle aime un autre homme devient une véritable controverse littéraire. Certains jugent ce comportement hautement vertueux et moral, d'autres condamnent une scène invraisemblable et amorale.
Faute d'avoir réussi lui-même à épouser Mlle de Chartres, M. de Clèves pouvait du moins se flatter maintenant que personne d'autre ne l'épouserait, puisque « personne n'osait plus penser à Mlle de Chartres, par la crainte de déplaire au roi ou par la pensée de ne pas réussir auprès d'une personne qui avait espéré un ...
La la princesse de clève
Auteur : Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette (1634-1693), femme de lettres française. Grande amie de Marie de Sévigné Elle commence à s'introduire dans la haute société de la Cour et à ouvrir avec succès son propre salon.
Personnage imaginaire, inventé en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693), la princesse de Clèves, qui a donné son nom au roman du même nom, est une jeune fille de 15 ans qui vit à la cour du roi Henri II en 1559.
A son mari qui ne comprend pas son retrait de la Cour, la Princesse de Clèves avoue la passion qu'elle éprouve pour un autre homme. Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin.
Madame de Valentinois, Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse en titre d'Henri II - Elle déteste les de Guise. Elle déteste aussi le Vidame de Chartres.
La mère de la princesse occupe un rôle semblable au destin, au fatum tragique; En effet, c'est elle qui décide de lui donner un mari qu'elle n'aimera pas , laissant ainsi se développer, hors du mariage, un sentiment d'amour inassouvi qui la pousse vers le Duc de Nemours et qui finira par la tuer.
C'est la raison pour laquelle elle engage sa fille à épouser Clèves : «elle ne craignit point de donner à sa fille un mari qu'elle ne pût aimer en lui donnant le pince de Clèves », elle supposait donc que amour-amicitia pouvait s'établir durant la vie commune, puisque sa fille n'avait aucune répugnance pour M. de ...