Dans l'œuvre d'Ahmadou Kourouma, la stérilité est le mal dont souffre Salimata épouse de Fama. Cette stérilité proviendrait de l'excision et du viol dont elle a été victime.
Salimata est désignée comme victime sacrificielle mais aussi victime innocente, personnage type de l'opération de séduction du lecteur dépositaire des vraies valeurs cautionnées par le roman[10].
Dans le roman, on constate que la société décide pour la femme même sur son destin. À titre d'exemple, les parents de Salimata font une présentation de Mariam, la femme qui est sur le point de devenir la deuxième épouse de Famapour aider Salimata dans son service rendu à son mari (Kourouma, 1970, p. 151).
Fama, dernier descendant d'une grande dynastie, est noyé dans l'anonymat des Malinkés, et donc rabaissé, dévalorisé.
Pour Fama, c'est la vie en ville qui s'éteint sous la pluie, entre misère et stérilité. Au contraire, le retour à Togobala pour les funérailles du cousin coïncide, pour le héros, avec la possibilité de prendre comme deuxième épouse la jeune veuve Mariam : une femme qui a déjà eu « un ou deux enfants » (SI, p.
introduction: Véritable chef-d'œuvre littéraire, Les Soleils des indépendances d'Ahmadou Kourouma a été écrit en 1968 en réaction aux régimes politiques africains issus de la décolonisation.
Le roman narre les mésaventures de Fama Doumbouya, un Dioula dont le commerce a été ruiné par les indépendances et l'apparition de nouvelles frontières du fait de la balkanisation de l'Afrique-Occidentale française qui en a résulté.
Dans les romans de Kourouma, le lecteur remarque également le souci de l'auteur de transmettre les valeurs culturelles malinké à travers un style de narration qui s'apparente à celui d'un conteur traditionnel et se caractérise par la mise en abîme des paroles de la vie africaine, l'emploi des proverbes et des ...
Si Fama participe à la lutte contre la colonisation française, c'est pour des raisons absolument subjectives : pour se venger surtout de la spoliation de sa chefferie. Sinon le héros de Kourouma se sentait parfaitement à l'aise à l'époque coloniale.
Les personnages traduisant mieux le pessimisme qui se dessine à travers le récit de Kourouma sont le couple Fama / Salimata, Tiécoura, le féticheur, Balla, le vieux sorcier, féticheur de Togobala et Hadj Abdoulaye, le marabout réputé de la capitale.
Dans Les Soleils des Indépendances, le parcours de Fama permet de comprendre la présence des forces supra-terrestres qui fixent inéluctablement le cours des événements.
Les personnages secondaires viennent aider le personnage principal ou lui nuire dans la réalisation de sa quête. Ils sont dotés de caractéristiques qui les rendent crédibles, mais généralement, celles-ci sont décrites plus globalement. Les personnages figurants apparaissent rapidement dans l'histoire.
Birahima a une douzaine d'années et vit à Togobala, en Côte d'Ivoire. C'est un enfant des rues comme il le dit lui-même, « un enfant de la rue sans peur ni reproche ». Après la mort de sa mère, infirme, on lui conseille d'aller retrouver sa tante au Liberia.
Tout est dit ou suggéré : le néo-colonialisme, le régime présidentiel perverti, le parti unique, la censure, la disparité des fortunes, le mépris de l'individu, l'inégale répartition des conquêtes de l'indépendance, le chômage, la paupérisation, le verbalisme ».
Etant lui-même ivoirien d'origine Malinké, Kourouma est un prince par ses origines. Il s'est inspiré sur lui-même pour créer le personnage Fama. Venant de la même région que l'auteur, Fama est un prince Malinké, dernier descendant des Doumbouya du Horodougou n'a pas été épargné pas le vent des indépendances.
C'est un roman de 195 pages et 3 parties. Chaque partie contient des chapitres titrés. L'œuvre est publiée par les éditions Points. Le texte intégral émane des Editions du Seuil en janvier 1970.
Si on franchit un degré de plus, on aborde des œuvres comme Une vie de boy, de Ferdinand Oyono, et les Bouts de bois de Dieu, du Sénégalais Ousmane Sembene, dont on peut dire qu'elles constituent, chacune à sa manière, une véritable remise en question du système colonial français.
Le désenchantement dans le Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo (S.A) Durant le XIXe siècle, dans l'époque du romantisme, le roman autobiographique du Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo, publiée en 1829, démontre un repli sur la vie intérieure dans les lignes 1941 à 2022.
C'est un mouvement social et littéraire qui dénonçait la situation de mendiant culturel du nègre américain. Le mouvement manifeste sa volonté aussi de réhabiliter un long passé déformé par l'idéologie esclavagiste : c'est une quête spirituel.
Ainsi , les Doumbia descendent de maghan Camara , donc des Camara. Selon la légende, la première personne appelée Doumbia s'appelait en réalité Kourimaké ou encore Kourouma. Kourimaké ou encore Kourouma fût une personne connue et respectée en son temps.
Ahmadou Kourouma est né en 1927 en Côte d'Ivoire et mort en 2003 à Lyon. Étudiant, ses activités politiques lui valent d'être enrôlé de force dans le corps expéditionnaire français en Indochine. Après les indépendances, son opposition au régime de parti unique de Houphouët Boigny l'éloigne à nouveau de son pays.
L'enfance est un thème principal dans ce roman. Dans cette communication, on va démontrer comment la société exerce des influences sur la formation et l'abus de l'enfant. On verra aussi comment l'abus de l'enfant constitue un obstacle au développement humain.
Personnages principaux : Les membres de la famille de Birahima (la mère, la grand-mère, la tante), Yacouba marabout qui l'accompagne au Libéria, Tête brûlée un copain de Birahima, Sékou qu'il rencontre à plusieurs reprises. Voix narrative : narration interne.