Car si un numerus clausus longtemps insuffisant explique en partie le phénomène, le manque de candidats est aussi en partie dû aux aspirations des jeunes générations de médecins à exercer leur métier autrement. Notamment, en ne négligeant pas leur qualité de vie professionnelle et personnelle.
Le manque de médecins généralistes provient concrètement du fait que trop peu d'étudiants sortent diplômés de médecine générale.
Résultat, il y a moins de médecins accessibles pour une consultation classique de médecine généraliste aujourd'hui qu'il y a quelques années. La raison de cette baisse est principalement « démographique » : en fait, de nombreux médecins issus des générations diplômées dans les années 70-80 partent à la retraite.
Ce qui semble les intéresser, c'est notamment de ne pas se retrouver isolé. Près de neuf internes et remplaçants sur dix considèrent que la présence d'autres professionnels est déterminante. L'une des raisons isolées par l'enquête du Cnom : le temps de travail.
Un accès aux soins limité
Avec moins de médecins, moins d'actes, moins de prescription… et donc moins de coût ! Mais moins de médecins, loin de permettre en réalité de diminuer les coûts, a surtout limité l'accès aux soins de santé pour un nombre croissant de personnes.
La DREES comptabilise les médecins « actifs », c'est-à-dire ayant déclaré au moins une activité en France au Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM). Ce concept inclut les médecins remplaçants, ainsi que ceux qui cumulent emploi et retraite ; il exclut les médecins temporairement sans activité.
Claude Got, conseiller technique des ministres de la Santé de 1978 à 1981, est le rédacteur des décrets d'application de la loi de 1979 sur la réforme des études médicales, publiés en mai 1980 , et instaurant véritablement l'application du numerus clausus dans l'admission aux études de santé françaises.
Ce phénomène est notamment dû au niveau insuffisant du numerus clausus – c'est-à-dire le nombre d'étudiants en médecine accédant à la 2ème année – pendant les années 1990. Pour les patients, ceci se traduit par des difficultés croissantes à trouver un médecin traitant.
C'est le département des Hautes-Alpes qui possédait la plus forte densité de médecins pour 100.000 habitants en 2020, avec 139 médecins. A contrario, c'est la Guyane qui possède le moins de médecins par habitant, avec seulement 44 médecins pour 100.000 en 2020.
Chapitre 1 - 1983, Diminution du numerus clausus et dotation globale de financement. 1983, un gouvernement composé de ministres socialistes et communistes remplace la tarification à la journée par la Dotation Globale de Financement et réduit drastiquement le nombre d'étudiants en médecine.
La Seine-et-Marne (77) et la Seine Saint-Denis (93) figurent parmi les départements les plus fortement impactés par la désertification médicale. Ce phénomène touche l'ensemble des régions françaises.
Ils atteignent le péri-urbain et les moyennes et grandes villes du nord au sud.
Le gouvernement décide alors de supprimer le numerus clausus au profit d'objectifs nationaux pluriannuels. "C'est surtout un effet d'annonce, explique Loona Mathieu, vice-présidente chargée de l'enseignement supérieur à l'ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France).
"Numerus clausus" : limiter le nombre d'étudiants
Dans le cadre des études de médecine, la limitation des étudiants a été mise en place afin de répondre aux nombres grandissants de bacheliers qui s'inscrivaient dans cette filière. On l'explique notamment par l'augmentation des bacheliers en France, dès les années 60.
Il est fixé par inter-région sans règle précise de répartition entre les facultés. Après une réduction progressive de la fin des années 1970 jusqu'à atteindre 3 500 en 1993, le numerus clausus est resté stable jusqu'à la fin des années 1990, puis a doublé et s'établit à 8 000 depuis 2013.
Le médecin en échange de ses services perçoit des honoraires payés directement ou indirectement par son patient. Une partie de la rémunération en plus des honoraires perçus est constituée par un certain nombre de forfaits et de primes en rapport avec un système de paiement à la performance.
Ainsi, la densité la plus forte est observée dans les régions Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et PACA, avec des niveaux compris entre 109.8 et 122.4 généralistes pour 100 000 habitants. Au niveau national, la densité moyenne est de 99 médecins généralistes pour 100 000 habitants.
Si, malgré vos recherches sur cet annuaire santé, vous avez des difficultés pour trouver un nouveau médecin traitant, vous pouvez contacter le conciliateur de votre caisse primaire d'assurance maladie (CPAM). Les modalités de saisines sont présentées sur ameli.fr, dans la rubrique "Comment saisir le conciliateur ?".
Un désert médical est une zone définie par des critères de mesures spécifiques exprimant une densité de professionnels de santé insuffisante, notamment des médecins, par rapport aux besoins d'accès aux soins de ses habitants.
désert adj. Se dit d'un lieu inhabité, ou qui paraît tel ; désertique. désert n.m.
Le Président de la République et la ministre des Solidarités et de la Santé ont confirmé le 28 septembre 2018, la suppression du numerus clausus dès la rentrée 2020. L'objectif premier de cette mesure : remédier au mal-être des étudiants en première année de médecine.
Depuis la rentrée 2021, le numerus clausus des études de santé est terminé. Il laisse la place à un numerus apertus qui, comme son nom l'indique, peut augmenter.
Pour les généralistes, le revenu moyen s'élève à 92 000 euros. Par comparaison, le revenu moyen d'activité en France des non-salariés hors micro-entrepreneurs en 2017 est de 43 000 euros, tous secteurs confondus.
En France, le salaire médian pour la profession de médecin généraliste est d'environ 6 000 à 10 000 euros bruts par mois. Cela correspond à 72 à 120 000 euros bruts par an. Le salaire net perçu chaque mois avant impôt sera de plus de 5 000 euros.