Stendhal aime Napoléon, Stendhal vénère Napoléon. Dès sa chute, voyant celui qu'il a servi attaqué dans le contexte de Restauration, il commence à rédiger une biographie de l'Empereur, dès 1816. Il écrit d'ailleurs en réponse à Mme de Staël qui détestait l'Empereur.
Stendhal admire Bonaparte, le jeune général révolutionnaire audacieux, le conquérant énergique et glorieux qui libère l'Europe. Son enthousiasme est plus nuancé lorsqu'il s'agit de l'empereur qui se conduit en despote. Deux ébauches de biographie de Napoléon restituent son témoignage.
Mais peu à peu se noue un amour conflictuel avec l'orgueilleuse fille du marquis, Mathilde de La Mole qui est très amoureuse de Julien. Pour Julien, Mathilde est désirable parce que les autres la désirent. C'est le rang social de Mathilde qui pousse le jeune homme à accepter cette liaison.
Déphasage, exaltation de la liberté, détestation de tous les conformismes, aristocratisme de gauche expliquent l'aspect « débraillé » de ses textes, ainsi que son dandysme. À envisager les rapports de la littérature à l'expression politique, Stendhal a tout d'un cas particulier.
Mais pourquoi Napoléon, le grand stratège et l'homme de la réorganisation du pays après la Révolution, est-il toujours aussi célèbre ? D'abord, parce qu'on lui doit le Code civil - ce gros livre dans lequel sont rédigées les lois et règles du pays.
Héros parce qu'il est l'homme d'action qui rend effectif l'Absolu, Napoléon l'est aussi parce qu'il sait ce qu'il fait : il est un héros parce qu'il sait » ce qui est nécessaire et ce dont le moment est venu » (Leçons, p. 35).
Un conquérant par excellence, transformateur, agitateur d'idées très rusé mais grand stratège, c'est un gagneur permanent. Très énergique dans l'action, crée un sentiment d'urgence qui n'exclut pas les coups «de gueule ». Très volontaire avec un grand pragmatisme.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Selon Rodolphe Oppenheimer, psychanalyste et psychothérapeute dans les Hauts-de-Seine, le syndrome de Stendhal est en effet caractérisé lorsque “le sujet développe alors une admiration sans borne pour l'œuvre d'art, et qu'une impression de 'sublime' finit par le déborder émotionnellement”.
Stendhal, proposait dans le Rouge et le Noir cette définition : « Le roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. » Nous comprenons ainsi que Stendhal voulait démontrer que le roman est un reflet de la réalité.
Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Furieux, Julien revient à Verrières et tire sur Mme de Rênal, qui n'a été que blessée. Bien que Madame de Rênal lui pardonne son geste, Julien est condamné à mort. Sa décapitation devrait être le point d'orgue dramatique de cet épilogue, mais Stendhal donne une autre tonalité à la fin de son roman.
Au début il ne s'agit pour lui que d'un jeu où la manipulation est de mise. Il n'éprouve que de l'aversion, de la haine pour une caste qui n'est pas la sienne et contre laquelle il souhaite se venger car il ressent tout comme une injustice.
Le premier est le chirurgien-major, ancien médecin de l'armée napoléonienne, vague cousin de la famille. Il permet à Julien de penser au-delà de sa condition sociale en lui offrant une éducation somme toute rudimentaire. Elle est néanmoins le déclencheur de son ambition.
Le héros romantique est un archétype littéraire faisant référence à un personnage qui rejette les normes et les conventions établies, a été rejeté par la société et s'est lui-même (ou elle-même) comme le centre de sa propre existence.
Il veut s'élever de son milieu, dominer son destin et échapper au poids de sa famille.
C'est une maladie idiopathique c'est-à-dire que les causes sont généralement inconnues. "Mais il existe des facteurs de risques tels que l'arrière du pied varus. Cette malformation du pied se manifeste par l'os du talon qui a tendance à rentrer à l'intérieur et augmenter la pression sur l'os naviculaire.
Comme dans le rêve d'Alice dans le livre de Lewis Caroll, les personnes qui en souffrent ont l'impression que leur corps est déformé, leurs membres s'allongent, des sensations similaires à celles perçues lorsqu'on se regarde dans un miroir déformant. Ce phénomène sans gravité annonce généralement une migraine.
Le syndrome de Peter Pan ou SPP correspond à un refus de grandir. Non classifié parmi les maladies mentales, il se manifeste par un ensemble de signes liés à l'angoisse d'intégrer le monde des adultes. Ce complexe concerne généralement les jeunes de 20 à 25 ans, âge où commencent les premières responsabilités.
L'amour entre les jeunes gens est un jeu d'orgueil et de mépris, et Julien finit par triompher de Mathilde, qui se retrouve enceinte. La situation semble désespérée, mais M. de la Mole, furieux, finit par obtenir pour Julien un titre de noblesse, qui lui permette de prétendre à Mathilde.
Isolement, souffrance, exaltation, emportement, engagement et idéalisme pourraient conduire à dire de Julien Sorel qu'il est romantique. « Jamais il ne fera ni un bon prêtre, ni un grand administrateur. Les âmes qui s'émeuvent ainsi sont bonnes tout au plus à produire un artiste. »
La fascination pour Napoléon
Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.
Le complexe de Napoléon? Il s'agit d'un terme concocté par la psychiatre autrichien Alfred Adler pour caractériser le complexe d'infériorité dont souffriraient certaines personnes de petite taille en situation d'autorité.
La création de la Banque de France (1800) ; la vente de la Louisiane aux États-Unis (1803) ; la création du premier conseil de prud'hommes à Lyon (1806) ; la future Bourse de Paris (1807) ; le Code pénal (1810) ; la création des 22 Chambre de commerce (1822).
Prononcer le nom de Napoléon, c'est évoquer peut-être l'homme de la pacification, du Code civil ou du Concordat, mais à coup sûr le chef de guerre, un des plus grands de l'Histoire. À suivre certains érudits, Napoléon Bonaparte aurait livré davantage de batailles qu'Alexandre le Grand, Hannibal et César réunis.