La femme de l'alcoolique est pour sa part atteinte dans son narcissisme, blessée de n'être pas toute-puissante, réduite à n'être rien ou presque. Et c'est pour elle non sans angoisses qu'elle se confronte à la mort, à la séparation et à la solitude, comme nous allons le découvrir dans cette vignette clinique.
Grâce à Al‑Anon, j'ai appris que l'alcoolisme est une maladie et que je peux aimer la personne, tout en détestant la maladie. J'ai également appris que j'avais moi aussi été affectée par la maladie et que j'avais le droit d'éprouver de la colère à cause de cela.
Savoir se protéger quand on vit avec un alcoolique
Accordez-vous des moments de répit. Faites des activités seul(e). N'hésitez pas à vous faire aider par un professionnel : vous n'êtes pas malade, mais vous subissez l'alcoolisme de votre proche. Une aide psychologique peut être d'un grand soutien.
Maintenir un dialogue
Lui parler, donc, quand elle n'a pas bu, sans colère, sans tenter de lui faire admettre qu'elle a un problème avec l'alcool, juste pour lui exprimer votre angoisse, vos besoins et vos espoirs. Les leçons et les reproches ne font qu'attiser déni et culpabilité… qui poussent à boire davantage.
Lorsque l'addiction est installée, l'alcoolique boit pour supprimer des émotions qu'il n'est plus capable de gérer. Boire permet de lever ces affects négatifs, mais la boisson n'améliore pas sa situation, et bien souvent ce sera pire après.
Selon une étude publiée dans Clinical Psychology Science et relayée par nos confères du New York Post, l'état d'ébriété d'un individu révèle sa réalité et sa vraie personnalité. Un test a été effectué sur un groupe de 156 participants volontaires.
Tenter de quitter l'alcool pour céder à la pression mise par sa conjointe, ses enfants ou ses collègues est voué à l'échec. La guérison démarre le jour où l'on se dit “cette fois, c'est terminé, ce verre c'était le dernier –à vie”. On appelle cela “le déclic”.
La pauvreté, l'isolation sociale, une éducation déficiente et la timidité peuvent aussi constituer des facteurs de risque. En outre, la façon dont le corps d'une personne traite l'alcool peut avoir des répercussions sur le risque de dépendance à l'alcool.
Ainsi, une personne est considérée alcoolique lorsqu'elle consomme de façon régulière, voire journalière : plus de 3 verres par jour si c'est un homme ; plus de 2 verres par jour si c'est une femme.
N'hésitez pas à lui exprimer votre soutien, vos sentiments, de lui montrer qu'il peut être en confiance pour aborder pleinement les problèmes de fond. Sachez que vous pouvez aussi nous contacter par téléphone.
Reconnaître sa dépendance à l'alcool est une première étape qui peut prendre du temps. En effet, pour sortir de l'alcoolisme, il faut apprendre à changer de vie et souvent modifier son rapport aux autres et donc être prêt à le faire et avoir conscience qu'il y a un problème.
La modification du comportement de la personne va augmenter les conflits, la violence verbale et/ou physique, les comportements à risque. L'agressivité ou des comportements inappropriés sont plus souvent exprimés car l'alcool désinhibe.
L'aspect physique peut aussi vous apporter des indications supplémentaires. Une érythrose faciale (gonflement et rougeur du visage), parfois de la couperose témoignent d'une consommation d'alcool excessive. Si c'est une personne plus proche de vous, comme votre conjoint, observez-le intimement.
Le manque d'eau occasionné par la consommation d'alcool cause une rétention d'eau par l'organisme ce qui fait gonfler.
Les critères de diagnostic d'alcoolodépendance
Apparition de symptômes de manque (anxiété, agitation, irritabilité, insomnie, sueurs, cauchemars, tremblements, palpitations, nausées, etc.) lorsque la personne diminue ou cesse de consommer des boissons alcoolisées.
Selon un rapport de l'OCDE, la consommation excessive d'alcool fait perdre 1 an d'espérance de vie en moyenne, en raison des maladies et accidents qu'elle cause.
Non, mais il n'est pas recommandé pour notre cerveau. L'idée que l'alcool détruit les cellules cérébrales existe depuis des décennies. Ceci parce que c'est un désinfectant puissant, comme celui utilisé pour stériliser.
Sans surprise, l'impact cérébral est le plus fort chez les plus gros consommateurs d'alcool. Ceux qui s'autorisent plus de 30 unités par semaine (1) sont six fois plus à risque de présenter une atrophie de l'hippocampe. Cette zone du cerveau joue un rôle dans la mémorisation et l'évolution dans l'espace.
L'alcool engendre chez certains un comportement impulsif et agressif qui peut se convertir en un comportement automatique s'ils boivent trop d'alcool sur le long terme. Et il faut ajouter à cela les altérations que l'alcool peut causer au cerveau. Celles-ci réduisent encore plus la maîtrise de soi.
Dépendance psychologique
Excepté les opiacés, famille de drogues dont fait partie l'héroïne, le sevrage de drogues est plus difficile sur le plan psychologique, puisque c'est à ce niveau que l'addiction se crée.
Deux conditions doivent être satisfaites : les troubles du malade rendent impossibles son consentement ; son état mental nécessite des soins immédiats assortis d'une surveillance constante en milieu hospitalier. La demande d'hospitalisation doit être nominative et signée par la personne qui la formule.
LE CONCEPT DU DENI CHEZ LE MALADE ALCOOLIQUE
Le déni est un mécanisme de défense qui consiste à nier, contre toute évidence, l'excès d'alcool, mécanisme inconscient consistant à ne pas voir ce qui est insupportable (« la dépendance à l'alcool, être alcoolique ») écrivait le docteur FOUQUET.
certaines maladies chroniques : maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement), démence précoce, etc.
Etre «ivre d'amour» est une métaphore courante dans notre culture qui assimile souvent l'attirance sexuelle ou sentimentale à une perte momentanée de raison… L'alcool induit un état second à quoi on a souvent comparé le désir. Il rend fou.
Chez les hommes, la première motivation pour arrêter l'alcool, ce sont les conséquences professionnelles et financières. Mais là encore, utiliser l'argument médical sera plus efficace. La consultation chez un spécialiste doit se faire à l'initiative du patient. Il faut que celui-ci soit vraiment motivé.