Employé en signe de respect envers son interlocuteur, le vouvoiement tire ses origines dans l'Antiquité, entre le IVe et le Ve siècle. A cette époque, deux frères se partageaient le pouvoir sur l'Empire romain : Flavius Honorius et Flavius Arcadius.
« Le vouvoiement marquait l'appartenance à une lignée. D'autres priorités guident aujourd'hui les gens. C'est l'affectif, ce besoin de fusionner dans un magma d'amour où le vous n'a plus sa place. C'est le règne de la famille sentimentale », dit-il.
On utilise le vouvoiement avec les gens qu'on rencontre pour la première fois. Vous demandez un renseignement dans la rue : vous utilisez le vouvoiement. Vous parlez avec votre voisin dans l'avion, dans le train ou dans un lieu public et vous ne connaissez pas cette personne, vous devez utiliser le vouvoiement.
Le vouvoiement de politesse remonterait à l'antiquité. «Si les origines du vous sont incertaines, son essor est indéniable en latin tardif», précise l'auteur. Jusqu'au XVIIIe siècle, des codes très nets sont établis dans la société française: il est synonyme de «hiérarchie, verticalité et non réciprocité».
On vouvoie normalement les inconnus, ses supérieurs et toutes les personnes avec qui on n'a pas de liens étroits ou à qui l'on doit le respect.
Or, quand un jeune va vous tutoyer, ce n'est pas par manque de respect, c'est qu'il se sent proche de vous ! On observe un changement dans les relations sociales, et dans le sens du vous », analyse celle qui est aussi connue comme « l'insolente linguiste ».
Grammaticalement, VOUS correspond à la deuxième personne du pluriel, mais dans ce cas-là, on l'utilise pour parler à une seule personne. Évidemment, on peut utiliser VOUS pour s'adresser à plusieurs personnes que l'on vouvoie ou que l'on tutoie aussi!
Adoptant le principe en usage dans la société des Amis, de supprimer toutes les distinctions hiérarchiques exprimées par la civilité, il impose l'usage du tutoiement entre tous les citoyens français, quels que soient leur métier, fonction ou position hiérarchique.
Le tutoiement permet d'établir une ambiance de travail moins formelle et plus décontractée. Les échanges d'idées fusent davantage et le résultat est souvent satisfaisant. Il permet également de faire tomber la frontière des différentes générations.
S'adresser à quelqu'un en utilisant la deuxième personne du pluriel.
Dans la culture africaine, le tutoiement est la preuve que l'interlocuteur n'est plus perçu comme un étranger, mais comme un ami. En Belgique et en France par contre, le vouvoiement est plus généralisé. En bref, mieux vaut vous assurer de la disposition de la personne à être vouvoyé ou tutoyé.
Le « tu » est considéré comme une marque d'amitié alors que le « vous » représente la personne comme un « étranger ».
Frédéric Vitoux en profite également pour rappeler que l'invention du vouvoiement est souvent attribuée à l'époque du règne de l'empereur romain Dioclétien qui divisa l'Empire romain entre Orient et Occident, mettant à la tête de chaque un Auguste assisté lui-même d'un César.
En principe, le recours au vouvoiement marque le respect, en particulier à l'égard d'une personne plus âgée, sans doute parce que, dit-on, elle représente la sagesse. Mais il peut aussi caractériser la distance, voire la condescendance.
PENDANT la Révolution, pour avoir l'air d'un patriote, il fallait tutoyer ses concitoyens. Aujourd'hui, dans l'Église de France, c'est à Dieu lui-même que chaleureusement et hardiment on doit dire " tu " : la nouvelle traduction de la messe l'impose.
"Ne me tutoie pas, s'il te plaît" serait non seulement assez impoli, mais complètement illogique (ou volontairement méprisant) avec de rares exceptions (par ex. un professeur s'adressant à un élève). "Ne me tutoyez pas, s'il vous plaît" serait déjà plus adapté (mais pas plus indiqué).
Vous pouvez tenter, de manière anodine : «Nous pourrions peut-être nous tutoyer ?» Ou, si vous n'avez pas vu la personne depuis quelque temps, essayez : «Je ne me souviens plus : on se tutoie ou on se vouvoie ?»
L'utilisation du tutoiement peut faire basculer de ce « déséquilibre bienveillant » vers une mise en position d'infériorité, vestige d'un paternalisme condescendant ou moralisateur. C'est pourquoi le vouvoiement garantit, a priori, l'égalité et la distance entre le soignant et le patient.
Le tutoiement rapproche : ATTENTION, il peut donner l'illusion d'un début de romance alors que les deux protagonistes se connaissent à peine. Mon conseil à un homme est de toujours respecter l'usage du vouvoiement à moins que la personne ne le tutoie d'emblée (ce qui est improbable dans le cadre de mes présentations).
Il existe certains cas où une personne est autorisée à tutoyer, tandis que son interlocuteur emploie le vous : ->un professeur parlant à un jeune élève, ->un adulte à un jeune enfant, une personne âgée s'adressant à une personne beaucoup plus jeune.
Lorsque vous respectez quelqu'un, vous ne pouvez pas ne pas lui faire confiance. Cependant, si votre conjoint a du mal à vous faire confiance, c'est l'un des signes les plus courants de manque de respect dans une relation.
S'adresser à (qqn) en employant la deuxième personne du pluriel. syn. (vieilli ou régional) voussoyer ou vousoyer.