Tous les soirs, les martinets montent à la limite de la stratosphère et donc de l'oxygène. Là, ils dorment, du moins en partie, comme le font souvent les grands migrateurs : une moitié du cerveau reste en veille, l'autre est en sommeil profond.
De même, quand il pleut, les insectes ne volent pas, ou presque pas, et il n'y a pas grand intérêt à sortir se faire tremper le plumage... Ou alors, comme la Hulotte le décrit dans son numéro 79, les Martinets sont obligés de partir loin pour éviter les précipitations, ne revenant pas au nid avant de longues heures.
Par contre, ils sont toujours présents jusqu'au début du mois d'août, les premiers partant vers le 4 ou 5 août, et les derniers vers le 15 août - mais jamais en juillet.
Grégaire, le martinet est souvent occupé à poursuivre ses congénères en criant. Comme il ressemble à une hirondelle qui serait dotée d'ailes démesurées, il est souvent confondu avec elle. Cette confusion fait que nous le connaissons mal, malgré son étonnant comportement.
Pendant la période de reproduction il peut établir des colonies et il a aussi un comportement social lors de sa migration hivernale et de son hivernage en Afrique subsaharienne . Généralement le martinet noir vit entre 6 et 10 ans mais le record de longévité est de 21 ans.
Les martinets sont des oiseaux très rapides
Ses pattes sont courtes et il ne peut pratiquement pas se poser car il ne pourrait plus s'envoler. Son nom latin est "Apus", c'est-à-dire "sans pattes". C'est la raison pour laquelle il est toujours en vol et cela même pour l'accouplement.
Lorsqu'ils volent en groupes, ils crient tous ensemble, créant ainsi un son continu, ondulant et haut-perché, souvent entendu autour des immeubles et des monuments en été, témoins des colonies de nidification.
Sur un terrain découvert (champs, prairie à végétation basse), posez l'oiseau sur votre paume de main ouverte à hauteur de votre tête et laissez-lui assez de temps pour décoller. Aidez-le éventuellement en donnant des petits à-coups de la main qui le porte. Un oiseau en forme saura s'envoler dans une telle situation.
Alimentation. Le martinet noir se nourrit du plancton aérien qu'il recueille dans les couches inférieures de la troposphère. Il capture plusieurs centaines d'espèces différentes d'arthropodes qu'il est capable de reconnaître en plein vol.
L'oiseau n'en est pas avare, en particulier lors des poursuites aériennes typiques de l'espèce. Il l'émet également au nid, particulièrement lorsqu'une troupe bruyante passe à proximité. Il n'y a pas de chant à proprement parler. Les jeunes au nid émettent un petit grésillement de quémande, typique lui aussi.
Les plus sportifs comme les hirondelles ou les martinets boivent en vol en effleurant la surface de l'eau.
Dans la nature, ces oiseaux dorment de 10 à 12 heures de suite. Les espèces équatoriales observent un rythme régulier de 12 heures de jour et 12 heures de nuit.
Nourriture d'urgence
En attendant de vous procurer des grillons, vous pouvez nourrir le jeune martinet au maxi mum pendant deux jours avec de la viande mai gre de bœuf hachée que vous mélangerez avec un peu de jaune d'œuf frais. Attention, il ne faut pas salir le plumage de l'oiseau !
« Il faut récupérer le jeune martinet, le mettre dans une boîte bien au chaud et le nourrir avec des grillons subadultes auxquels on aura enlevé les pattes », recommande Sylvie Portier. À raison de 10/12 grillons par repas, donné toutes les demi heures, le nourrissage du bébé martinet se révèle vite fastidieux.
Les Martinets noir et pâles nichent dans de petites cavités de nos immeubles : trous de boulin, arrières de gouttières, coffrages de stores, dessous de tuiles… toutes fissures d'un mur délabré peut leur convenir.
Or, l'étude montre que leur vitesse de déplacement est indépendante de la vitesse du vent ! Elle montre aussi que les martinets pourraient chasser autour de minuit quand ils atteignent environ 600m d'altitude mais cela ne doit être qu'occasionnel car au crépuscule, les insectes ont plutôt tendance à descendre.
Ces derniers partent en migration dès la sortie du nid. Dans le Sud de la France, ce départ pour les quartiers d'hiver débute à la fin de la deuxième décade de juillet et se poursuit jusqu'à la mi-août environ. Migrateur transsaharien, le Martinet noir hiverne en Afrique centrale et du Sud (BROMHALL, 1980).
Hirondelles et martinets ne sont pourtant pas si proches. Les martinets sont des apodidés, ce nom vient de leurs pattes très petites, presque invisibles, alors que les hirondelles sont des hirundinidés. Ces deux oiseaux sont en fait plus différents par leur comportement que par leur morphologie.
Lorsque les oiseaux font une sieste, leur posture ne semble pas du tout confortable. Ils dorment souvent sur une patte ou en équilibre sur une branche mince, et pourtant ils parviennent à rester bien droits.
Ils trouveront refuge dans de grands arbres, sur de grands troncs qui, au moins, les abriteront du vent fort. Et ils resteront fermement perchés tout le temps qu'il faudra. Certains vont au sol, dans les cavités, derrière de grosses roches, dans les creux des ravines, etc. Où le vent est moins fort.
Jamais les oiseaux adultes ne dorment dedans et le nid est abandonné dès que les petits ne s'y trouvent plus. Pour dormir, les oiseaux privilégient avant tout les lieux chauds et en hauteur. Ils peuvent dormir dans des arbres au feuillage dense, dans les creux des murs ou même sur l'eau pour les canards.
La principale caractéristique du martinet, commune aux trois espèces, est qu'il vole la plupart du temps : "Sauf accident, le seul moment où le martinet se pose est le moment de la nidation et de la reproduction, ce qui en fait un oiseau très à part dans le règne des oiseaux", détaille Ghislaine Ferrère.
Le martinet est similaire au chat à neuf queues, un instrument sévère à neuf lanières ou cordes longues qui fut utilisé dans les marines, les forces armées et des institutions pénitentiaires, surtout dans l'Empire britannique ; et au knout, surtout connu de l'Empire russe.
Si c'est le cas chez le martinet que vous avez ramassé, tentez plutôt de le poser sur votre paume ouverte, le bras tendu devant vous, dans un endroit bien dégagé (pour faciliter son envol, mais aussi pour pouvoir le retrouver facilement s'il rate son envol), si possible face au vent.