. « Quand je suis des yeux, sur le cadran d'une horloge, le mouvement de l'aiguille qui correspond aux oscillations du pendule, je ne mesure pas de la durée, comme on paraît le croire, je me borne à compter des simultanéités, ce qui est bien différent.
La durée pure qu'il faut comparer au courant perpétuel d'Héraclite est le temps qui s'écoule, non le temps écoulé. Pour cette raison, la durée pure, c'est-à-dire notre vie intérieure, doit être le développement d'un progrès interne ininterrompu, autrement dit une évolution créatrice.
La durée: choses et progrès
Le temps est, comme l'espace, un milieu homogène; les instants ne se distinguent que par l'ordre. Ce concept ne convient pas à la réalité de notre vie psychologique, déroulée au contraire dans la durée.
Ensuite, votre conscience du temps qui dure est une conscience élargie vers le passé et le futur par des rétentions et des protentions. Il faut bien séparer ce passé encore présent et ce que le philosophe appelle ressouvenir, fruit de l'imagination qui reconstitue des événements éloignés du présent.
Selon Bergson, c'est l'espace qui est premier. Il prend l'exemple d'une succession de sensations lorsque l'on promène nos doigts sur une surface. On ne peut pas distinguer chaque moment sensible sans les situer dans l'espace, l'idée d'espace est donc première.
Enfin, Bergson élabore une conception psychologique et dynamique de la personnalité qui, chargée de tout son passé, se projette en permanence vers l'avenir. Il rejoint avec sa méthode, l'intuition, le courant phénoménologique.
Le temps est irréversible : son mouvement se fait dans un seul sens et de façon uniforme, de ce que nous appelons le passé vers ce que nous nommons le futur. Il n'y a qu'une direction possible, on ne peut revenir en arrière. Cette propriété du temps nous semble évidente, mais nous ne pouvons pourtant pas l'expliquer.
Le temps est subjectif car il appartient à chacun de nous et qu'il ne dispose pas d'une uniformité dans sa mesure de grandeur. Avec le temps subjectif, il n'existe plus d'unité de mesure pour comparer les instants du temps.
Écrire un récit, prédire le retour d'une comète, lister une série de dates : chacune de ces actions est directement liée au temps. Pourtant, il y joue des rôles divers. Il peut être essentiellement un repère plus ou moins explicite, comme dans le récit ou la liste de dates.
Quand je suis des yeux, sur le cadran d'une horloge, le mouvement de l'aiguille qui correspond aux oscillations du pendule, je ne mesure pas de la durée, comme on paraît le croire ; je me borne à compter des simultanéités, ce qui est bien différent.
Dans les mots de Bergson, « la durée toute pure est la forme que prend la succession de nos états de conscience quand notre moi se laisse vivre ». Le temps homogène est le temps produit par l'alignement de divers états successifs qui ont été déliés de leur interpénétration mutuelle.
Il distingue le temps et la durée. Le temps, c'est celui de l'observatoire (les économistes de l'école autrichienne parlent du « temps newtonien »), il est mesuré instantanément, il est objectif. La durée, c'est ce qui est perçu par l'individu, pour lui, il est le temps « réel », subjectif.
Bergson est en effet le philosophe de l'élan vital, de la durée opposée au temps objectivement mesurable, du refus de réduire la conscience et la mémoire au cerveau. Dès son premier essai paru en 1889, Bergson trouve son public.
Pour Augustin, la difficulté ne tient pas seulement à ce que l'éternité nous échappe, le temps même, qui nous emporte, reste une réalité mystérieuse : toute sa substance tient dans l'instant indivisible qu'est le présent. Augustin mesure, comme les stoïciens et les néoplatoniciens, le temps.
Selon Platon, le temps est une œuvre engendrée par le démiurge. Pour Plotin, dans le monde intelligible (νοητός) il existe une entité objective qui se temporalise. La question qui surgit est la suivante: cette temporalité, par laquelle l'entité manifeste son activité, peut-elle être conçue comme l'âme du monde?
Dans Physique, Aristote décrit le monde comme étant en devenir : puisque la nature est constamment en mouvement, tout change perpétuellement. Le temps est donc le moteur de la vie. Aristote écrit que le temps est « le nombre du mouvement selon l'avant et l'après ».
On peut résister au passage du temps
Lutter contre le temps serait dès lors la seule façon de lui échapper, et s'il n'est pas possible de sortir du temps, il est pourtant possible de s'opposer à son passage.
La mémoire est le moyen à la disposition de l'homme pour lutter contre la fugacité du temps. Proust appelle cela la mémoire affective : “Pour la magie du ressouvenir, le passé pouvait être restitué”. Bien sûr, on ne retrouve jamais le passé tel qu'il était, on l'évoque toujours en fonction de ce que l'on est devenu.
La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s'oppose donc à la fausseté – au sens d'erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c'est donc énoncer un discours objectif qui correspond à la réalité.
La technologie connaît aujourd'hui des dérives et des conséquences sur l'Homme, son équilibre et son rapport au temps. Stress, anxiété, ou même la dépression sont les pathologies psychiques des temps modernes. L'Homme doit courir toujours plus vite et plus longtemps.
Ce caractère destructeur du temps est lié selon Aristote au mouvement dont le temps est le « nombre » ou la mesure. En effet, le passage incessant du temps, et l'action que ce changement perpétuel provoque sur les êtres, les déstabilise et les « renverse » en défaisant leur permanence.
Les notions d'existence et de temps
En effet, l'existence de l'homme est temporelle à deux niveaux : D'une part, elle se déroule dans le temps. D'autre part, elle entretient un rapport constant au temps par la remémoration du passé, le vécu au présent et l'anticipation de l'avenir.
La théorie des quatre tempéraments est une théorie protopsychologique qui suggère qu'il existe quatre types fondamentaux de personnalité : sanguine, colérique, mélancolique et flegmatique.
La personnalité c'est tout ce qui est propre à la personne ,ce qui appartient à la personne,et tout ce qui fait qu'elle est elle même,quant au personnage , c'est une personne avec une certaine idée de grandeur , d'autorité et d'importance sociale .