Malgré tout, on peut considérer que l'art de rue tel qu'on l'entend aujourd'hui est né aux États-Unis, dans les années 1960. Le premier mouvement est le ” Graffiti writing ” qui naît à Philadelphie sous l'impulsion de deux artistes Cornbread et Cool Earl.
Toutefois, on s'accorde à dire que le street art nait véritablement dans les années 1960 aux États-Unis. Le premier mouvement s'apparentant à l'art de rue est le « Graffiti writing » lancé par deux artistes de Philadelphie, Cornbread et Cool Earl.
Philadelphie là où le graffiti est né !
Ville ou capital des amish situé entre la célèbre New York et Washington, a vu naître le berceau du street art. Le père créateur de cet art est en fait l'artiste surnommé Cornbread qui est à l'origine de ce mouvement Hip-Hop à la fin des années 60.
Ernest Pignon-Ernest
Considéré comme le pionnier du street art avant l'heure, Ernest Pignon-Ernest s'illustre par ses « affichages sauvages » dans les rues de Paris.
Inti et Shepard Fairey, rois du Street art.
A l'origine, le street art est un art transgressif qui repose sur un acte illicite puisqu'un artiste réalise une œuvre sans l'autorisation du propriétaire du support matériel. En ce sens, parce qu'il porte atteinte à la propriété d'autrui, personne privée ou personne publique, le street art est pénalement sanctionné.
D'Oberkampf à Ménilmontant : le street art est partout
A l'Est de Paris, les quartiers d'Oberkampf, Belleville et Ménilmontant sont des hauts lieux de l'art de rue. Grâce à l'action d'associations comme Art Azoï et Le Mur Oberkampf, certaines façades ont même leur propre programmation artistique !
Cette forme d'art va au-devant des gens sans qu'ils l'aient forcément souhaité. Elle permet de toucher des personnes qui n'entreraient pas dans un musée ou dans une galerie d'art. Les artistes de rues s'approprient l'espace urbain pour contester, bousculer, déranger, revendiquer, dénoncer, interroger, soutenir...
En effet, le street art désigne toutes les formes d'art de la rue. De nombreux types de techniques ont été repérés : l'installation de rue, le pochoir, le yarn bombing, le sticker, le graffiti, la mosaïque, la projection vidéo, le flash mobbing ou encore le tape art.
Aucun cadre juridique ne lui est spécifiquement dédié. Pas même la règlementation sur l'affichage urbain et son célèbre « défense d'afficher, loi du 29 juillet 1881 ». Protégé par la liberté d'expression ou la propriété intellectuelle, cet art au sens « street » est pourtant pénalement répréhensible.
Vitry-sur-Seine, la capitale du Street art
Les œuvres sont partout, alors ouvrez bien les yeux ! Christian Guémy, alias C215, est le pionner du street art dans cette ville.
Au début des années 80 cette culture se développe en Europe (hors bloc soviétique jusqu'en 1989). Il y a une plus forte influence dans les pays où l'anglais est pratiqué de manière aisée comme en Scandinavie, en Allemagne et aux Pays-Bas.
Le Street Art est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d'art réalisées dans la rue ou dans des endroits publics. En français, on l'appelle « art de rue » ou « art urbain ». C'est un art qui peu être instantané, rapide, interdit ou bien au contraire long, réfléchi et même autorisé.
Le graffiti, la trace d'un geste spontané
Ce qui caractérise le graffiti, c'est qu'il résulte d'un mouvement, d'un geste réalisé par un graffiteur. Les graffitis gardent souvent le mouvement qui les a créés dans leur forme.
La dernière catégorie est la fresque murale. Parmi les graffeurs les plus célèbres, Doze Green qui dès les années 1970 réalise des portraits en graffiti.
Writers : Ce terme américain désigne les graffeurs et ceux qui pratiquent l'art du graffiti. On peut le distinguer des tagueurs et graffeurs car il englobe les deux termes.
La plupart du temps, le street art est un art réalisé par des artistes inconnus qui veulent faire passer un message politique fort ou dénoncer la société. Réalisés illégalement sur des biens privés ou publics, les graffitis sont interdits. Mais avec des autorisations, ils sont considérés comme un art public.
Or l'article 322-1 du Code pénal proscrit « le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain ».
La pratique du tag et du graffiti dans les lieux publics est en effet interdite. Des articles de lois définissent précisément les peines encourues par les pratiques inhérentes à la détérioration d'un objet destiné à l'utilité publique.
La question du vandalisme sera toujours liée au graffiti, mais en réalité, il est rare qu'un graffiti n'apporte rien à son environnement. Pour les artistes de street-art qui arrivent en haut de l'échelle, il s'agit de conscience sociale, de commentaires, de critique, d'humour, de talent et de réflexion.
C'est le mystère le mieux entretenu du Street Art. Qui est Banksy, le graffeur star, celui qui couvre les murs de ses dessins au pochoir pour critiquer tout à trac notre société à la dérive, dénoncer l'injustice économique et brocarder le monde de l'art sur un mode caustique et souvent humoristique?