Du 15 juillet au 30 août, c'est le moment le plus difficile à traverser pour les abeilles des apiculteurs de loisir car c'est là qu'hélas se prépare leur mortalité hivernale. En effet, le fléchissement des rentrées alimentaires va provoquer une baisse tout comme à l'opposé, un surcroît des réserves.
- Ce nourrissement doit être terminé vers la mi-septembre. Les jeunes abeilles qui naissent à ce moment sont destinées pendant l'hiver, à utiliser toute leur énergie pour l'entretien du couvain de la saison suivante et assurer les 1ères rentrées de nourriture.
La question du nourrissement d'hiver se pose donc en automne dès septembre, avant que l'hivernage ne commence. Comme il a été dit par ailleurs une ruche convenablement dotée de réserves a accumulé au moins une quinzaine de kilo de miel pour passer l'hiver.
En mars, pour soutenir et accroître le volume de la colonie, vous pouvez lui apporter jusqu'à un demi-litre de sirop chaud à 40 °C, que vous verserez sur le couvre-cadre nourrisseur. Cela accélère la ponte de la reine.
En fin de printemps, lorsque le gel est moins fréquent, il est suggéré de donner aux abeilles à partir de l'entrée de la ruche (nourrisseur Boardman) un sirop de sucre (sucre et eau en parts égales) afin de soutenir la reine dans sa ponte.
Absence de nectar et de pollen dans les cadres. Le couvain n'est plus entouré par la couronne pollen-miel. Ils sont « secs » et légers. Les cadres de rive sont vides.
On retire définitivement le candi de la ruche quand arrive la floraison des premiers cerisiers.
Nourrissement en début de saison
Dès le 10 mars, si les températures sont positives (5° ou plus), on peut commencer à donner du sirop lourd. Additionner ce sirop avec du vinaigre de cidre. C'est imparable et irrésistible pour les abeilles.
distribuez un nourrissement solide type candi. Par contre, dans le but de stimuler la ponte de la reine, une petite dose d'un sirop peu concentré simule une miellée. De plus, hors période de rentrée de nectar, les butineuses quit- teront la ruche le jabot chargé de ce sirop en vue d'agglomérer les pelotes de pollen.
L'allié idéal : le noisetier. « Ça pousse partout, ça demande peu d'entretien et ça fait des noisettes à la fin de l'été », sourit l'apiculteur. Alternative : un saule, « pour mixer les pollens et offrir un équilibre et une meilleure santé aux abeilles. »
Enfin, ne pas oublier que tout ce qui est ajouté aux sucres (comme dans la confiture) se retrouvera en majorité dans l'ampoule rectale de l'abeille. S'il y en a trop, ou trop vite, cela forcera l'abeille à sortir et, par grand froid, à ne pas pouvoir revenir à la ruche.
Pour terminer la saison hivernale et compléter les réserves alimentaires des abeilles, seul le candi est le nourrissement qu'il convient de privilégier. Il s'agit d'un pain de sucre, composé d'eau, de saccharose et parfois d'une petite quantité de miel pour en faciliter la prise par les abeilles.
Un autre moyen d'aider les abeilles, c'est de savoir quelles plantes leur plaisent. Par exemple, laissez pousser du lierre, c'est une des dernières plantes à fleurir avant l'hiver, permettant aux abeilles de compléter leurs provisions. Les hellébores s'épanouissent aussi en hiver.
Dosez à 60-40, soit 60% de sucre et 40% d'eau. Ajoutez un peu de miel pour donner au mélange une odeur agréable et inciter les abeilles à emmagasiner cette nourriture d'appoint. Il est bon aussi de donner à toutes les colonies un sirop stimulant, dosé à 40 % de sucre et 60% d'eau.
20 l de sirop à 70% de sucre) pour peaufiner les réserves d'hiver. Après le 15 septembre donner seulement un peu de sirop léger (50/50 au plus) pour relancer la ponte de la reine et peupler la colonie de beaucoup de jeunes abeilles.
Cela arrive souvent sur les faibles ou les malades. Il ne faut pas mettre non plus le sirop trop tôt car s'il fait trop froid les abeilles peuvent s'engourdir et rester dedans mais c'est surtout sur les faibles, les fortes dégagent suffisamment de chaleur.
Prévoyez une cire vierge pour éventuellement agrandir le nid à couvain en intercalant la cire vierge entre le dernier cadre de couvain et un cadre contenant du pollen. Ajoutez aussi une partition pour bien resserrer la colonie. Le maintien de la température est important pour le développement du couvain.
Dix fois plus isolant que le bois, le polyuréthane permet de maintenir les ruches à une température constante. Il améliore ainsi la rentabilité de ces dernières.
Pour augmenter les chances d'unification, l'apiculteur peut brouiller les pistes en perturbant les phéromones de chaque colonie. En effet la personne peut placer des bandelettes imprégnées d'huile essentielle d'eucalyptus ou pulvériser toutes les abeilles avec une solution sucrée mélangée à de l'huile essentielle.
Le nourrissement sera de type stimulant : sirop léger (1/1 c'est à dire 1 kg de sucre cristallisé pour 1 l d'eau) à donner en faible quantité et en plusieurs fois. En général 0,5 l à 3 reprises, espacées de 3 à 4 jours.
Par ce type de nourrissement, on simule le nectar à l'aide d'un sirop de saccharose en petites quantités préparé avec 1kg de sucre et 1L d'eau chaude. Ce sirop de biberonnage sera idéalement posé en bas de la ruche pour s'écouler lentement par un distributeur qui traverse le trou d'envol.
Le sucre : Seul le glucose ou le fructose seraient les mieux adaptés pour les abeilles car ce sont des sucres simples (glucides monosaccharides)d'assimilation directe,mais dans le commerce ont trouve aisément du saccharose pur, issu du sucre de betterave ou de canne.
Les abeilles ne meurent pas de froid mais de faim
Lorsque la température remonte, elle se décontracte logiquement. Lors des hivers les plus rudes, la grappe se contracte tellement qu'il arrive qu'elle perde le contact avec le stock de provisions.
Pour une ruchette ou ruche, si vous nourrissez pour faire la transition avec les prochaines rentrées pour pouvez mettre un demi pain, soit 1,25 Kg. Si l'hiver n'est pas terminé, un pain de 2,5 Kg pourra être nécessaire.
Ces petits animaux se trouvent un abri, qui dans un trou de terre, qui dans une cavité d'arbre ou sous un tas de feuilles mortes, et ralentissent drastiquement leur métabolisme dans l'espoir d'avoir suffisamment de réserves pour survivre à un hiver de six mois.