En l'absence de reclassement et de rupture de votre contrat à la fin de ce délai d'un mois, l'employeur doit vous verser le salaire correspondant à l'emploi que vous occupiez avant votre inaptitude. Le versement se poursuit jusqu'à votre reclassement ou la rupture du contrat.
Exemple : un salarié est déclaré inapte après 11 ans d'ancienneté. Il a gagné en moyenne 1800 euros par mois sur les douze derniers mois. 1800/4 = 450. Il perçoit donc 4500 euros d'indemnités pour les dix premières années.
Son montant est au moins égal au double de l'indemnité légale de licenciement (sauf dispositions conventionnelles : Convention collective, accord collectif, accord de branche, d'entreprise ou d'établissement applicables en droit du travail.
Vous avez droit au versement par la CPAM : CPAM : Caisse primaire d'assurance maladie ou par la MSA : MSA : Mutualité sociale agricole d'une indemnité temporaire d'inaptitude (ITI). Son montant est égal au montant des indemnités journalières versées pendant votre arrêt de travail ayant précédé l'avis d'inaptitude.
Après avoir reçu l'avis d'inaptitude du médecin du travail, l'employeur est tenu de consulter les représentants du personnel ou du CSE avant toute tentative de reclassement ou de licenciement. Cette consultation est rendue obligatoire par la Loi Travail et doit impérativement être formalisée.
L'avis médical d'inaptitude (la règle est la même pour un avis d'aptitude) émis par le médecin du travail est transmis au salarié ainsi qu'à l'employeur par tout moyen leur conférant une date certaine (lettre recommandée avec AR, avis remis en main propre contre émargement ou récépissé, etc., voir précisions ci-dessous ...
L'indemnité compensatrice de congés payés est égale au 1/10e de la rémunération brute totale perçue au cours de la durée du contrat de travail.
Si le salarié est licencié pour inaptitude, il a droit à une indemnité de licenciement. Les salariés en CDD perçoivent en plus une indemnité de fin de contrat. S'il s'agit d'une inaptitude non professionnelle, elle est égale au minimum à l'indemnité légale ou conventionnelle de licenciement.
Quel que soit son motif (faut grave, lourde, inaptitude…), il est considéré comme une condition de chômage involontaire et ouvre donc droit aux allocations chômage, à condition de remplir toutes les autres conditions d'ouverture de droits.
Si le salarié est en arrêt maladie après la déclaration d'inaptitude… Dans une telle situation, ne pensez pas que vous pouvez suspendre la procédure de reclassement, voire licencier le salarié pour absence prolongée désorganisant l'entreprise et nécessitant son remplacement définitif.
SI vous êtes finalement licencié pour inaptitude au travail, vous pouvez négocier le montant de vos indemnités de rupture.
Les indemnités de licenciement sont en partie exonérées d'impôt sur le revenu.
La rupture du contrat de travail pour inaptitude donne plusieurs avantages au salarié. Tout d'abord, il touche l'indemnité compensatrice pour le préavis non exécuté. De plus, une indemnité spéciale de licenciement lui est versée. Cette indemnité est égale au double de l'indemnité légale de licenciement.
En l'absence de reclassement et de rupture de votre contrat à la fin de ce délai d'un mois, l'employeur doit vous verser le salaire correspondant à l'emploi que vous occupiez avant votre inaptitude. Le versement se poursuit jusqu'à votre reclassement ou la rupture du contrat.
Ainsi, en présence d'une inaptitude d'origine professionnelle, nous préconisons aux entreprises de verser une indemnité de rupture conventionnelle au moins équivalente à ce qu'aurait perçu le salarié en cas de licenciement pour inaptitude.
Le délai de licenciement pour inaptitude au travail ne peut être inférieur à 5 jours avant le déroulement de l'entretien préalable. Cela va permettre à l'employeur d'expliquer les motifs du licenciement. Il est possible de se servir d'un modèle de convocation à un entretien préalable de licenciement.
Inaptitude professionnelle : comment est-elle reconnue ? L'inaptitude professionnelle est reconnue uniquement lorsque le salarié est déclaré inapte par la médecine du travail. En effet, seul le médecin de travail peut rendre un avis d'inaptitude au travail, après avoir effectué au minimum 1 examen médical du salarié.
Le salarié déclaré inapte par le médecin du travail doit être reclassé ou licencié dans le délai d'un mois suivant le deuxième examen de la visite de reprise. Passé ce délai d'un mois non rémunéré, l'employeur qui est resté inactif doit reprendre le versement du salaire.
La lettre de licenciement doit être envoyée au salarié par lettre recommandée avec avis de réception, après un délai minimum de 2 jours ouvrables suivant la date prévue de l'entretien préalable au licenciement, ou par lette remise contre récépissé (en cas de remise en mains propres).
Lorsque l'état de santé (mental ou physique) d'un salarié est devenu incompatible avec le poste qu'il occupe, le médecin du travail peut prononcer une inaptitude médicale.
Au sens du Code du travail, l'inaptitude au poste de travail se définit comme l'incompatibilité entre l'état de santé du salarié et son poste de travail. L'avis d'inaptitude rendu par le médecin du travail est éclairé par des conclusions écrites, assorties d'indications relatives au reclassement du travailleur.
Côté employeur, les motifs de refus sont divers. Il peut se montrer réticent à voir partir un bon élément de l'entreprise. Il peut aussi être peu enclin à verser l'indemnité de rupture. Il préférera dans ce cas que le salarié démissionne.
Les régimes les plus avantageux au niveau fiscal le sont donc au niveau social. Pour la CSG et la CRDS, les indemnités sont exonérés dans la limite du montant conventionnel ou légal spécifique, ou à défaut le montant de l'indemnité légale ou conventionnelle de licenciement.
Lorsque le salarié fait l'objet d'un licenciement pour inaptitude professionnelle, le montant de son indemnité de rupture est égal au minimum au double du montant de l'indemnité légale de licenciement. L'employeur doit également procéder au versement de l'indemnité compensatrice de préavis.