Qu'est-ce que l'addiction aux écrans ? L'addiction aux écrans, comme son nom l'indique, se caractérise par une consommation excessive des écrans – qu'il s'agisse de l'écran d'un smartphone, d'un ordinateur, d'un téléviseur ou d'une tablette.
Une envie irrépressible de passer du temps sur écran, au point de ne plus pouvoir la contrôler et de vouloir augmenter davantage son exposition. Un isolement social et/ou comportemental s'installe : décrochage scolaire, détournement d'activités habituellement appréciées, repli sur soi, augmentation de la sédentarité…
la sensation de vide, de tristesse et de frustration, voire un comportement agressif, lorsqu'il n'est pas possible d'accéder à un écran ; le manque d'intérêt pour d'autres activités que celles passées sur écran ; le repli sur soi, l'absence d'intérêt pour son entourage et pour les relations sociales en général.
Un sujet est considéré comme souffrant d'une addiction quand il présente ou a présenté, au cours des 12 derniers mois, au moins deux des onze critères suivants : Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving)
Il existe deux types d'addictions :
Des addictions liées à des produits : tabac, alcool, médicaments ou drogues. Des dépendances non liées à des produits : dépendance au travail , aux jeux, à Internet, au téléphone, au sport…
L'étude de Nutt démontre que l'héroïne est la drogue la plus addictive de toutes, avec un score maximal de 3/3. Il s'agit d'un opiacé qui entraîne une augmentation de 200 % du niveau de dopamine dans le système de récompense du cerveau comme l'ont prouvé les expériences menées sur des animaux de laboratoire.
Les addictologues prenant en charge ces troubles reçoivent essentiellement des personnes de 15 à 35 ans. Ils s'accordent à dire que cette addiction est particulièrement grave chez les plus de 20 ans, les adolescents étant davantage enclins à "passer à autre chose" au bout de quelques semaines ou mois.
les troubles de l'humeur (anxiété, dépression) ; les troubles bipolaires ; les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ; les troubles de la personnalité : un individu ayant une personnalité paranoïaque peut ainsi utiliser Internet pour projeter ses délires de persécution et de violence.
"Les écrans nous stimulent sensoriellement. Le fait que l'on puisse toucher l'écran, contrairement à la télé, nous implique, c'est donc une expérience mémorielle", avance Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialiste des pratiques numériques, également invité d'Europe 1, mardi.
Se surprendre à être sur son téléphone / ordinateur le soir, jusque tard dans la nuit à consulter le fil d'actualité des réseaux sociaux ou à jouer à des jeux en ligne. Dormir avec son téléphone. Se réveiller pour vérifier les notifications de votre téléphone. Consulter son téléphone à peine réveillé.
Pour enrayer ce phénomène, insistons sur la restauration de temps conviviaux en famille, et sans écran : repas, activités, autant d'occasions de récréer un lien avec l'adolescent. Il faut également l'encourager à s'ouvrir auprès de quelqu'un de confiance. "Parler à quelqu'un qui dédramatise sans banaliser…
Passer trop de temps devant un écran augmente également le risque de troubles cognitifs, notamment des problèmes de concentration et une perturbation du sommeil.
Selon des données scientifiques actuelles, le temps passé devant un écran peut être corrélé à une forme physique moins bonne et à des problèmes de santé mentale et de développement social.
la lumière bleue émise par les écrans contribue à bloquer la production de mélatonine et favorise ainsi l'éveil, même à des niveaux faibles d'exposition ; les activités sur écrans maintiennent notre cerveau dans un état d'excitation intellectuelle peu propice à l'endormissement.
Un usage trop important des écrans provoque des troubles du sommeil. En effet, trop d'écrans est, bien souvent, au détriment d'une durée suffisante de sommeil. Enfin, trop d'écrans entraîne des maux de tête ainsi qu'une fatigue visuelle importante à cause notamment de la fameuse lumière bleue.
La Thérapie Interpersonnelle (TIP) et la Thérapie cognitive et Comportementale (TCC) sont à privilégier dans l'addiction au portable. Le diagnostic et le suivi par un psychiatre (médecin) est indispensable.
Ce qu'il faut retenir. ➣ L'addiction est une incapacité à contrôler sa consommation en ayant conscience des effets néfastes (trouble du comportement). ➣ La dépendance est un phénomène physiologique qui conduit à consommer à nouveau pour ne pas subir les effets désagréables du manque (trouble physiologique).
L'alcool. La dépendance à l'alcool est une maladie chronique et difficile à traiter, qui concerne en France 10% de la population adulte, selon l'Inserm. Elle est à l'origine de nombreux problèmes sanguins, cardiaques et neurologiques, et peut entraîner des cancers.
L'addiction est une maladie multifactorielle qui associe troubles biologiques et psychiques entrainant des problèmes sociaux. Sa prise en charge doit donc prendre en compte toutes ces composantes. Ainsi, la thérapie vise à l'abstinence et passe par un accompagnement psychologique.
Certaines substances semblent avoir un pouvoir addictif supérieur à d'autres. Le produit le plus addictif serait le tabac (32 % des consommateurs sont dépendants), suivi par l'héroïne (23 %), la cocaïne (17 %) et l'alcool (15 %).
Une timidité excessive, une faible estime de soi, le rejet de l'image corporelle, la dépression ou l'hyperactivité ne sont que quelques exemples qui peuvent se manifester après une dépendance.