En effet, faire un choix, c'est implicitement dire que ce qui est choisi a une valeur, et une valeur pour tous les hommes : en me choisissant, je choisis l'homme 4. Notre responsabilité est donc absolue, dans l'Existentialisme est un humanisme , ce qui engendre l'angoisse chez l'homme.
“l'homme est un être dont l'essence ne peut être affirmé, car cela entre en contradiction avec l'homme et son pouvoir de se transformer indéfiniment”. Pour Sartre cependant, il n'existe pas de schéma pré-établi pour la nature humaine, “chaque homme fait son essence”.
Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”.
Sartre propose dans L'existentialisme est un humanisme une nouvelle définition de l'homme. L'homme est « dépassement », affirme-t-il : « l'homme est constamment hors de lui-même, c'est en se projetant et en se perdant hors de lui qu'il fait exister l'homme » (p. 76).
La thèse de la conférence tient en une phrase : la philosophie existentialiste est une philosophie humaniste, qui place la liberté humaine au-dessus de tout. Ou, comme le dit Sartre en termes philosophiques : “l'existence précède l'essence“.
En effet, faire un choix, c'est implicitement dire que ce qui est choisi a une valeur, et une valeur pour tous les hommes : en me choisissant, je choisis l'homme 4. Notre responsabilité est donc absolue, dans l'Existentialisme est un humanisme , ce qui engendre l'angoisse chez l'homme.
L'existentialisme ne pensera pas non plus que l'homme peut trouver un secours dans un signe donné, sur terre, qui l'orientera; car il pense que l'homme déchiffre lui même le signe comme il lui plaît. Il pense donc que l'homme, sans aucun appui et sans aucun secours, est condamné à chaque instant à inventer l'homme.
L'existentialisme est une thèse qui dit en bref que l'être humain n'est jamais vraiment « quelque chose » de fini, mais qu'il se construit au fur et à mesure de ses actes. C'est le fameux « l'existence précède l'essence » de Sartre : cela veut dire que notre action humaine précède « qui nous sommes ».
Dans les dix premières lignes, Sartre évoque la thèse déterministe qui nie la liberté humaine. Cette thèse est attribuée au « bon sens » c'est-à-dire qu'elle constitue l'image que la plupart des gens se font de la condition humaine.
Philosophie qui affirme le primat de l'existence vécue et qui refuse de réduire ce vécu à un concept, une définition ou une essence. L'existentialisme s'oppose donc à l'essentialisme. On distingue en général deux grands courants à l'intérieur de ce courant philosophique.
Mode de l'existentialisme
Saint-Germain-des-Prés, lieu où habite Sartre, devient le quartier de l'existentialisme, en même temps qu'un haut lieu de vie culturelle et nocturne : on y fait la fête dans des caves enfumées, en écoutant du jazz, ou encore en allant au café-théâtre.
L'homme, tel que le conçoit l'existentialisme, s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord rien. Il ne sera qu'ensuite, et il sera tel qu'il se sera fait. Ainsi, il n'y a pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir. »
L'existentialisme s'oppose à la passivité car il déclare qu'il n'y a de réalité que dans l'action et que “l'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie”.
Aux yeux de Sartre, la liberté constitue la condition de l'homme à laquelle il ne peut pas échapper c'est pourquoi il dit que « l'homme est condamnée à être libre » car il ne choisit pas de naître mais une fois au monde, il ne peut pas ne pas choisir. En effet, même refuser de choisir est un choix.
Pour conclure, l'Homme semble tout d'abord être un individu « libre » qui place sa raison au fondement de ses jugements et actions. Il semble posséder une liberté qui lui permet d'être responsable de sa personne ainsi que de ses actes de manière rationnelle.
1/ Autrui comme sujet
Mais pour cela, l'amour doit être réciproque. Mais une fois que je suis aimé, autrui m'éprouve à nouveau comme subjectivité. L'amour est donc une passion inutile sur le plan ontologique car c'est nécessairement un échec. L'amour renvoie à la volonté du Pour-soi d'être En-soi.
Si l'être, au sens absolu, renvoie à une permanence, à une stabilité dans le temps, le devenir désigne un changement évolutif de ce qui n'est tantôt pas puis l'est par une modification de ses attributs. La réflexion sur le devenir s'impose pour toute réflexion dirigée sur le monde réel.
Doctrine philosophique qui met l'accent sur le vécu humain plutôt que sur l'être et qui affirme l'identité de l'existence et de l'essence, ou leur parfaite complémentarité.
LA RELIGION EST-ELLE LA SOURCE DE LA MORALE ? Sartre développe une philosophie athée. La conséquence en est simple et radicale : les valeurs morales ne peuvent provenir que de l'homme lui-même. Dostoïevski avait écrit : « Si Dieu n'existait pas, tout serait permis. » C'est là le point de départ de l'existentialisme.
D'après Sartre l'homme ne devient pas ce qu'il est, il est ce qu'il devient. Ainsi exister, et non pas être, c'est toute la morale sartrienne.
Essence et existence
Chez Heidegger, l'essence de l'homme consiste à se comprendre en tant qu'être-là, i.e. en tant qu'existence. Dans le premier cas, dont Descartes est un représentant, l'abstraction essentielle de l'existence donne l'essence, et inversement dans le second, comme chez Sartre.
Quatre griefs principaux. On accuse l'existentialisme 1) de décourager les hommes à agir (quiétisme) ; 2) d'avoir une vision négative de l'homme (pessimisme) ; 3) d'être une philosophie individualiste ; 4) de conduire au relativisme moral.
La liberté s'acquiert par la connaissance de soi, tant du soi rationnel que du soi irrationnel et inconscient. La raison lève de nombreuses servitudes, et nous rend humains ; sans elle, nous ne serions guère plus que des animaux.
On ne peut jamais la définir ou la déterminer au préalable : l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il fait, tel est le premier principe de l'existentialisme. Dans le même sens, Sartre ajoute : « L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement […] rien n'existe préalablement à ce projet. » Mais allons plus loin.