Don Juan est un personnage de fiction qui apparaît pour la première fois au XVII e siècle dans une pièce de théâtre de Tirso de Molina, jouée en 1630. Le mythe a été repris dans de nombreuses œuvres littéraires, musicales, picturales ou cinématographiques.
Molière écrit alors, à partir d'août 1664, Dom Juan, destiné à remplacer Tartuffe à l'affiche : courageusement, il y reprend l'attaque contre l'hypocrisie ; Dom Juan fera à son tour l'objet d'une violente attaque des dévots La pièce, créée le 15 février 1665, connaît un vif succès et sera représentée 15 fois jusqu'au ...
On trouve ainsi une multitude de lieux, dans la pièce. L'acte 1 se déroule dans un superbe palais, l'acte 2 au bord de la mer, l'acte 3 dans une forêt, l'acte 4 dans une chambre de l'appartement de Don Juan, l'acte 5 à la porte d'une ville.
Don Juan est né d'un fait divers rapporté par les Chroniques de Séville au XIVème siècle racontant l'histoire de Don Juan Tenorio, fils de l'amiral Alonso Jofre Tenorio, lequel aurait tué le commandeur Ulloa dont il avait séduit la fille.
Dom Juan nous apprend que la fidélité à soi-même est ainsi la première éthique d'une vie publique, et nous avertit du risque encouru lorsque que l'on renonce à son intégrité. Dom Juan n'adhère pas au système de valeurs religieuses qui fondent la bienséance de son temps.
Don Juan : Personnage principal de la pièce, c'est un libertin. Très séduisant, il cumule les conquêtes. Sganarelle : Valet de don Juan, c'est un homme très fidèle, loyal et superstitieux. Elvire : Épouse de don Juan, elle découvre la vraie personnalité de celui-ci et ses tromperies.
Les thèmes abordés : l'infidélité, la trahison, le mensonge, le mépris, le blasphème, la séduction, l'amour, le ridicule.
Don Juan est mort de la main du Commandeur. Don Juan n'en finit pas de mourir, de siècle en siècle, injustement assassiné par la justice divine.
Done Elvire
Abandonnée, humiliée et délaissée, elle vient demander une explication à Dom Juan qui se dérobe (I, 3), ce qui suscite son courroux. On la retrouve à l'acte IV, apaisée, annonçant à Dom Juan sa décision de retourner au couvent et lui demandant une dernière fois de réformer sa conduite.
Bluwal, Stock, 1974). Les plans en contre-plongée, mettant le Commandeur en position de supériorité, annoncent le châtiment divin. Alors que le séducteur n'a cessé de promettre sa main sans la donner, ici, il la donne délibérément, ce que le gros plan souligne très nettement. Dom Juan meurt.
L'usage est d'écrire Dom Juan lorsqu'il s'agit du titre de l'œuvre de Molière, mais Don Juan quand il s'agit du personnage. Dom vient du latin dominus, le maître. Tandis que Don est un titre espagnol (Don Quichotte). En revanche, on dit Don Giovanni ou Don Juan de Mozart, lorsqu'il s'agit de l'opéra de Mozart.
Présentée par Molière comme une comédie, Dom Juan est en réalité une tragi-comédie qui ne respecte pas les règles classiques.
donjuan) Grand séducteur sans scrupules ; homme à succès féminins, toujours en quête d'aventures amoureuses.
Un Don Juan fait de beaux discours pour séduire
Il trouve toujours les compliments adéquats pour faire chavirer les cœurs et parvient facilement à définir ce que telle femme a besoin d'entendre pour être charmée.
Dom Juan a été rapidement écrite par Molière après l'épreuve de censure avec Tartuffe, et c'était censé être une pièce satirique sur l'hypocrisie parmi la noblesse en France. Dom Juan s'est avéré plus controversé que Tartuffe ; le personnage éponyme est un athée franc et tente les gens à pécher pendant la pièce.
Lors d'un dîner avec Sganarelle, la statue du Commandeur, un homme qu'il a tué, s'assied à leur table et invite Dom Juan à souper avec elle le lendemain. LE SPECTRE. – Dom Juan n'a plus qu'un moment à pouvoir profiter de la miséricorde 1 du Ciel ; et s'il ne se repent ici, sa perte est résolue.
L'impiété de Dom Juan
Le comique paraît notamment quand Sganarelle associe la religion chrétienne à des superstitions et des croyances populaires, s'étonnant que son maître ne croie même pas au "loup-garou". Le champ lexical de l'impiété est très présent : "diable", "turc", "hérétique", "ni saint ni dieu", "ni ciel".
Selon lui, l'inconstance est la seule condition à respecter pour être heureux en amour. Cette doctrine est explicite dans la phrase : "tout le plaisir est dans le changement". D'ailleurs, il ne parle jamais d'une seule femme. Il emploie le pluriel pour désigner ses conquêtes amoureuses : "toutes les belles".
La suppression, au lendemain de la première, de la demande de jurement faite au pauvre par dom Juan semble corroborer cette hypothèse. « la disparition assez longue (17 ans) de la pièce de l'espace public, ainsi que sa transformation en une version édulcorée par Thomas Corneille constituent une censure de fait.
Dom Juan est d'abord une comédie : elle a pour but de faire rire. On y retrouve le couple traditionnel du maître et de son valet pas toujours futé (rôle joué sur scène par Molière lui-même), mais aussi l'influence de la farce avec son comique grossier, par exemple dans les dialogues en patois des paysans (« Morquenne !
Mais Don Juan se retrouve alors entre deux femmes, Charlotte et Mathurine, une nouvelle paysanne conquise.
Dans cet affrontement, Dom Juan, par le marché qu'il propose au pauvre, figure le diable tentateur, tandis que le pauvre, qui n'a pas d'identité précise, est un personnage emblématique qui représente Dieu lui-même.
La stratégie de séduction de Dom Juan
Il fait un geste galant : il baise la main de Charlotte comme si elle était une grande dame. Il fait une déclaration d'amour. Il la demande en mariage et utilise le champ lexical de l'honneur : "bonne foi", "honneur", "loyauté", "morale".
Tout simplement parce que ce titre de noblesse, attribué à deux personnages espagnols, renoue, chez le dramaturge français, avec sa racine latine. À l'origine, le titre dom, forme abrégée tirée du latin dominus (maître de maison), est donné à certains ecclésiastiques.