Les causes exactes de la mythomanie sont souvent difficiles à identifier. Elle provient d'un besoin profond de fuir la réalité qui vient souvent d'un choc émotionnel (décès d'un proche, annonce d'une maladie incurable, échec scolaire ou professionnel, déception amoureuse…).
La mythomanie aujourd'hui
Il se dit acteur ou témoin d'une histoire qu'il a lui-même imaginée et qui le place souvent dans une position avantageuse. Le mythomane finit par agir partiellement ou totalement en fonction de sa production imaginaire.
On ne naît pas mythomane, on le devient. Ce n'est d'ailleurs pas un diagnostic officiel de maladie mentale, mais plutôt une composante d'un trouble de la personnalité. Plusieurs cas de mythomanie sont déclenchés par des traumatismes ou des humiliations vécus durant l'enfance, entre autres.
Quand chaque enfant de 3 à 6 ans s'invente des histoires pour adoucir la réalité, ou ment pour ne pas déplaire à ses parents – une phase normale du développement infantile – le mythomane persiste à l'âge adulte. Mentir devient un mode de vie.
Ce terme, crée en 1905 par le psychiatre Ferdinand Dupré, vient du grec mythos qui signifie légende, et du latin mania, qui veut dire folie. Le mythomane ne se rend pas compte qu'il ment, incapable de faire la différence entre son imagination et la réalité.
Heureusement, la psychologue mentionne que la mythomanie reste assez rare et que, généralement, un mythomane n'est pas dangereux.
La fameuse réponse à cette question. Roulements de tambours : NON ! Si vous avez en face de vous un manipulateur, un vrai de vrai, il ne changera pas. Il ne « possède pas » le module de la remise en question et donc du changement.
- Soyez calme, confiant, en contrôle, regardez-le reculer sur sa chaise, s'agiter, se gratter la tête, agiter les pieds ou les mains, autant de signes qui montrent son inconfort et sa faiblesse. A la fin de l'entretien, proposez-lui une explication qui lui permette d'accepter le mensonge sans perdre la face.
Les individus souffrant de trouble de la personnalité antisociale utilisent le mensonge dans le but de tirer profit de leur entourage. Certains individus souffrant de trouble de la personnalité borderline mentent pour attirer l'attention sur eux en clamant qu'ils sont délaissés ou maltraités.
Comme les mains ont tendance à s'agiter toutes seules, un menteur démasqué peut être tenté de les cacher derrière son dos. Cette position doit vous alerter. Mais attention, le menteur démasqué peut avoir conscience de son agitation. Il se met alors en situation d'autocontrôle.
Il devient alors le symptôme d'un renversement, où sa puissance de création d'un monde fictif révèle une maladie réelle. Entre sur-puissance et perte de soi, le mensonge est donc au croisement de l'identité personnelle, de la norme sociale et de la rationalité du réel.
On ne peut pas aborder directement la mythomanie avec la personne qui en souffre, c'est trop agressif. » En revanche, il est possible d'amener la personne à consulter en la mettant face aux conséquences de son trouble : des problèmes financiers ou avec la justice en cas de vols, la dépression, les addictions…
Le mensonge devient pathologique quand il finit par absorber le menteur partout et toujours. Jusqu'à la chute, un retour brutal à la réalité, avec une prise de conscience.
La technique de la confrontation
Cette technique consiste à confronter la personne interrogée avec des preuves matérielles de son mensonge. Il peut s'agir d'objets ou de documents qui contredisent son discours. Cette confrontation peut forcer la personne à avouer pour éviter des conséquences plus graves.
Le cerveau d'un menteur est façonné par un ensemble de motivations obscures. Nous pourrions dire que la personne qui choisit de faire du mensonge un mode de vie possède un certain nombre d'objectifs très précis : désir de pouvoir, de statut, de domination, d'intérêt personnel …
Il cherche peut-être simplement à vous simplifier la vie à tous les deux. Si au contraire il vous ment sur des sujets essentiels (addiction, dettes...), c'est peut-être car il ne veut pas se l'avouer à lui-même. Ses promesses de ne pas recommencer en font un menteur pathologique dont il faut se méfier.
Le mythomane n'a pas besoin d'un contexte particulier pour mentir et inventer une situation. À l'inverse, le "simple menteur" va utiliser le mensonge, dans un but précis, comme se protéger d'une situation inconfortable ou pour parvenir à ses fins.
Une étude sur le mensonge est sortie : on s'est aperçu que les gens qui racontent des mensonges arrivent à se désensibiliser complètement par rapport aux émotions négatives. En clair, cela veut dire qu'à un moment donné, il n'a même plus mauvaise conscience, s'habitue et trouve cela presque normal.
En psychologie sociale, on considère ainsi qu'il existe cinq motivations au mensonge : valoriser notre image, éviter les conflits, ne pas peiner notre interlocuteur, persuader quelqu'un afin d'en tirer un avantage, et enfin dissimuler ou justifier un manquement...
Qu'est-ce que le syndrome de Münchhausen ? Le syndrome de Münchhausen constitue un trouble psychologique où les sujets simulent ou provoquent volontairement des symptômes physiques ou psychiques sur sur eux-mêmes.