C'est un monde imaginaire, c'est une utopie, un monde idéal. C'est le monde rêvé et non la vraie vie : tout ce qui est extraordinaire dans l'Eldorado montre d'autant plus que dans la vraie vie, comme au château de
A travers l'eldorado, Voltaire dénonce l'utopie : un monde parfait n'existe pas. C'est le réalisme qui doit prévaloir chez l'homme rationnel, et non la croyance en une société harmonieuse, qui n'existe pas et ne peut pas exister.
Tout au long de ce roman philosophique, Voltaire défend l'idée que l'Homme est capable d'améliorer sa condition de lui-même. Cette idée est confirmée dans l'explicit du roman, le chapitre 30, où tous les personnages et alliés de Candide se retrouvent dans la métairie.
Candide et Cacambo sont conduits dans la ville d'Eldorado puis à la cour du roi : ils y découvrent un monde merveilleux et véritablement extraordinaire. Cet univers est associé à la grandeur, à la démesure : utilisation du procédé de l'hyperbole.
Candide reprend cette idée, en s'exprimant : "chacun se mit à exercer ses talents" et la petite société prend sens. La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Il faut travailler la terre, qui apporte richesses et prospérité, mais aussi savoir faire fructifier ce que l'on possède : de cultiver à se cultiver, il n'y a qu'un pas.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
L'Eldorado (en espagnol : le doré) est un pays utopique ou les habitants ne se soucient guère de l'or. Ce que décrit Voltaire, dans Candide, c'est une société idéale : les problèmes sont inexistants parce que "la meilleure forme de gouvernement" a été installée la-bas.
Chapitre XVIII : L'Eldorado, utopie et société idéale
Candide et Cacambo décident pourtant d'en partir, parce que Cunégonde manque à l'un d'eux, et que la richesse leur ouvre des perspectives..
Les utopies de Candide. L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
la morale : le conte philosophique étant un apologue, les récits aboutissent à une leçon qui montre souvent le danger de l'ignorance, de tout fanatisme ou tout abus de pouvoir.
Dans Candide, la réflexion porte sur l'existence du mal et les conditions du bonheur. Les thèses optimistes et pessimistes s'affrontent par l'intermédiaire du leibnizien (philosophe qui pense que tout doit se produire quoiqu'il se passe, que tout se produit par Dieu) Pangloss et du manichéen Martin.
Ce texte présente le combat d'un philosophe contre l'intolérance. Voltaire se bat ici contre ceux qui ne tolèrent pas d'autres religions que la leur, mais aussi, plus globalement, contre ceux qui s'en prennent à la liberté d'expression ou d'opinion.
Cependant, après un baiser échangé avec Cunégonde, la fille du Baron, Candide est chassé du château. Il entreprend alors un voyage initiatique à travers le monde qui va lui permettre peu à peu de s'affranchir de l'enseignement philosophique qu'il a reçu de son maître Pangloss.
Ils se familiarisent avec l'argumentation indirecte, l'apologue, le conte philosophique. En outre, en étudiant l'œuvre intégrale, ils enrichissent leur culture littéraire et s'approprient un texte que beaucoup d'autres lycéens n'auront abordé que par des extraits. Un support d'analyse inépuisable.
L'Eldorado est un pays imaginaire qui représente le paradis sur terre. C'est un rêve, une escale dans le parcours d'horreur que vit Candide. Il s'y réfugie avec Cacambo par hasard, après avoir affronter le courant d'une rivière.
Pangloss est une caricature de Leibnitz. Il répète cette phrase sans lui apporter de sens. Même après avoir souffert physiquement du malheur (il est quand même pendu par l'Inquisition), il répète dans l'explicite du conte que “tous les événements se sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles”.
(Géographie) Contrée imaginaire que l'on croyait située dans l'Amérique du Sud et très riche en or et en pierres précieuses. (Par analogie) Pays imaginaire, où chacun vit au sein de l'abondance et des richesses.
Dans le pays heureux, l'Eldorado, le pouvoir a peu d'importance. Il existe dans Candide trois lieux du bonheur, autour duquel le conte s'articule (l'un occupe le dé- but, l'autre la fin, le troisième le centre). Chacun représente un bonheur possible.
Dans le roman de Gaudé (2013 : 68) Eldorado signifie un « impérieux besoin de désirer ». L'insatisfaction est une force qui pousse { l'action qui demande de l'effort. Cela veut dire traverser des frontières, aussi bien mentales que concrètes. L'Eldorado est un rêve qui vit dans l'esprit, un souhait d'un meilleur.
Très marqué par le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, Voltaire pense au contraire que l'homme ne peut améliorer sa condition que par l'action. C'est le sens de sa formule : "Il faut cultiver notre jardin". Candide parvient à cette conclusion après un voyage marqué par de nombreux malheurs.
Voltaire insiste sur la condition des esclaves et le rapport avec le sucre. Il y a un décalage entre le plaisir des Européens à manger du sucre et l'horreur de la situation des esclaves : "c'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe". C'est un euphémisme.
Anglomane, féru d'arts et de sciences, anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de toutes les époques, tant en France que dans d'autres pays.
L'optimisme : Voltaire offre une critique virulente de l'optimisme du philosophe allemand Leibniz. Ce dernier est caricaturé sous les traits du personnage de Pangloss dont le leitmotiv est : « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ».
Pour Voltaire, l'Eldorado est presque un paradis, c'est en tout cas un monde merveilleux où tout est grand, en grande quantité et dépaysant. Ce pays idéal où tout le monde est heureux est représenté avec ironie par Voltaire. C'est un monde imaginaire, c'est une utopie, un monde idéal.