La corrida est un spectacle cruel qui consiste à torturer et tuer un taureau sous les yeux des spectateurs. La
Parce que tout en respectant l'espace dévolu à l'ombre dans l'arène et dans la vie – rien n'est plus clairvoyant que ce spectacle, allant parfois jusqu'au sordide – elle fait en sorte que ce soit la lumière qui ait toujours le dernier mot. Elle est par excellence une fête de transfiguration et de résurrection.
Ses conclusions sont que, durant une corrida, le taureau ne souffre pas et même, ressent une sensation de bien-être.
Raison n°1) La corrida provoque la souffrance d'un animal
Cela commence par l'action des picadors qui, juchés sur des chevaux, plongent leurs armes (qui mesurent entre 20 et 30 cm) dans les muscles et les ligaments du cou de l'animal, de sorte que celui-ci se trouve forcé de baisser la tête.
Le rituel. Une corrida se déroule selon un rituel très précis. L'alguazil, personnage vêtu de noir, précède le paseillo, défilé des matadors suivis de leurs aides (peones et banderilleros), qui se présentent au public et au président, lequel, en agitant un mouchoir blanc, annoncera le début du combat (lidia).
Dans la tradition taurine, le taureau gracié est considéré comme particulièrement volontaire, et pourrait lui-même transmettre son courage à sa progéniture. Après la bataille, le brave Cazatodes a donc la mission de concevoir de nouveaux petits toros, eux-aussi destinés aux corridas.
Chacun des affrontements de vingt minutes se découpe en trois tercios : le « tercio de piques » le « tercio de banderilles » le « tercio de muleta », ou faena.
Les taureaux de la Feria biterroise sont en effet revendus après la corrida. Boucheries et grandes enseignes commercialisent cette viande, en dépit parfois de la pression des anti-corridas (Lire Midi Libre du 10 août 2014).
Ces bovins sont en effet incapables de distinguer les couleurs, car ils ne voient seulement que des nuances de noir et de blanc. Ce sont en fait les mouvements effectués devant lui par le matador et les nombreuses attaques de celui-ci qui déclenchent la colère du taureau.
C'est au xvnc siècle qu'a lieu l'évolution décisive dont va naître la corrida moderne, cette forme ritualisée et soigneusement réglementée du spectacle tauromachique, qui a pour objet la célébration de la mort du taureau, victoire de l'intelligence humaine sur la force brutale.
Régulièrement attaquée devant les tribunaux par des associations de défense des animaux, la corrida est toujours autorisée en France. Si notre Code pénal réprime les actes de cruauté envers un animal, elle bénéficie d'une exception législative au nom de « traditions locales ininterrompues ».
La corrida est déficitaire partout. La tauromachie en Espagne, au Portugal et dans le sud de la France est très largement déficitaire et ne survit que grâce à des subventions publiques. Cette industrie reçoit des aides financières locales, régionales, nationales et européennes.
Le combat se divise ensuite en trois parties, trois tercios (« tiers ») : au cours de la première partie, le tercio de pique, deux picadors affrontent le taureau et le blessent à l'aide d'une longue pique, ce qui permet à la fois de l'affaiblir et d'évaluer son comportement.
La corrida classique est souvent qualifiée de sport, mais n'est pas considérée comme telle ni par ses acteurs ni par ses spectateurs. Si la plupart des rencontres sportives font passer la victoire avant la technique, cette dernière est l'essence même du spectacle dans la corrida moderne.
Aficionado : amateur de tauromachie, passionné de corrida. Les aficionados se regroupent au sein d'associations, les "peñas" et les "clubs taurins". Alternative : cérémonie d'investiture au cours de laquelle un torero novice, le "novillero", devient "matador de toros".
En Amérique latine, les interdictions à la pratique de la corrida correspondent à la volonté politique et culturelle de se démarquer de l'occupant espagnol. Ainsi, au Chili, en Argentine, à Cuba et en Uruguay, elle est interdite et a disparu. Au Venezuela, malgré l'interdiction de 1894, elle est encore pratiquée.
C'est bien connu : à la vue d'un tissu rouge, un taureau s'énerve. C'est d'ailleurs pour cette raison que les toreros agitent une muleta en flanelle rouge.
En revanche, les bovins ont une bonne vision des détails et des mouvements. Bref, c'est donc l'agitation de la muleta et l'agressivité du toréro (ou toréador) qui énerve vraiment le taureau.
Le taureau est une bête qui peut devenir agressive à tout moment. Le drame qui s'est produit lundi matin dans le canton de Bâle Campagne trouve un écho particulier dans le monde paysan. Une jeune agricultrice a été mortellement blessée par son taureau. Ce type d'accident reste exceptionnel.
Après l'avoir fait charger deux ou trois fois un leurre fait de toile, Francisco Romero estoque le taureau à l'aide de son épée a recibir. Par la suite, il recommence dans d'autres arènes et devient un véritable professionnel. Francisco Romero est généralement considéré comme « l'inventeur » de la corrida moderne.
Le combat de l'arène est tout à la fois un sport, une science, une liturgie, un drame, un art, peut-être même… une résonance cosmique. D'effleurements en effleurements, les souffles sont binaires, mais la valse est toujours à trois temps.
Avec son interdiction, c'est un des derniers bastions de l'animal divertissement qui disparaît. »
Sans oublier le prix des taureaux de combat, dont les meilleurs sont vendus aux alentours de 10.000 euros. « Sachant qu'un taureau de quatre ans coûte 3.500 euros à élever », insiste André Viard.
La corrida portugaise, comme celle qui est programmée dans les arènes Palavasiennes, a deux particularités de taille, elle se fait sans picador et sans mise à mort du taureau.
La corrida avec mise à mort reste légale en Espagne, dans une partie de la France, au Mexique, en Colombie, au Pérou, au Venezuela et dans une partie de l'Equateur. Au Portugal et dans une autre partie de l'Equateur, tuer le taureau dans l'arène est interdit même s'il est abattu ensuite.