Vénéré ; vénérable ; qu'on ne doit pas violer, enfreindre ou divulguer. Inviolable, intouchable, tabou. L'homme n'est plus pour l'homme un objet si sacré : on a une idée moins grande de sa dignité quand l'autorité publique se joue de sa vie.
1. Qui appartient au domaine séparé, intangible et inviolable du religieux et qui doit inspirer crainte et respect (par opposition à profane) : Les vestales entretenaient le feu sacré. 2. Littéraire.
L'origine du sacre semble être la pratique des Hébreux de l'Antiquité dont le roi recevait l'onction par le grand prêtre ou par un prophète, agissant selon la croyance au nom de Yahvé. Le sacre s'est transmis dans la civilisation chrétienne.
Cérémonie religieuse pour le couronnement des rois, des empereurs. 3. Littéraire. Consécration solennelle de quelqu'un ou de quelque chose.
Le sacre sous les Carolingiens
Il a lieu en général à Rome, en présence du pape. Le premier sacre qui eut lieu à Reims fut celui de Louis le Pieux en octobre 816. Ce fils de Charlemagne, devenait par cette cérémonie, l'élu de Dieu et défenseur de l'Église.
Particulièrement actif et hautement symbolisé dans les cultures archaïques sans écriture, le sacré envahit alors toutes les sphères de l'existence individuelle et collective, dont il sert alors à régulariser les gestes et paroles par des interdits, des rites propitiatoires, des sacrifices, sur fond de croyances en des ...
Le premier sacre d'un roi en France est celui de Pépin le Bref, principalement par alliance avec l'Église catholique pour assurer sa légitimité. Il est sacré une première fois en mars 752 par une assemblée d'évêques du royaume des Francs réunie à Soissons et sans doute conduite par l'archevêque de Mayence, Boniface.
3/ La cérémonie du sacre est importante pour les rois de France car : entre le Xème et le XIIIème siècle, ils cherchent à faire reconnaître leur autorité au sommet du système féodal. Leur pouvoir repose sur une autorité et un prestige unique parmi les grands seigneurs du royaume : ils sont sacrés (à Reims).
Le sacré, dit Eliade, se manifeste comme une puissance d'un tout autre ordre que les forces naturelles[13]. Il ne ressemble à rien d'humain ou de cosmique. C'est le Tout-Autre (Ganz Andere) qui se manifeste[14].
Il désigne ce qui est inaccessible, indisponible, mis hors du monde normal, et peut être objet de dévotion et de peur. Le sacré figure la croyance de l'homme en un principe supérieur, celui du monde non intelligible.
Un cérémonial sacré
À son arrivée dans la ville, le roi fait serment de protéger l'Église, défendre la foi catholique, faire régner la paix et la justice, défendre le royaume et faire preuve de miséricorde. Le clergé et le peuple donnent leur assentiment aux cris de « Fiat, fiat ! ».
L'espace sacré, associé à un mérite ou une action particuliers, peut devenir lieu de culte, haut lieu dont la valeur symbolique est plus ou moins forte : il acquiert le statut de lieu de mémoire et, en tant que tel, fait l'objet de vénérations, de pèlerinages, qui sont souvent sources d'identité collective et, aussi, d ...
Un lieu est considéré comme sacré quand il témoigne d'un moment spécifique où Dieu s'est manifesté à l'humanité. De ce fait, il symbolise et cristallise, dans un espace donné, la volonté immatérielle et divine d'une destinée nouvelle pour l'homme.
sacré adj. Qui appartient au domaine séparé, intangible et inviolable du religieux... sacré n.m. Ce qui a un caractère sacré ; le domaine des choses...
Relatif au divin ou au surnaturel, objet du culte. Qui inspire une vénération profonde, un respect religieux. Catégorie fondamentale de la pensée de la religion, souvent considérée comme l'essence du religieux.
La cérémonie du sacre rappelle le baptême de Clovis, à la fois baptême et sacre, par l'évêque de Reims, Rémi, en 498 ou 499. C'est seulement aux XIIe et XIIIe siècles que le partage des rôles est définitif entre Reims, la ville du sacre, Paris, la ville du trône, et Saint-Denis, la ville de la tombe.
L'efficacité des lieux et objets sacrés. Loin de répondre à une simple nécessité instrumentale, les lieux et objets sacrés sont dotés d'une réelle efficacité en raison de leur destination au culte divin et, ce faisant, parce qu'ils contribuent à nourrir la foi à l'occasion des actions liturgiques (1).
1. Qui est étranger aux choses sacrées, à la religion ou qui est en dehors de la sphère du sacré : Art profane. 2. Qui est ignorant en une science, en un art, qui n'y est pas initié : Être profane en musique.
Les choses sacrées sont celles que les interdits protègent et isolent ; les choses profanes, celles auxquelles ces interdits s'appliquent et qui doivent rester à distance des premières.
C'est généralement Clovis Ier, couronné roi des Francs en 481, que l'on considère comme le premier des monarques en France. La lignée des rois mérovingiens dure jusqu'à Childéric III qui se voit en 751 déposé par Pépin le Bref, premier représentant des Carolingiens.
C'est au tournant des XIIe et XIIIe siècles que la cathédrale de Reims s'impose comme pivot d'une religion royale censée remonter à l'élection divine de Clovis. De tous les rois chrétiens, les rois de France surent le mieux tirer parti de la cérémonie du sacre localisée dans la cathédrale de Reims.
3 - Quel roi n'a pas été sacré à Reims ? Réponse : Aucun de ces trois rois n'a été sacré à Reims. Louis VI a été sacré à Orléans en 1108 et Henri IV le 25 février 1594 à Chartres. Quant à Louis XVIII, il n'a pas, comme d'ailleurs Louis-Philippe, été sacré.
La Sainte-Ampoule est brisée en 1793 pendant la Révolution, mais un peu de baume aurait été sauvé et placé dans une nouvelle ampoule. Aujourd'hui encore, le baume du sacre est conservé à l'archevêché de Reims.
Le dernier roi de France est Louis-Philippe Ier qui a régné de 1830 à 1848. Il a été remplacé par Louis Napoléon qui est devenu empereur sous le nom de Napoléon III.