L'Ukraine est la première productrice mondiale de tournesol, avec 50% du marché, talonnée par la Russie : à eux deux, ces deux pays en guerre représentent 80% des ressources. Outre l'huile, cette hégémonie sur la production concerne aussi les tourteaux de tournesol, destinés à l'alimentation animale.
L'Ukraine et la Russie (qui sont nos principaux acheteurs de semences) sont les plus gros producteurs mondiaux de tournesol, avec 8,5 millions de tonnes de graines récoltées.
Elle cite plus spécifiquement l'Inde, «premier importateur mondial d'huile végétale», qui est particulièrement touchée par les perturbations de l'approvisionnement en huile de tournesol. «Les prix intérieurs de l'huile végétale en Inde ont continué d'augmenter face à la diminution de l'offre», précise l'organisation.
Avec une récolte moyenne d'1,7 million de tonnes, la France se situe dans le peloton de tête des pays producteurs de tournesol au sein de l'Union européenne. Malgré ce rang, elle importe 120 000 tonnes d'huile de tournesol en provenance d'Ukraine, premier producteur et exportateur mondial.
L'Ukraine est à l'origine de la moitié des exportations d'huile de tournesol au niveau mondial. Avec le lancement de l'invasion russe, le secteur rencontre des incertitudes sur le prix et l'approvisionnement de cette matière première.
En août 2021, l'huile de tournesol étudiée par le spécialiste ne coûtait que 1, 45 €, avant de passer à 1,69 € à partir de janvier 2022, puis à 1,99 € en avril.
"Les prix de l'huile de tournesol ont flambé"
"C'est dû à une tension du marché et au fait que l'on n'a pas de visibilité sur les stocks détenus", estime Julie Gérard. Une entreprise comme "So Chips" est extrêmement dépendante de cette huile pour produire ses chips. Comment faire face à cette augmentation soudaine ?
Alors que la pénurie d'huile de tournesol se prolonge, une autre denrée vient à manquer sur les étals : la moutarde. En cause, une baisse des importations due au climat et à la guerre, et une trop faible production locale.
L'Ukraine est à l'origine de la moitié des exportations d'huile de tournesol au niveau mondial. Avec le lancement de l'invasion russe, le secteur rencontre des incertitudes sur le prix et l'approvisionnement de cette matière première.
Les surfaces de tournesol sont de 550 000 ha pour une production de 1,2 million de tonnes, soit 16% du total européen. Les principales régions de production se situent en Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Bourgogne, Nouvelle Aquitaine et Occitanie.
Le Canada fournit 80% environ de la graine, les 20% restants étant presque entièrement produits en Bourgogne. Luc Vandermaesen, président de l'Association moutarde de Bourgogne, veut faire grossir ce pourcentage.
Le blé, fleuron du marché mondial des céréales
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
À Coudekerque, tout près de Dunkerque, Georges Lesieur et ses trois fils construisent leur usine de production d'huile, les Huileries Georges Lesieur.
Ukraine est le plus grand producteur d'huile de tournesol au monde avec une production de 4 400 324 tonnes par an. Fédération de Russie arrive deuxième avec la production annuelle de 4 063 080 tonnes. Ukraine et Fédération de Russie produisent ensemble plus de 50% du total mondial d'huile de tournesol.
« La Russie et l'Ukraine représentent 80 % de la production mondiale d'huile de tournesol : 50 % pour l'Ukraine, 30 % pour la Russie », indique Fabien Razac, directeur marketing de Lesieur, le leader français des huiles.
L'Ukraine est en effet le plus gros exportateur mondial d'huile de tournesol, suivie par la Russie, et la guerre commencée il y a deux mois en a perturbé la chaîne logistique. A elle seule, l'Ukraine représente 50 % des exportations mondiales d'huile de tournesol, d'après les chiffres de FranceAgriMer.
La pénurie, qui ne touche pas que les produits alimentaires, dépend de nombreux facteurs, parfois indépendants les uns des autres. Elle pourrait se poursuivre au moins sur les prochaines semaines. Des rayons vides d'un supermarché où manque l'huile végétale de tournesol, le 5 avril 2022 à Paris.
Le contrôle renforcé des importations d'huile de tournesol originaire ou en provenance d'Ukraine porte ses fruits.
Pour le rôtissage et la friture, les diététiciennes conseillent l'huile de colza HOLL ou l'huile de tournesol HO, qui résistent aux températures élevées. Toutefois, il ne faudrait pas les chauffer au point de les faire fumer.
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
Une moutarde pas si populaire au-delà de nos frontières
Une large partie des espaces cultivés ont été ravagés et non renouvelés après cet épisode climatique. «Depuis cinq ans, nous enregistrons une baisse de la productivité de près de 50 %.
La guerre d'Ukraine a surtout révélé l'importance de la volonté d'un peuple à se mobiliser pour défendre son indépendance et son territoire, au prix des plus grands sacrifices.
L'huile d'arachide
Les meilleures huiles pour faire des frites sont les huiles végétales car elles sont moins riches en mauvais cholestérol que la graisse de bœuf ou de porc. Parmi les différentes huiles possibles, l'huile d'arachide est généralement celle citée en premier.