On comprend dès lors qu'aux yeux de Kant, « un des plus grands problèmes de l'éducation [soit] de concilier sous une contrainte légitime la soumission avec la faculté de se servir de sa liberté ».
Selon Kant (2004 : 104), rappelons-le, l'éducation vise à sortir l'humain de l'animalité pour le destiner à l'humanité. Pour lui, il existe des germes du bien en l'humain à partir desquels il doit se déployer pour « s'améliorer lui-même, se cultiver lui-même, et s'il est mauvais, développer lui-même sa moralité ».
Il faut que j'accoutume mon élève à souffrir que sa liberté soit soumise à une contrainte, et qu'en même temps je l'instruise à en faire lui-même un bon usage. Sans cela il n'y aurait en lui que pur mécanisme ; l'homme privé d'éducation ne sait pas se servir de sa liberté.
Ce sont les maximes suivantes : 1. Penser par soi- même ; 2. Penser en se mettant à la place de tout autre ; 3. Toujours penser en accord avec soi-même.
Kant estime que la conscience est inhérente à l'homme, indissociable de sa nature, et il exprime cette thèse par une comparaison : « elle le suit comme son ombre » De même que l'ombre ne peut pas être séparée d'un corps, de même la conscience n'est pas détachable de l'être humain. L'homme ne peut pas s'en affranchir.
Kant (1724-1804) : un philosophe et une œuvre. Le philosophe ne doit pas se déterminer par rapport à Dieu mais par rapport à l'homme. Ce n'est pas la foi mais la raison qui peut procurer à l'homme la liberté. La morale doit donc se libérer de toute référence (comme les Eglises) extérieures à la raison humaine.
Elle montre que les idées transcendantales, bien qu'elles ne puissent pas devenir objets de notre connaissance, doivent être postulées pour permettre la moralité et l'espérance. La connaissance doit ainsi être limitée par la raison elle-même afin de faire place à la croyance.
Les divergences entre Kant et Nietzsche se révèlent déjà dans leurs conceptions de la philosophie. À la fin de la Critique de la raison pure, Kant fait la distinction entre les démarches techniques de la recherche et l'art architectonique de la raison.
Kant définit la morale comme la partie de la philosophie qui s'occupe des lois d'après lesquelles tout doit arriver (loi morale), et non selon lesquelles tout arrive effectivement (lois de la nature).
Kant prend la défense de la raison et de la pensée comme principes de l'action humaine. Il aborde ainsi différentes thématiques : la liberté, le bonheur, la justice, le droit, l'idée républicaine. La première partie traite de la morale. La seule action moralement bonne l'est dans sa forme.
“La nature agit, l'homme fait.” “Dans les ténèbres, l'imagination travaille plus activement qu'en pleine lumière.” “Deux choses remplissent mon esprit d'une admiration et d'un respect incessants : le ciel étoilé au dessus de moi et la loi morale en moi.”
Kant assimile liberté et moralité : « Une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont par conséquent une seule et même chose ». Kant nous dit donc que nous sommes libres uniquement quand nous agissons moralement, c'est-à-dire indépendamment de toute inclination sensible.
On connaît la célèbre formule d'Ovide Decroly (1871-1932) : « L'école par la vie et pour la vie. » Envisagée dans son acception la plus large, cette formule désigne les différentes formes de « décloisonnement » ou d'intégration des activités scolaires et extrascolaires : l'école va à la vie, ouvre ses portes à la vie ...
C'est ce principe qui conduit Kant à refuser la solution des « sentiments moraux » : selon Kant, un acte qui est accompli sur la base des seuls sentiments moraux n'est pas authentiquement moral, dans la mesure où il est motivé par des considérations autres que la simple considération de notre devoir, c'est-à-dire, ...
L'éducation négative que défend Rousseau doit respecter le développement naturel de l'enfant. A cette période de l'enfance, c'est la contrainte des choses qui prime, non la volonté arbitraire de l'individu, qu'il soit élève ou précepteur.
Or justement, chez Platon, comme il l'explique dans la République, la fin de l'éducation est en quelque sorte duale. Elle prend pour finalité l'accès à l'Un-Bien, l'accès aux essences et au principe anhypothétique. Elle a donc une finalité métaphysique en ce sens précis.
De nombreux commentateurs interprètent ainsi la thèse kantienne selon laquelle la bonne volonté seule est bonne sans restriction : selon eux, seule une certaine forme du vouloir aurait une valeur morale et on ne pourrait accorder celle-ci à aucune conséquence possible de l'action.
L'impératif catégorique de Kant consiste en l'accomplissement du devoir, c'est-à-dire que l'action juste est inexorablement gratuite et désintéressée.
Considérée comme l'instrument par excellence du progrès durant le siècle des Lumières, la raison a néanmoins été critiquée au sein même des débats philosophiques dès le début du XIXe siècle par les romantiques qui lui opposent le sentiment, par Nietzsche, qui lui préfère le corps, ou encore par Bergson, qui valorise ...
Kant considère la logique de son époque, héritée de la scolastique, comme une science close, achevée et satisfaisante (ce qui lui sera reproché par la suite, puisque la logique a évolué de manière considérable depuis). L'intérêt de la logique, c'est qu'elle démontre avec rigueur les règles formelles de toute pensée .
La raison principale pour laquelle Hegel s'est intéressé à Kant n'est pas que ce dernier fut le philosophe le plus important de sa jeunesse, ni celui qui eut le plus d'influence.
La philosophie kantienne devient ainsi également critique au sens ordinaire du terme : elle dénonce les illusions produites par la raison, lorsque celle-ci outrepasse ses limites et engendre, par son usage abusif, un savoir apparent.
Biographie Emmanuel Kant. Emmanuel Kant est un philosophe allemand né le 22 avril 1724 et mort le 12 février 1804 à Königsberg, en Prusse-Orientale.
Toute la vie, notre milieu est notre éducation, et un éducateur à la fois sévère et dangereux.” “L'éducation consiste à nous donner des idées, et la bonne éducation à les mettre en proportion.” “Chacun est le fruit d'une éducation mais le plus grand éducateur, c'est la personne elle-même.”