C'est la capacité de formuler des interrogations pertinentes qui signe la marque du véritable esprit scientifique : « Toute connaissance est une réponse à une question. S'il n'y a eu de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi.
La formation de l'esprit scientifique a été progressive.
Gaston Bachelard montre ainsi dans La formation de l'esprit scientifique que c'est la construction de la fonction de l'expérience – qui ne se résume pas à l'observation empirique – qui a permis le passage de l'esprit « préscientifique » à l'esprit scientifique.
Par « l'esprit scientifique », on entend esprit critique, esprit qui se rapporte (qui se réfère à) et qui, dans une discipline scientifique de n'importe quelle obédience, a rompu ou doit chercher à rompre avec toute tendance subjectiviste et/ou sentimentaliste, en fonction d'une tendance ascétique, entendu comme ...
Les autres qualités d'un bon scientifique, vous les devinez certainement : la curiosité, la passion, l'intelligence, l'objectivité, l'esprit d'observation, la rigueur, l'inventivité, la persévérance, la débrouillardise, l'intégrité, ...
Les enfants qui développent une pensée scientifique atteindraient une meilleure compréhension des divers sujets qu'ils ont à explorer. De plus, le fait de leur faire mener leur propre enquête à l'aide de la démarche scientifique serait bénéfique pour leur apprentissage.
Dans la plupart des pays en développement, les difficultés et le coût de l'importation de matériel scientifique et de pièces de rechange constituent l'un des principaux facteurs qui limitent la recherche scientifique, facteur rarement reconnu par les gouvernements.
L'esprit est la totalité des phénomènes et des facultés mentales : perception, affectivité, intuition, pensée, jugement, morale, etc.
La connaissance scientifique doit d'abord être empirique, émaner de phénomènes sensibles, se rapporter à une réalité tangible, objective et observable, être confirmée par répétition.
La naissance de la science moderne
On observe mais on n'expérimente pas. Mais à partir de la fin du XVIe siècle, une nouvelle démarche scientifique apparaît. Les savants considèrent désormais que le savoir théorique doit reposer sur l'expérimentation. Ils conçoivent donc des instruments pour mener leurs expériences.
Un modèle scientifique est une représentation conceptuelle (une illustration) qui décrit et aide à expliquer un phénomène. Un modèle peut être physique (quelque chose de tangible), imaginé (une idée) ou mathématique (des chiffres et des formules).
C'est la capacité de formuler des interrogations pertinentes qui signe la marque du véritable esprit scientifique : « Toute connaissance est une réponse à une question. S'il n'y a eu de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donné.
1Penser rationnellement, scientifiquement, n'est pas un processus spontané de l'être humain. Cela ne peut se faire qu'après avoir surmonté un certain nombre d'obstacles épistémologiques. Telle est la thèse centrale de l'ouvrage majeur de Gaston Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique (1938).
Bachelard pense que la science ne provient pas du raffinement de l'intuition sensible. La vérité scientifique n'est pas à chercher dans l'expérience ; c'est l'expérience qui doit être corrigée par l'abstraction des concepts. Mais ces obstacles épistémologiques ne sont pas de simples erreurs contingentes.
Pour Bachelard, autrement dit, le problème n'est pas que l'esprit préscientifique ne pense pas. Le problème est plutôt qu'il n'a pas d'avenir parce qu'il pense “mal”, parce qu'il traduit en connaissances des besoins d'ordre vital, utilitaire, libidinal, subjectif, et cetera [7]
Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales.
Pour tout esprit scientifique en formation souhaitant lutter contre les obstacles épistémologiques, Bachelard préconise quatre impératifs : réaliser une catharsis intellectuelle et affective, réformer son esprit, refuser tout argument d'autorité et laisser sa raison inquiète.
Les périodiques scientifiques et les ouvrages de vulgarisation continuent de diffuser les découvertes tandis qu'apparaissent les dictionnaires et encyclopédies. Grâce à ces planches illustrées, l'Encyclopédie (1751 1772) de Diderot et d'Alembert donne autant sa place aux sciences qu'aux techniques.
Au XVII e siècle, les savants font de l'observation de la nature, de l'examen des faits et de la multiplication des expériences les fondements des connaissances. Des observations répétées et la formulation d'hypothèses permettent d'élaborer des lois et des théories, validées par induction .
Le déterminisme, principe fondateur de la science, n'est pas seulement un principe de connaissance, mais aussi un principe ontologique. Il affirme que le monde est déterminé et que ce déterminisme est universel. Déterminé veut dire que les enchaînements constatés ne sont pas fortuits, mais nécessaires.
« les premiers principes de la science de toutes choses sont les phantasmes de la sensation et de l'imagination, dont nous connaissons naturellement l'existence, alors qu'il est besoin du raisonnement pour connaître le pourquoi de leur existence, autrement dit pour connaître les causes d'où ils proviennent »29.
En résumé, le label de « connaissance scientifique » s'acquiert avec du temps – et la durée est une conséquence, non une cause : il ne suffit pas qu'une idée soit le résultat « d'années de recherche » ou d'un « savoir ancestral ». Un article seul (fût-ce une découverte ou un scoop) n'est pas de la connaissance robuste.
L'Église catholique enseigne que chaque âme spirituelle est créée par Dieu et qu'elle est immortelle : elle ne périt pas lors de sa séparation du corps dans la mort, et elle s'unira de nouveau au corps lors de la résurrection finale.
1. Partie incorporelle de l'être humain, par opposition au corps, à la matière. 2. Être immatériel, revenant, fantôme, qui est supposé se manifester sur terre : Château hanté par les esprits.
Le corps et le cerveau sont des objets publics, accessibles au regard, externalisés et objectifs. L'esprit est privé, masqué, interne et subjectif.