Le risque de la preuve est le fait que, si celui qui a la charge de la preuve ne parvient pas à convaincre le juge, son allégation est jugée fausse, sans que la partie adverse ait à prouver quoi que ce soit. On dit qu'il supporte le risque de la preuve et, à l'inverse, que le doute profite à son adversaire.
Par extension à l'ensemble du droit, la charge de la preuve appartient à celui qui réclame, qui affirme être détenteur d'un droit ou au contraire être libéré d'une obligation. Exemple : pour se prévaloir d'un contrat, le demandeur devra apporter la preuve de l'existence de celui-ci, sinon la demande devra être rejetée.
(Ghestin et Goubeaux) Elle permet à celui qui se prévaut de l'affirmation de la faire tenir pour vraie et d'en tirer les bénéfices juridiques qui y sont attachées. Cette matière présente un intérêt pratique considérable et bien souvent l'issue d'un procès dépend directement de la preuve d'un droit.
Selon l'article 9 du Code de procédure civile, " Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. " Les preuves obtenues en violation des droits ou de la dignité humaine (recours à la violence physique ou morale) sont irrecevables.
Le Code civil réglemente principalement cinq modes de preuves : la preuve littérale, la preuve testimoniale, la preuve par indices et présomptions, l'aveu et le serment.
Les moyens de preuve parfaits, c'est-à-dire ceux qui s'imposent au juge, sont l'écrit, l'aveu judiciaire et le serment décisoire. Les preuves imparfaites, que le juge n'est pas obligé de prendre en compte, sont le commencement de preuve par écrit, le témoignage, la présomption de fait et le serment supplétoire.
N'importe quel écrit peut constituer un commencement de preuve. Cela peut être un acte sous seing privé, une missive, une facture. Les tribunaux ont assimilé à l'écrit la comparution personnelle des parties aux motifs que les réponses des parties sont consignées par écrit.
Ainsi sont déclarés irrecevables les éléments de preuve obtenus par des moyens inacceptables, certaines communications privilégiées et, de manière générale, les éléments dont la valeur probante est largement inférieure à l'exigence d'un procès équitable.
Lorsque vous voulez prouver un fait, une situation, vous pouvez apporter la preuve par tout moyen (SMS, courriers électroniques, captures d'écran, photographies...). Vous pouvez par exemple prendre une photo d'un SMS, puis la faire constater par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice).
Les témoins oculaires peuvent aider à prouver votre innocence en fournissant une description de ce qu'ils ont vu. Les témoignages de témoins peuvent être utilisés pour contredire les allégations fausses et infondées.
Littéralement, il signifie la faculté de pouvoir faire la preuve de quelque chose, c'est-à-dire l'accès à tout élément de preuve et la possibilité de produire tout élément de preuve quelle qu'en soit la teneur. C'est en quelque sorte une déclinaison du droit au juge et à un procès équitable.
La force probante est liée à la notion de preuve. Elle peut se définir comme le degré de valeur donné à un mode de preuve (écrit, témoignages…). C'est le degré d'autorité de l'instrument dans son aptitude à servir de moyen de preuve.
Principe: La charge de la preuve incombe au demandeur
Celui qui réclame l'éxécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation.
La preuve par écrit la plus parfaite admise en droit est l'acte authentique. La procédure encadrant la conception de l'acte authentique est une procédure solennelle qui lui donne une force probante supérieure à tous les autres actes.
Selon l'article 1353 du Code civil, « celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré, doit justifier le payement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation. » Il en résulte que la charge de la preuve pèse en principe sur le demandeur.
Le renversement a une portée particulière en droit où on traite de charge de la preuve, ainsi qu'en science, afin d'éviter que n'importe qui puisse affirmer n'importe quoi sans en apporter la preuve et laisser à son adversaire le soin de démontrer le contraire de ce qu'il prétend.
Photographier ou filmer une personne ou transmettre son image, sans son accord, lorsque l'image a un caractère sexuel, est sanctionné de 2 ans d'emprisonnement et de 60 000 € d'amende. Diffuser cette photo ou cette vidéo, même si elle a été obtenue avec l'accord de la personne, est également sanctionné.
Le code civil dispose que l'acte juridique portant sur une somme ou ayant une valeur excédant 1500 euros doit être prouvé par écrit sous signature privée ou authentique. Le témoignage est considéré comme une preuve fragile et imparfaite. Sa force probante est expressément subordonnée à celle des preuves écrites.
⇨ Le seul fait de filmer ou photographier une personne à son insu peut donner lieu à des sanctions pénales. Peu importe que l'image ainsi produite reste à l'usage interne de l'association et qu'elle ne soit pas reproduite ou diffusée.
Comme tout support électronique, les SMS sont soumis à la double condition tirée de l'article 1366 du Code civil à savoir l'imputabilité et l'intégrité : « L'écrit électronique a la même force probante que l'écrit sur support papier, sous réserve que puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et qu'il soit ...
Ils considèrent que les SMS sont obtenus de manière loyale et sont des preuves utilisables en justice (Soc. 23 mai 2007, n° 06-43209). La connaissance par l'auteur de l'enregistrement des SMS sur l'appareil récepteur permet d'exclure le caractère déloyal du SMS ainsi produit en justice.
Règle de preuve libre jusqu'à 3 500,00 €
Un accord écrit n'est plus nécessaire. Les messages WhatsApp, les textos, les courriels, les témoins, les suspicions... sont des preuves suffisantes lorsqu'on est sous le plafond de 3.500,00 €.
une déposition, une déclaration ou une attestation" (article 434-15 du code pénal).
En pratique, un sms peut être une bonne PREUVE (sauf si elle a été obtenue de manière illégale ou à l'insu de la personne -mais l'émetteur sait normalement par défaut que son sms envoyé est reçu et enregistré sur le téléphone du ou des destinataires..
Les principaux modes de preuves en matière pénale sont l'indice, l'écrit (appelée « preuve littérale »), le témoignage, l'aveu et le rapport d'expertise. Il n'y a aucune prédominance de l'un ou l'autre de ces modes de preuve : ils seront ainsi tous appréciés au même titre devant le juge.