Dans Les Fausses Confidences, c'est Dubois, l'ancien valet de Dorante désormais au service d'Araminte, qui est à l'origine des stratagèmes qui vont bouleverser la pièce. Il crée le stratagème initial, qui va lancer l'action, afin que Dorante puisse conquérir le cœur d'Araminte.
Outre Araminte, un autre personnage affermit peu à peu sa liberté d'action : Dubois. Valet de son état, il s'impose pourtant comme le personnage maître de cette pièce, dépassant de loin sa condition et surpassant, bien que le servant, son propre maître, Dorante. La relation qui les lie ne manque pas d'ambiguïté.
La stratégie que cherche à mettre en place Dubois tient sur la connaissance suivante du mécanisme du cœur : dans un premier temps il faut susciter l'amour par la curiosité et la jalousie ; dans un deuxième temps il faut le rendre public.
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Là où Arlequin fait rire, Dubois aurait tendance à troubler : sa détermination, son habileté à feindre et à manipuler, si elles prêtent à sourire, ne font pas moins de lui un personnage inquiétant.
Dans la première partie, du début de l'extrait à « un honnête homme », Dubois annonce à Araminte qu'il démissionne, pour ne pas fréquenter ce « fou » de Dorante. Puis, dans la deuxième partie, jusqu'à « fantaisies !… », Dubois convainc Araminte de licencier Dorante car il est fou d'amour.
Pour conquérir celle qui fera son bonheur et le rétablira dans son rang, Dorante est aidé par son ancien valet, qui use de stratagèmes pour permettre à Dorante de parvenir à ses fins. Dubois est le valet confident d'Araminte.
Dubois son nouveau valet décide d'aider Dorante à conquérir le coeur de Araminte pour gagner l'amour et un nouveau statut d'homme fortuné perdu. Il a l'idée de faire passer Dorante comme nouvel intendant de Monsieur Rémy, procureur et oncle de Dorante.
Les valets, dans les comédies de Molière, œuvrent la plupart du temps pour leurs maîtres, mais ils savent aussi servir leurs propres intérêts. Bien souvent, leurs exubérances corrigent l'entêtement des pères, qui incarnent l'autorité. Ils sont donc des auxiliaires de l'amour et du bon sens.
Les personnages des Fausses confidences de Marivaux. - Les personnages principaux : Dubois est l'ancien valet de Dorante. C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Dubois a résolu d'aider son ancien maître à séduire Araminte. A ce moment de la pièce, cette dernière vient de confier à Dorante qu'elle ne souhaite pas épouser le Comte Dorimont, que lui destine sa mère. Le valet profite de la situation pour servir les intérêts de Dorante auprès d'Araminte.
Dorante : Le personnage de Dorante est aussi d'une grande richesse et d'une grande complexité. Dorante est un bourgeois comme Araminte, “ honorable” comme elle, mais il est pauvre et c'est comme intendant – donc serviteur – qu'il entre dans sa maison.
Dorante : Neveu de Monsieur Rémy. Il a perdu sa fortune, il est donc ruiné.
Pièce trouble pour aliénations amoureuses, Les fausses confidences nous plonge dans un univers de victimes consentantes et d'amours vénéneuses, voire vénales : proies des sentiments et prédateurs opportunistes sont ici bien difficiles à distinguer, car Marivaux semble jusqu'au bout cultiver l'ambiguïté.
D'ailleurs, Marivaux accentue fortement les dissymétries entre les deux personnages : ils n'ont ni le même objectif, ni le même statut social, ni le même âge (Araminte a environ 35-37 ans alors que Dorante n'a que 29 ans) pour accroître ce sentiment de liberté qui doit se gagner au détriment d'un avenir assuré ...
Les Fausses Confidences, Marivaux : une comédie de mœurs
Comédie grinçante mettant une veuve au cœur de l'intrigue amoureuse et prenant un valet très libre comme moteur, cette pièce est un reflet ironique de la société française et de ses imperfections au XVIIIe siècle.
Sganarelle semble être le seul personnage de la pièce à véritablement connaître les intentions de Don Juan (c'est d'ailleurs lui qui permet aux spectateurs de savoir ce que le tyrannique libertin pense).
Les valets, ou zanni en italien, tirent leur vis comica (« force comique ») de leur stupidité ou, au contraire, d'une forme d'intelligence qui les amène à se sortir des situations les plus compliquées par la ruse, l'intrigue, ou même la fourberie.
Figaro, un valet de comédie hors du commun : Figaro est un valet d'un genre nouveau. Il tient tête au comte, lui adresse des reproches et critique son attitude envers sa femme. Selon lui, le comte la comble de cadeaux mais il la délaisse et lui est infidèle.
Dorante est un jeune homme de bonne famille, mais ruiné. Il s'est récemment épris d'une jeune veuve prénommée Araminte, riche, bonne, sans vanité. Avec son ancien valet, Dubois, qu'il n'avait pu garder par manque de moyens, et qui est maintenant au service d'Araminte, ils élaborent un plan pour la lui faire épouser.
Avec la complicité active de Dubois, son ancien domestique passé au service d'Araminte, il veut s'en faire aimer pour l'épouser. Mais Araminte est aussi courtisée par le comte Dorimont qui veut la prendre pour femme afin d'éviter avec elle un coûteux procès et qui entend lui présenter un autre intendant.
Dorante est pauvre, mais bien fait ; il aime Araminte, une jeune veuve fortunée, elle-même courtisée par le Comte et poussée au mariage par sa mère, qui rêve pour sa fille du doux titre de Comtesse Dorimont. La suivante d'Araminte, Marton, a elle aussi intérêt à ce mariage, car elle en sera récompensée par le Comte.
Comme dans de nombreuses comédies, la présence du personnage d'Arlequin n'est là que pour faire rire. Mais Marivaux lui donne un rôle minime car il est très vite remplacé par le valet nommé Dubois. Ce personnage va donc être au cœur des rebondissements en tirant les ficelles de l'intrigue, comme un metteur en scène.
Araminte est une femme de vertu et malgré sa richesse, elle n'est pas cupide contrairement à la majorité de son entourage (y compris sa mère). Ainsi donc, lorsqu'elle rencontre Dorante pour la première fois, elle est éprise de son caractère et apprécie sa personnalité.
À la scène 13 de l'acte II, Araminte redouble ses fausses confidences en déclarant qu'elle veut épouser le comte. Il s'agit alors de provoquer Dorante, de l'obliger à se découvrir. Les scènes de l'acte III font penser à l'art tauromachique, lorsque le matador, ayant travaillé la bête, lui porte l'estocade.