Les femmes apportent dans l'éducation leurs dons maternels et les tendances de leur esprit, développées par les conditions de leur vie et le caractère des intérêts qui les ont sollicitées. Cet esprit est plus pratique que spéculatif; elles n'ont pas été, du moins jusqu'ici, les théoriciennes de l'éducation.
Éduquer une fille c'est éduquer une nation, parce que la femme est le fondement de toute société. Nous savons que l'éducation est le plus puissant facteur de réduction de la pauvreté dans le monde, capable de mettre fin aux cycles intergénérationnels de désavantages et de booster des économies entières.
La scolarisation des jeunes filles est un élément essentiel de leur accès à l'autonomie économique et un enjeu majeur de développement. Par l'éducation, elles gagnent en connaissances, ce qui influe par exemple sur la mortalité infantile car une fois mères, elles auront les bons gestes pour leurs enfants.
La scolarisation des filles est l'un des grands enjeux du millénaire. Les experts internationaux l'affirment : dans les pays où l'éducation des femmes progresse, la mortalité infantile et la surnatalité baissent et la propagation des pandémies est mieux maîtrisée. Une femme instruite va à son tour éduquer ses enfants.
Ce n'est qu'en 1850 que les écoles s'ouvrent aux filles avec la loi Falloux et, en 1882, la loi Ferry reconnaît l'égalité des sexes dans l'enseignement.
L'éducation doit permettre aux filles d'avoir pleine conscience de leurs droits, du fait qu'elles doivent être sur un même pied d'égalité que les garçons, et de manière générale aux élèves de questionner leur place au sein de la société, de la famille et l'influence des schémas traditionnels.
Bien que les raisons soient multiples et souvent liées entre elles, la pauvreté, les rôles assignés aux hommes et aux femmes, les traditions, les mariages précoces, le travail forcé et domestique, la traite des êtres humains et l'hygiène sont quelques-uns des problèmes les plus pressants qui empêchent les filles d' ...
Première « grande comédie » de Molière, L'École des femmes est une pièce engagée. L'enjeu : l'émancipation des femmes. Elle suscitera une querelle qui se prolongera pendant deux ans.
La pièce met en scène Agnès, une jeune fille naïve et soumise, qui est contrainte d'épouser Arnolphe, un vieil homme qu'elle n'aime pas mais qui l'a élevée depuis son enfance. Arnolphe s'est chargé de financer l'éducation d'Agnès et l'a tenue dans l'ignorance de la vie et la soumission la plus complète à son tuteur.
L'instruction des filles permet généralement d'accroître leur potentiel de revenu personnel et de réduire la pauvreté dans leur communauté. Selon la Banque mondiale, chaque année d'enseignement secondaire permet aux filles d'accroître leur salaire à l'âge adulte dans une proportion pouvant aller jusqu'à 25 %.
D'une durée plus restreinte que l'enseignement secondaire des garçons, l'enseignement secondaire des jeunes filles donne une large place à l'étude de la langue française, des langues vivantes, de la littérature et de l'histoire, mais exclut les humanités (grec, latin et philosophie) et ne s'émancipe pas des « travaux d ...
L'accès à l'éducation est un droit fondamental qui renforce la liberté individuelle des femmes et les aide à combattre les discriminations dont elles sont victimes. Alphabétisées, ces jeunes femmes peuvent développer leurs talents et leurs compétences, construire ou renforcer leur indépendance économique.
L'éducation peut avoir une importance décisive pour éliminer les divisions sexuelles de la société, l'inégalité du rapport de pouvoir entre les sexes, la ségrégation sexuelle sur le marché du travail et la répartition des responsabilités familiales et parentales en fonction du sexe.
La maxime souvent citée du mahatma Gandhi selon laquelle : « Éduquer un homme, c'est éduquer une personne ; éduquer une femme, c'est éduquer tout un peuple » l'exprime en une formule lapidaire.
Les femmes participent à la marche en avant de la société, à la lutte pour les droits de l'homme, au développement et à la paix mais malgré tout, elles continuent à figurer parmi les plus pauvres, à connaître l'exploitation et des millions d'entre elles n'ont toujours pas le droit de vote.
II) Un dénouement qui clôt le sort des personnages
_ Agnès : se marie avec l'homme qu'elle aime ( Horace) et elle retrouve une famille avec son oncle (Chrysalde) et son père (Enrique), riche. Elle change de statue en passant d'une jeune fille pauvre à une jeune femme riche.
Suit le quiproquo : Horace, qui ne connaît Arnolphe que sous son autre nom et ne sait pas qu'il est le tuteur d'Agnès, lui confie sa bonne fortune. À chaque révélation de l'amant répond un monologue enragé du barbon.
Chapitre. 1Dans Les Héritiers (1964) et La Reproduction (1970), Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron expliquent que l'école reproduit les inégalités sociales à travers des méthodes et des contenus d'enseignement qui privilégient implicitement une forme de culture propre aux classes dominantes.
Le titre de la pièce, L'école des femmes, souligne déjà la visée pédagogique de cette comédie qui s'interroge sur l'éducation à donner aux femmes. Agnès est volontairement maintenue dans l'ignorance la plus absolue, ce qui n'avait rien de choquant au XVIIème siècle.
Elle empêche en effet les femmes qui la subissent de jouer un rôle actif dans le développement local. Parmi les conséquences économiques, on peut noter une diminution du temps de travail, une perte de revenu et une augmentation des dépenses de santé.
Il faut attendre la loi Duruy de 1867 pour imposer la création d'écoles primaires dans toutes les communes de plus de cinq-cents habitants y compris pour les filles et la loi Camille Sée de 1880 pour la création d'un enseignement secondaire pour les jeunes filles.