Elle se livre corps et âme. Pour vivre sa passion, elle trompe son mari sans scrupules. Elle se lance dans des intrigues, ment sans vergogne et met en avant les intérêts financiers de Julien. En effet, à plusieurs reprises, elle cherche à aider le jeune homme en lui faisant verser des sommes de plus en plus élevées.
Selon Julien Sorel, Mme de Rênal est une femme bien vêtue, elle sent le parfum des vêtements d'été et elle lui parle d'un air doux, ce qui est peut-être pour lui le plus important. En même temps, elle nous est présentée comme une femme de caractère fort timide, modeste et même naïve.
Mme Louise de Rênal est l'épouse de Monsieur de Rênal et l'amante de Julien. D'un caractère doux et réservé, elle se montre parfois naïve. Mère aimante de trois enfants, la maladie du plus jeune, qu'elle pense être un châtiment de Dieu, la fera se repentir de son adultère.
l'Église. 15 » Mme de Rênal est décrite comme une femme très belle de trente ans, bien faite, avec de beaux yeux, un teint ébloussiant : « elle avait un certain air de simplicité, et de la jeunesse dans la démarche. d'un air doux, 17 ce qui est peut-être pour lui le plus important.
Mme de Rênal se fait coquette, et à ce détail, sa cousine, Mme Derville, comprend qu'elle est amoureuse. Comme Julien paraît se détacher d'elle, elle va jusqu'à reprendre la main de Julien. Ce geste le persuade qu'il est aimé. Il décide de faire de Mme de Rênal sa maîtresse.
Par une soirée d'été au chapitre 8, Julien touche la main de Mme de Rênal qui la retire aussitôt. Vexé, Julien décide alors de prendre cette main le lendemain, avant que sonne les dix coups de l'horloge, voyant dans ce geste le symbole de sa réussite et de son pouvoir de conquête.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Il préfère manœuvrer lui-même en prenant modèle sur sa maîtresse. Son orgueil n'a pas de prix. Sans fortune et encore au seuil d'une ambition dévorante, il domine madame de Rênal. Cet amour, en effet, ne lui a jamais permis de perdre la tête.
Emprisonné, rendu à sa solitude, Julien se rend compte qu'il n'a jamais cessé d'aimer Mme de Rênal. Il médite sur sa destinée et mesure l'étendue de la vanité de ses efforts de réussite sociale. Jugé, il est condamné à mort. Malgré les interventions pressantes de ses deux maîtresses, il renonce à faire appel.
Julien se préoccupe également de dénoncer la justice de classes de ses juges, et se drape dans une attitude de Révolutionnaire condamné pour son audace sociale, et non pour sa tentative d'assassinat. Il refuse de demander sa grâce et meurt dignement sur l'échafaud.
Mme de Rênal est tout d'abord agréablement surprise par l'apparence du jeune homme qu'elle appelle "enfant" avant de le nommer "monsieur". Le statut du jeune homme évolue donc rapidement. Elle est sensible à sa jeunesse, à la douceur qui émane de lui et son "esprit un peu romanesque" se met en marche.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
De Rênal, les enfants : enfants. Elèves de Julien. Ils aiment bien leur jeune professeur. L'un d'eux se prénomme Stanislas-Xavier et d'ailleurs il tombe malade ; même que ça fout le bazar entre Juju et sa belle dame à cause qu'elle croit que c'est le bon dieu qui la punit.
Nous verrons le dilemme de Julien Sorel pris entre hypocrisie et noblesse de cœur. Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement.
Personnage principal du Rouge et le Noir, Julien Sorel est le fils d'un charpentier qui méprise sa faiblesse physique et son caractère sensible. Jeune-homme ambitieux, il cherche à s'élever dans la société. Cette ascension se fera notamment par deux femmes : Madame de Rênal et Mathilde de la Mole.
Cette chute se poursuit avec l'arrestation puis la mort du protagoniste. Julien Sorel gardera la tête haute jusqu'au bout et refusera d'être libéré par les deux femmes : « Le pire des malheurs en prison, c'est de ne pouvoir fermer sa porte ».
Leur relation secrète les fait tous deux souffrir : Julien, tout en aimant Mathilde et en s'enorgueillissant d'avoir séduit la fille d'un si grand seigneur, pense toujours à Mme de Rênal, tandis que Mathilde tour à tour le repousse pour sa naissance obscure et ses convictions révolutionnaires, ou se jette à ses pieds ...
Julien revendique son indépendance et son ambition. Il se condamne à mort, car il veut mourir dignement. Il est orgueilleux, il se fait martyr : "ce que l'orgueil" (périphrase).
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
Le pauvre Julien se morfond et désespère au fond de son séminaire triste à pleurer par l'ampleur de la bêtise et de l'ignorance qui y règnent, jusqu'à ce que le supérieur, l'abbé Pirard, janséniste très mal vu par sa hiérarchie, soit envoyé à Paris puis lui propose de devenir le secrétaire du Marquis de la Mole.
Certain de la profondeur de l'amour que lui voue Mme de Rénal, alors que lui ne donne rien en retour, il va alors volontairement l'asservir au moyen d'un caractère ombrageux ; et sa conquête par timidité et soumission devra endurer ce garçon imbu de sa personne, autoritaire, orgueilleux et vaniteux à la fois.
Le Rouge et le Noir est rattaché au mouvement du romantisme français, mais initie également le mouvement du réalisme, dont les écrivains veulent dresser un portrait réaliste, miroir de la société, et notamment des classes moyennes et populaires.
C'est l'un des personnages les plus célèbres de la littérature française du XIXe siècle. Julien Sorel, le héros tragique et impétueux du Rouge et le Noir de Stendhal, est l'une des références en matière de romantisme. Mais aussi d'opportunisme. Portrait d'un personnage plus complexe qu'il n'y paraît.
Il veut s'élever de son milieu, dominer son destin et échapper au poids de sa famille.
Stendhal, proposait dans le Rouge et le Noir cette définition : « Le roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. » Nous comprenons ainsi que Stendhal voulait démontrer que le roman est un reflet de la réalité.