Le conte a un but éducatif car il offre accès à la prise en compte de soi et des autres ainsi qu'à la compréhension de la vie. La maturité psychologique consiste à acquérir une compréhension solide de ce que peut être et de ce que doit être le sens de la vie, c'est ici le but de l'éducation.
Les contes sont des variations sur une histoire familiale avec ses tensions, ses manques, ses conflits. Le conte stimule l'imaginaire de l'enfant et il nourrit les représentations. Il soutient également la symbolisation. Le conte met au travail les angoisses et émotions.
Le conte est un moyen de divertissement, de distraction, de partage des idées, autrement dit, un moyen de didactique, donc d'édification de la personne humaine. A ce titre, son énonciation intervient à chaque fois que le besoin de se distraire ou d'enseigner se fait sentir.
Le conte est un récit court (en prose ou en vers), un récit de faits qui pose un regard sur la réalité par le biais du merveilleux ou du fantastique. Le conte est généralement destiné à distraire, à instruire en amusant.
Avec le conte, l'inspiration du théâtre moderne africain s'avoue infinie. Le conte, pris comme miroir de la société, est capable de traiter tous les sujets existentiels et même au-delà. Il parle des puissants, des faibles, aussi à la fois des personnes intelligentes et idiotes, des riches et des pauvres.
A/ La fonction ludique :
Le conte est d'abord un divertissement. Il amuse et fait rêver les enfants mais aussi procure d'agréables moments de détente aux adultes qui après les durs labeurs et soucis de la journée ont besoin d'oublier leur fatigue.
Le conte est un genre narratif, contrairement à la devinette, au proverbe ou à la comptine. Il est aussi délibérément fictif, contrairement à la légende, la saga et le mémorat qui se présentent comme véridiques.
Les contes et histoires permettent de développer le vocabulaire des enfants mais aussi leur capacité à mettre des mots sur les choses. La parole permet de nommer, décrire et communiquer sur l'environnement qui nous entoure. Les contes permettent de faire prendre conscience aux enfants de la puissance des mots.
Les contes délivrent un message universel
En s'inspirant de la réalité, et “tout en divertissant l'enfant, le conte l'éclaire sur lui-même et favorise le développement de sa personnalité”, nous rappelle Bruno Bettelheim, pédagogue et psychologue américain (auteur de Psychanalyse des contes de fées).
La lecture d'un conte, avec un parent ou un autre adulte, leur permet de vivre un moment complice intense, dans le plaisir partagé de la découverte d'une histoire. C'est l'occasion de ressentir ensemble les mêmes émotions, les mêmes frissons… Une histoire permet une connexion de cœur à cœur, rarement égalée.
Le conte de mensonge est une histoire, racontée le plus souvent à l'oral, construite sur des contresens, avec une logique indiscutable mais absurde. Comme la blague, elle est « une histoire imaginée à partir de laquelle on essaie de faire croire ».
La situation initiale est la situation décrite au début d'un conte. Elle représente généralement le premier élément d'un schéma narratif ; statique, elle est interrompue par l'élément déclencheur.
Cette morale touche une grande diversité de sujets selon le conte, mais son objectif est toujours le même : éduquer les enfants, leur inculquer de bonnes valeurs ("bonnes" dans le sens bonnes pour la société) et leur montrer, par l'exemple, ce qui est bien à faire et ce qui est mal.
Le conte en tant que genre littéraire écrit naît au XVI e siècle avec Straparole et Basile qui s'inspireront en partie de la tradition orale quand ils composeront, l'un les Nuits Facétieuse, l'autre le Conte des Contes, le Decameron ayant été au XIV un recueil de nouvelles et non de contes.
Qu'est-ce qu'un conte ? Un conte est une histoire qui se transmet de bouche à oreille. Dans tous les pays du monde, cette tradition orale fait partie de la mémoire collective. Au fil du temps, ces contes traditionnels sont devenus des textes littéraires, rédigés par des écrivains.
La plupart du temps, le conte finit bien (sauf par exemple La petite sirène ou La petite fille aux allumettes). Le vilain est sévèrement puni, la justice triomphe et tous les conflits de l'intrigue sont réglés. Les fins en queue de poisson sont à éviter.
Les contes peuvent servir à distraire, à instruire, ou à accomplir ces deux objectifs. Souvent, le conte a une fonction didactique. Depuis leur début, les contes transmettent des leçons culturelles.
Comment reconnait-on un conte ? Un conte relate (raconte) une histoire imaginaire. Il commence par une formule d'introduction comme par exemple « Il était une fois », « En ce temps-là », « dans un royaume lointain », etc. Ces formules permettent de situer l'histoire dans un temps et un lieu indéfinis.
Le conte africain, on le comprend, cultive les valeurs ; la malhonnêteté, la jalousie, l'irrespect, l'indiscrétion, le mensonge et l'égoïsme y sont fustigés. On y présente la véritable autorité, héritière de la sagesse et de l'expérience de l'âge.
Nombreux sont ceux qui se sont efforcés de la transmettre, et certains tout au long de leur vie s'en sont faits de fervent défenseurs ; parmi eux, Amadou Hampaté Bâ, grande figure mythique de la littérature africaine, convaincu de l'influence bénéfique de la tradition orale sur les enfants, nous livre son expérience.