vouvoyer v.t. S'adresser à quelqu'un en utilisant la deuxième personne du pluriel.
Employé en signe de respect envers son interlocuteur, le vouvoiement tire ses origines dans l'Antiquité, entre le IVe et le Ve siècle. A cette époque, deux frères se partageaient le pouvoir sur l'Empire romain : Flavius Honorius et Flavius Arcadius.
On vouvoie normalement les inconnus, ses supérieurs et toutes les personnes avec qui on n'a pas de liens étroits ou à qui l'on doit le respect. Pour vouvoyer, on dit aussi vousoyer (XVe s.) et voussoyer (1845, vieilli ou régional).
S'adresser à (qqn) en employant la deuxième personne du pluriel. syn. (vieilli ou régional) voussoyer ou vousoyer.
Vous pouvez tenter, de manière anodine : «Nous pourrions peut-être nous tutoyer ?» Ou, si vous n'avez pas vu la personne depuis quelque temps, essayez : «Je ne me souviens plus : on se tutoie ou on se vouvoie ?»
Utiliser le vouvoiement, même par formalité, est signe de respect : que ce soit l'interlocuteur ou le système d'usages sociolinguistiques, sociopolitiques, ou strictement sociaux, quelque chose est respecté, et cela se matérialise notamment à l'égard des enseignants de plusieurs institutions d'enseignement.
Le passage du vouvoiement au tutoiement est un aveu d'affinités à lui tout seul. Un simple pronom peut faire toute la différence dans un début de relation.
Les enfants vouvoient leurs parents qui font de même avec leurs enfants. Entre époux, le tutoiement a rarement droit à la parole.
Le vouvoiement en italien correspond à la 3ème personne du singulier qui est Lei et non pas la 2ème personne du pluriel comme en français. Le vouvoiement en italien se fait en utilisant la 3ème personne singulier du verbe, IL LEI , et cela en s'adressant à une femme comme à un homme .
1. User de la deuxième personne du singulier pour s'adresser à quelqu'un, par opposition à vouvoyer. 2. Être proche de ; frôler : Tutoyer la mort.
C'est un peu difficile, mais dans tous les cas, attendez à ce que la personne en question vous donne l'autorisation de la tutoyer. Le vouvoiement est une forme de politesse, de respect envers l'autre.
Or, quand un jeune va vous tutoyer, ce n'est pas par manque de respect, c'est qu'il se sent proche de vous ! On observe un changement dans les relations sociales, et dans le sens du vous », analyse celle qui est aussi connue comme « l'insolente linguiste ».
Grammaticalement, VOUS correspond à la deuxième personne du pluriel, mais dans ce cas-là, on l'utilise pour parler à une seule personne. Évidemment, on peut utiliser VOUS pour s'adresser à plusieurs personnes que l'on vouvoie ou que l'on tutoie aussi!
Quand on vouvoie une seule personne, on utilisera USTED et la personne de la conjugaison correspondante (voir tableau ci-dessous). On dira qu'il s'agit d'un vouvoiement INDIVIDUEL ou singulier. ex. : Señor López, (usted) es muy amable = Monsieur Lopez, vous êtes très aimable.
- Vouvoiement de politesse USTED + 3e personne du singulier : "Usted, señor, puede llamarme cuando quiera." - Vouvoiement de politesse collectif : USTEDES + 3e personne du pluriel : "Ustedes, señoras y señores, están visitando un monumento único."
merci beaucoup [exemple]
grazie molte [ex.] grazie mille [ex.] Merci beaucoup. molte grazie [ex.]
En principe, le recours au vouvoiement marque le respect, en particulier à l'égard d'une personne plus âgée, sans doute parce que, dit-on, elle représente la sagesse. Mais il peut aussi caractériser la distance, voire la condescendance.
"Ne me tutoie pas, s'il te plaît" serait non seulement assez impoli, mais complètement illogique (ou volontairement méprisant) avec de rares exceptions (par ex. un professeur s'adressant à un élève). "Ne me tutoyez pas, s'il vous plaît" serait déjà plus adapté (mais pas plus indiqué).
Pour rendre la conversation moins formelle, il peut vous proposer de le tutoyer. Il peut dire par exemple : tu peux me tutoyer. Si cette personne vous vouvoie, elle va vous demander l'autorisation de vous tutoyer. Elle pourra dire : « On peut se tutoyer ? » Il faut toujours accepter cette proposition.
Le piège du « tu » : quand les relations sont en danger
La familiarité sous-entendue par le "Tu" contribue paradoxalement à compliquer les relations et peut créer un mal-être au travail. Son utilisation n'est jamais anodine ! Tutoyer quelqu'un donne l'impression d'adoucir la relation et d'éviter tout conflit.
Le « tu » est surtout réservé aux membres de la famille, aux amis et aux personnes que l'on connait bien. Cependant, faites attention si vous rencontrez votre belle-famille ! Encore une fois il vaut mieux utiliser le « vous » pour ne pas risquer de déplaire (encore plus) à votre belle-mère !
Le « you » anglais
La distinction entre le tutoiement et le vouvoiement n'existe pas en anglais, dit-on. Cette affirmation n'est pas tout à fait exacte. Il serait plus heureux de dire que cette distinction de politesse n'existe pas telle que nous la pratiquons, grammaticalement, en français.
PENDANT la Révolution, pour avoir l'air d'un patriote, il fallait tutoyer ses concitoyens. Aujourd'hui, dans l'Église de France, c'est à Dieu lui-même que chaleureusement et hardiment on doit dire " tu " : la nouvelle traduction de la messe l'impose.