Madame Pernelle arrive et malgré les accusations de son fils refuse de croire à la fourberie de Tartuffe. Un huissier, M. Loyal, arrive et ordonne à Orgon et à sa famille de quitter les lieux avant demain sous peine d'expulsion. Madame Pernelle finit par reconnaître son erreur et son aveuglement.
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Le succès est tel que "Tartuffe" va attirer les foudres de l'Église. L'archevêque de Paris accuse la comédie de salir l'image des croyants et celle de la dévotion. Molière, mettant en scène les méfaits d'une dévotion hypocrite, est alors censuré et doit retravailler son œuvre.
Le sujet du premier Tartuffe avait un dénouement qui ne pouvait pas être celui du Tartuffe de 1669. Au départ, un gros homme dévot profite de l'ascendant qu'il exerce sur un homme pour s'opposer au mariage de son fils et pour séduire sa femme. Mais grâce à l'habileté de cette femme, il est démasqué.
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
Ainsi, le personnage principal, Tartuffe, est un faux dévot qui manipule la religion pour avoir tout ce qu'il veut. C'est exactement le but de Molière; il rit de ces religieux hypocrites qui la manipulent pour réaliser tous leurs désirs.
4La querelle du Tartuffe met en scène, c'est-à-dire exprime et représente, le conflit de deux options culturelles antagonistes et, plus profondément, de deux façons de concevoir la vie sociale, mais qui ne peuvent être correctement appréhendées l'une sans l'autre : le libertinage et la dévotion.
Tartuffe de Molière : ? Acte III scène 6 (Tartuffe démasqué par Damis) (Explications et commentaires détaillés)
Mais la critique explicite des dévots dans la pièce contraint Louis XIV à censurer la pièce dès le lendemain. En 1664, le roi chrétien fait face à une montée du jansénisme, mouvement religieux en opposition à l'absolutisme royal, qu'il entend combattre avec l'appui de l'Église.
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
Faux dévot,
personne qui affecte hypocritement une dévotion outrée.
En effet Orgon veut briser son engagement envers Valère et marier sa fille Mariane à Tartuffe. Cette nouvelle cause une dispute entre les deux amants, dispute vite réglée par Dorine la servante, qui complote pour rétablir le calme dans la maison. Elmire essaye de prouver à Orgon l'hypocrisie de Tartuffe par une ruse.
Orgon est l'archétype du personnage de cour tombé sous la coupe de Tartuffe, un hypocrite et un faux dévot. Il est, ainsi que sa mère, Madame Pernelle, la dupe de Tartuffe. Ce dernier réussit à le manipuler en singeant la dévotion et il est même parvenu à devenir son directeur de conscience.
(1609) Littré explique : « Molière, qui écrit Tartuffe , a emprunté ce mot à l'italien tartufo (« truffe, hypocrite ») [qui] se trouve dans le Malmantile de Lippi avec le sens d'homme à esprit méchant ; le Malmantile circulait manuscrit en France avant le Tartuffe [de Molière] » ; voir truffa (« escroquerie »).
De plus, Tartuffe séduit Elmire en lui faisant des compliments, à tel point qu'il la divinise. En effet, Tartuffe dit que sa «splendeur» est plus «qu'humaine» et que ses «regards » sont «divins».
Tousser relève d'une stratégie pour alerter son mari. Alors que Tartuffe pense qu'elle parle d'un rhume, Elmire tente de faire appel aux sentiments de son mari en évoquant sa détresse: « Je suis au supplice ».
Question 21 : Tartuffe est-il un personnage comique ? Pour Molière, la comédie à trois buts très précis: Plaire, divertir et instruire. Celui ci n'hésite pas dans Tartuffe à rappeler ces trois notions principales en les consacrant à un seul et même personnage qui s'avère ici être Orgon.
Attitude consistant à dissimuler son caractère ou ses intentions véritables, à affecter des sentiments, des opinions, des vertus qu'on n'a pas, pour se présenter sous un jour favorable et inspirer confiance : L'hypocrisie de la société mondaine.
L'hypocrisie est d'abord la conséquence de notre condition sociale et de la gestion de notre image morale. Nous examinerons ici dans quelles circonstances nous sommes hypocrites et pourquoi l'hypocrisie semble (avec le rire) être inhérente à la nature humaine.
La compagnie du Saint-Sacrement dont la mère de Louis XIV est membre fait pression sur le roi. Louis XIV interdit donc la pièce. Molière adresse au roi un placet en août 1664 où il expose ses véritables intentions. Le dramaturge n'hésite pas à faire des lectures privées de la pièce.
Il est devenu surtout un nom commun : un « tartuffe » désigne un hypocrite. Il est présenté par Dorine comme un homme sage et courageux qui a servi loyalement son prince (I, 2). Il est fort riche et mène un train de vie aisée. Il est impossible de savoir pourquoi Orgon a tant changé, rien dans la pièce ne l'explique.
Le Tartuffe de Molière dénonce l'hypocrisie religieuse, les faux dévots, c'est à dire ceux qui détournent la religion pour servir leurs intérêts personnels. Néanmoins, il est difficile de ne pas voir dans cette pièce une critique de la religion également.